Livre

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UNE PROSTITUÉE AMOUREUSE (livre en vente)

Chapitre 1

Adja Fatou (criant) : jamais ! Tu m'as entendue ? Jamais !

Je ne sursaute même pas de là où je suis, ces mots ne m'ébranlent nullement.

Birane : maman !

Adja Fatou : y'a pas de maman qui tienne, (me désignant du doigt) cette pute ne sera jamais ma belle-fille.

Birane : s'il te plait, fais preuve de courtoisie au moins.

Mère Fatou (me regardant avec dégoût) : comment ça de courtoisie ? C'est une pute, une pute, tu sais combien d'hommes sont passés sur elle ?

Je n'en supporte pas plus et me lève en prenant mon sac avec moi. Elle ne me met pas en rogne, mais m'ennuie comme pas possible.

Moi (la fixant) : d'accord je suis une pute, mais c'est pour cette pute que votre fils pleure (vers Birane) tu sauras où me trouver.

Il veut me retenir mais je repousse sa main pour me diriger dehors, alors que je suis dans le couloir, j'entends la voix de Birane qui se soulève de plus en plus fort. Je ne sais pas s'il crie pour lui, pour sa mère ou pour moi mais je m'en fous. Ce n'est pas la première fois que je fais face à ce genre de scènes. D'autres hommes avant lui ont voulu la même chose mais aucun n'a eu le cran de faire face aux jugements de la société ni ceux de leurs familles. De ce fait je me retrouve à la case de départ.

Je ne me suis pas bercée d'illusions, alors du tout, je savais que cela se passerait ainsi, je l'avais même préven, mais il ne voulait pas m'écouter pour lui, sa mère comprendrait...

Quelle mère sensée accepterait une prostituée pour belle-fille ?

Je me dirige dehors à la recherche d'un taxi qui pourrait me conduire chez moi. Je patiente encore et encore mais on dirait que c'est un chemin interdit pour les voitures jaunes-noires. Il n'y a que des particuliers qui passent depuis tout à l'heure. Deux voitures se sont garées devant moi pour me proposer de me ramener, mais je n'étais pas intéressée. C'est la dernière chose que je voudrais à cet instant, devoir me coltiner des baveurs de fesses. Non merci ce serait trop pour ma personne.

Deux, cinq minutes passent et j'ai envie de crier quand je pense à héler un taxi qui s'approche avant de voir qu'il est occupé. Je me retourne et d'un coup je sens une flasque d'eau se déverser sur ma personne.

Moi (surprise) : Haa !

J'ouvre grandement la bouche et la voiture s'arrête juste un peu pour lancer une petite main d'excuse vers ma direction. S'il n'était pas si loin, je jure je lui aurais balancé le talon de mes escarpins devant le pare-brise, ce salaud.
Je vérifie mon état et les larmes menacent de couler, ma robe est toute tachée alors qu'il est en bleu ciel. Je sors un mouchoir et essaye de me nettoyer du mieux que je peux.
Je peux bien tenter de demander dans une maison si je peux utiliser leurs toilettes. Mais dans ce quartier huppé de la ville, je n'ai pas droit de rêver, ils vont me claquer la porte au nez.

: pssst

Je tourne la tête plisse les paupières en me demandant si Birane m'avait suivie. Mais une main vient se poser juste sur mon épaule et je sursaute de torpeur.

En me retournant, j'ai besoin de cligner du regard pour voir celui que j'ai en face de moi.

Lui (sourire) : excuse-moi.

Moi : oh vous m'avez fait peur !

Lui : désolé, ce n'était pas mon intention.

Moi : ah je vois.

Sortilège Où les histoires vivent. Découvrez maintenant