Deadly Rain (terminée)

🌧 Chapitre 36 🌧

Plusieurs jours ont défilé afin que nous atteignions notre destination. Je prie pour que Liam soit en bonne santé et qu'on le retrouve en un seul morceau. Autrement, je ne réponds plus de moi. Au diable la prétendue justice.

Nous sommes enfin cachés derrière les arbres et observons le complexe scientifique depuis déjà quelques heures. À peine arrivé, je voulais déjà pénétrer le bâtiment gigantesque et partir à la recherche de mon frère. Mais Derek et Théo se sont ligués contre moi afin de pouvoir observer les allées venues des gardes et ainsi, leur permettre d'établir un plan pour que nous prenions le moins de risques possible.

Après un temps indéfini et clairement trop long pour moi, Derek et Théo se tournent vers moi. Ils me regardent et d'un seul mouvement, leurs yeux descendent jusqu'à ma cheville en pleine guérison, mais elle me ralentit encore. Je les vois venir à des kilomètres.

— Oubliez ! Je viens avec vous. C'est non négociable !

— Stiles...

— La ferme Derek ! Mon petit frère est prisonnier là-dedans ! Peut-être que mon père est aussi là ! Je ne resterais pas en arrière !

Mon cousin se frotte l'arête du nez, signe d'agacement, mais je sais qu'il me comprend. S'il était à ma place et que Cora ou Laura étaient enfermées, il ne voudrait pas rester en arrière. Il finit par hocher la tête puis s'accroupit à mes côtés.

— Si tu veux venir, tu vas nous obéir. Il est hors de question qu'il t'arrive quelque chose. Et si tu n'es pas d'accord, je t'assomme, je t'attache et te laisse nous attendre dans une tranchée. Compris ?

Je hoche la tête, flippant un peu quand même. Derek a son regard noir et il serait capable de mettre ses menaces à exécution. Théo ricane derrière lui, me faisant soupirer.

— Stiles ?

— J'ai compris Derek. Je t'obéis, sans rouspéter. Je te le promets, je veux juste trouver Liam.

Alors qu'il allait ouvrir la bouche, on se fait encercler et des armes sont pointées sur nous. Comme mes deux compagnons de route, je lève les mains. Deux hommes m'aident à me relever et nous sommes emmenés dans le complexe. Je n'arrive pas à comprendre comment on a pu se faire repérer. On a fait attention pourtant.

Ils nous conduisent jusqu'à une salle qui ressemble à un centre de contrôle. Les écrans montrent différents endroits aux Etats-Unis. J'essaie d'enregistrer tout ce que je vois, mais c'est difficile à comprendre, analyser.

On est arrêté devant un fauteuil dont on voit uniquement le dos. Un de nos gardes s'en approche et se penche pour parler à voix basse. Impossible de capter un mot. Il est congédié d'un geste de la main.

Le temps semble s'arrêter alors qu'on se retrouve seul avec l'inconnu. Le fauteuil se tourne lentement et à mes côtés, je sens Théo se tendre et s'agripper à ma main.

— Tara ?

C'est qui cette Tara ?

Pourquoi il a l'air d'avoir vu un fantôme ?