🌧 Chapitre 40 🌧

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Je regarde autour de moi, bouche bée par la tournure qu'ont prise les événements. Le personnel se précipite vers la sortie de secours, mais ils se font arrêter par des gens masqués. Je cherche Théo du regard et je le vois au sol, en train de protéger mon petit frère qui a l'air endormi... ou évanoui... Je m'accroupis à ses côtés et l'observe.

— Ton frère a besoin de soins et de calme. Trouve Derek et ton père. On profitera de la confusion pour s'échapper.

Je hoche la tête, embrasse ses lèvres et me relève doucement, en faisant attention à ne pas être blessé ou pire... Je trouve rapidement mon père que Derek est en train de libérer. Mon sang ne fait qu'un tour quand je vois un des assaillants s'approcher d'eux, par-derrière. Je m'empare d'un couteau laissé à l'abandon et je me précipite vers eux avec un cri de rage, prêt à les défendre au péril de ma vie. Je lève mon bras quand l'inconnu enlève son capuchon. Je me fige et mon bras retombe d'un coup.

— Scott...

Je reste abasourdi. Mon meilleur ami est là. Devant moi. Me souriant avec sa mâchoire légèrement de travers qui lui donne un charme certain.

— Stiles ! Ça fait du bien de te voir bro !

Il lève son arme dans ma direction et tire, touchant directement quelqu'un derrière moi. Je me retourne et regarde le corps se vider de son sang. Il vient de me sauver la vie, sans sourciller.

Qu'est-ce qui s'est passé pour qu'il en soit arrivé à tuer ?

Lui qui était contre la violence ?

Je le regarde embrasser Derek puis serrer dans ses bras mon père qui le remercie d'être venu si vite. Je fronce les sourcils devant cette scène tandis que des pièces du puzzle essaient de s'assembler pour que je comprenne, mais il me manque des éléments car je suis perdu.

Alors que mes méninges fonctionnent à plein régime, mon père s'approche de moi et me sert dans ses bras.

— Stiles, je suis soulagé de te voir.

— Papa... Dis-moi ce qui se passe.

Scott pose une main sur mon épaule et la sert. Je le regarde.

— Après Stiles. Où est Liam ?

— Avec Théo. Par là-bas.

Je fais un geste de la main dans la direction tandis que Scott me regarde durement. Mon père veille sur notre sécurité.

— Théo ? Qui est-ce ?

— Mon copain. Je te vois venir. Je lui fais confiance. Totalement confiance, Scott. Sans lui, je serais mort. Tout comme mon frère.

Il hoche simplement la tête puis reste silencieux quelques minutes, tout en étant pensif. Je trépigne d'impatience. Je veux des réponses à mes questions.

— Va les chercher. Ton père et Derek vont te mener jusqu'à nos véhicules.

— Pour aller où ?

— En sécurité Stiles. Je te promets que je t'expliquerais tout. Mais après, quand on sera en lieu sûr.

Je soupire puis passe une main dans mes cheveux.

— D'accord. Si tu ne tiens pas ta promesse, je te harcèlerais jusqu'à ce que j'obtienne les réponses !

— Je sais Stiles. Je te fais confiance là-dessus. Tu m'as manqué mon frère.

Sans me laisser le temps, il repart faire je ne sais quoi. Je secoue la tête puis regarde mon père qui me sourit. Je le lui rends puis rejoint Théo qui s'est réfugié sous la table. Il tient encore précieusement Liam contre lui.

— Stiles ! Tu en as mis du temps ! J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose.

— Désolé. Il se passe beaucoup de choses. Je t'expliquerais. Viens

Je lui tends ma main qu'il prend. Je l'aide à sortir tandis que mon père récupère et porte son jeune fils.

— Allons-y.

Il passe devant nous, suivant Derek qui ouvre le chemin.

Je garde la main de Théo et l'entraîne derrière moi. Il se laisse faire, étant probablement perdu de ce qui se passe. On se fraie un chemin jusqu'à une porte. Derek essaie de l'ouvrir avec un pass qu'il a probablement volé.

Au bout de quelques secondes, il commencer à jurer.

— La porte ne se déverrouille pas.

— Il faut que tu l'ouvres Derek. On n'est pas en sécurité ici.

Mon cousin hoche simplement la tête et commence à faire je ne sais quoi. Théo me regarde et j'essaie de le rassurer avec une conversation non verbale.

— Vous pensiez que j'allais vous laisser partir avec la poule aux œufs d'or ?

Je me retourne brusquement et regarde Tara qui nous pointe avec son arme. Elle est salement amochée et saigne beaucoup. Mon père me passe Liam et pointe son arme sur elle.

— Tu n'auras pas mon fils. Si tu tiens à la vie, laisse-nous partir.

— Tara...

— Tssss Théo. Tu me déçois comme toujours.

Mon amant a les épaules voûtées et le visage tourné vers le sol. J'attrape sa main pour lui apporter mon soutien, tout en tenant du mieux que je peux mon frère avec un seul bras.

— Bon, ce n'est pas que je m'ennuie... En fait, si. Donnez-moi le morveux et vous pourrez partir.

— Jamais !

En moins d'une fraction de seconde, un tir se fait entendre. Mon père se tourne vers moi, tandis que je vois le sang couler de sa cage thoracique. Il tombe à genoux et je me mets à hurler alors qu'il se retrouve à terre. Je me précipite à ses côtés.

— Papa ! Non papa !

Je pose Liam qui essaie d'ouvrir les yeux. Je pose mes mains sur sa blessure et essaie d'arrêter l'hémorragie. Mais il y a trop de sang et le liquide carmin coule entre mes doigts. Ma vue se brouille des larmes qui coulent sans que je puisse lutter.

— Papa... Tiens bon. Ne nous laisse pas papa. On a besoin de toi. S'il te plaît...

Je ne suis qu'un enfant qui ne veut pas croire que mon pire cauchemar est en train de se réaliser sous mes yeux.

Il lève la main vers mon visage puis jusqu'à mes cheveux qu'il caresse comme quand j'étais jeune et que j'avais besoin de réconfort.

— Je suis désolé mon fils. J'aurais voulu être un meilleur père pour toi et ton frère. Je suis fier de toi Stiles. Tu es un jeune homme courageux. Je vous aime Stiles.

— Tu es le meilleur père qu'on puisse rêver d'avoir papa.

Sa main retombe au sol et ses yeux se ferment. Je continue de hurler, lui demandant de tenir bon. Mais il rend son dernier souffle et je ne peux être que le témoin inefficace de sa mort. Tara, sa meurtrière, lâche un rire froid.

— Oh pauvre petit Stiles qui pleure son papa. Ne t'inquiète pas mon chou, tu vas vite le retrouver.

Elle pointe son arme vers moi.

— Une dernière volonté.

—Va pourrir en enfer salope.

Je tourne la tête, surpris, vers Théo qui a prononcé ses mots. Il tire sur sa sœur avant de lâcher l'arme puis se met à côté de moi, me prenant dans ses bras. Il s'excuse pour ce que sa sœur a fait tandis que je continue de pleurer ma douleur.

J'ai dû finir par m'endormir, car je me réveille dans un endroit inconnu. Je me redresse et au même moment, Théo entre dans la pièce.

— Stiles ! Tu es enfin réveillé !

— On est où ?

— Notre nouveau chez nous.

Quoi ?

Deadly Rain (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant