Partie 22

6K 802 21
                                    

Chapitre 22 ^^Sortilège ^^

Pauline (nous fixant avec un air déçu) : alors vous décidez que ça prendra fin à quel moment ?

Idriss (perdu) : tu parles de quoi maman ?

Ta Pauline (haussant le ton) : arrêtez de vous payer ma tête

Moi (battant des cils) : il se passe quoi ?

Ta Pauline : vous pensiez que je n’allais rien voir ?

Avec Idriss on se lance un regard pour se demander si on pense à la même. Mais c’est impossible. On a bien fait attention depuis son arrivée, on a laissé aucun indice même minutieux traversé la paroi de notre secret, donc c’est impossible qu’elle fasse référence à nôtre jeu de couple.

Ta Pauline (criant) : c’est à vous deux que je parle.

On sursaute sur place avec le ton glacial dont elle s’est adressée à nous.

Idriss : mais on ne sait pas de quoi tu veux parler.

Ta Pauline : mais de vous, de votre faux couple.

Je déglutis difficilement en avalant ma salive, je suis tombé de haut, comment elle a compris quand a-t-elle saisi l’affaire ?

Idriss : mais…

Ta Pauline (furieuse) : vous pensiez que je n’allais m’apercevoir de rien ? Han, vous croyiez que j’allais berner votre petit manège que vous jouez lors de ma présence ?

Idriss : laisse-moi t’expliquer

Ta Pauline : je ne vous demande rien, si vous saviez comme je suis déçu de vous…

Moi : ma...

Ta Pauline : eh tais-toi deh, je ne veux plus vous entendre, mais vous êtes quoi en fait ? Parce que je ne trouve aucune explication raisonnable du pourquoi vous vous êtes foutu de la gueule de tout le monde. Alors que nous croyions en vous.

Idriss : laisse-moi…

Ta Pauline : je n’ai pas l’énergie ni le temps d’écouter des faux culs comme vous. Idriss toi à ton âge tu fais ça, à quel but ?

Idriss (silence) : …

Ta Pauline : mais bon sang ouvrez vos gueules

Moi (silence) : …

Ta Pauline : je ne vais pas encore rester ici, dans cette maison qui peste le faux. Mais toi Fatou Binetou moi qui avait tellement confiance en toi. Moi qui croyais que je pouvais te faire confiance aveuglement, moi qui t’aie pris sous mon aile comme ma propre fille, c’est toi qui me mens tous les jours en me regardant dans les yeux. Oh que Dieu vous pardonne, je vous jure qu’Il vous pardonne.

Elle se lève, prend sa valise en se dirigeant vers la porte. Ni Idriss, ni moi ne se lève pour l’en empêcher. Je crois que même aucun de nous n’ose le faire. Jusqu’à ce que la porte se referme derrière elle, je ne comprends ce qu’il s’est passé. Afin je croyais que jusqu’à son départ, elle n’y verra que du feu mais, il lui a fallu quatre jours pour tout découvrir. C’est Idriss qui m’empêche de plus réfléchir en me posant la question.

Idriss : c’est toi qui lui as dit ?

Moi (battant des cils) : comment ?

Idriss (soupirant) : afin je ne comprends comment elle a su.

Moi (tout autant choqué) : moi-même je ne comprends pas bien.

Idriss : mais alors comment elle a su ?

Moi : tu crois qu’elle a vu la chambre ?

Idriss : non elle a toujours été fermé et je n’y allais que la nuit pour récupérer tes affaires.

Sortilège Où les histoires vivent. Découvrez maintenant