Janet Hastings [Mycroft Holmes FanFiction]

Chapitre 10

- Sherlock a fait des siennes, j'imagine.  Dit-il en lui ouvrant la porte plus largement , la femme entra dans le vestibule et secoua ses cheveux afin de se débarrasser des quelques flocons qui s'étaient déposés là, l'odeur sucrée de son shampoing parvint aux narines de Mycroft, les délicates effluves de verveine et de citron  envahissant la pièce .
- Oui, il a été odieux, elle se pinça l'arrêt du nez d'exaspération,n'aies crainte, j'ai demandé à Léo de prendre la relève , il est posté dans l'appartement en face, Chloé est devant la porte d'entrée . Il ne lui arrivera rien. Elle ôta son manteau et l'accrocha à la patère au mur.
-  J'en déduis que je dois sortir un deuxième verre. Il sourit et  la doubla afin de se diriger vers la cuisine , non sans laisser glisser sa main sur la taille de la femme au passage . Elle se figea et s'empourpra aussitôt .  À quoi jouait-il ? Si c'était une nouvelle expérience signée « Holmes » , cela ne lui plaisait pas du tout, ressentir des papillons dans le ventre comme une adolescente de 16 ans dès qu'il s'approchait d'elle ne lui faisait pas entièrement plaisir, surtout s'il faisait ça pour se moquer ou pour tester dieu seul sait quel raisonnement social. Demeurant seule dans le grand hall elle déglutit difficilement et s'avança vers le fauteuil disposé près de la cheminée, ses talons claquant au sol à chacun de ses pas. L'homme revint confiant, un léger sourire aux lèvres, après avoir emplit 2 flûtes de champagne. Il s'assit dans le fauteuil en face de Janet et lui tendit le breuvage pétillant avant de trinquer. Elle but une grande lampée , prestement, et demeura sans mot dire, dans un confort silencieux  et un peu gênant.
- Ce collier te va à ravir . Tenta-y-il afin de briser le silence .
- À qui n'irait-il pas ? Rigola-t-elle. Il doit coûter une fortune ... merci , Mycroft, c'est un cadeau inestimable.
Elle fouilla dans son sac et en sortit un paquet à son tour .
- Tiens. Ce n'est peut être pas aussi prestigieux, mais j'avoue l'avoir choisie avec soin.
- Janet, Il ne fallait pas ...
-Que devrais-je dire, elle porta la main à son cou, effleurant le bijou. Il ouvrit le paquet et en sortit une montre à gousset , l'argent était finement ciselé de rainures qui formaient un décor autour  du verre, le cadran était noir et l'aiguille blanche, surmontée de nacre. Fine, élégante, ancienne certainement et sobre. Elle était magnifique et l'attention toucha Mycroft plus qu'il ne l'aurait cru .
Sa main vint se poser par automatisme sur celle de la femme, tandis qu'il admirait ce chef d'œuvre de mécanique, sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, Au final, c'était comme si cela avait toujours dû être ainsi, comme si ce moment avait toujours été, inéluctable et infini , pas uniquement ce moment en réalité, mais eux, le « tout » qu'ils formaient, s'ils devaient être dénommés ainsi. Depuis le jour où il l'avait rencontré , ils avaient gravité l'un autour de l'autre, l'homme ne laissait personne entrer dans sa vie,  avait créé de hauts murs autour de lui, Janet était arrivé , et tout avait été remis en question. Au final ne perdait il pas plus de temps qu'autre chose à réfléchir à une façon de la maintenir à distance, de se maintenir à distance? Alors que pourtant, au fond, c'était une évidence, elle l'améliorait en toute part. 
Pourquoi lutter? Quel est le but au final ? Qu'est ce que ça lui apporterait réellement?
Il se laissa aller à la rêverie avant d'être ramené à la réalité par Janet qui retira sa main précipitamment . Il releva alors brusquement les yeux.
- Mycroft... qu'est ce qu'il te prend depuis ce matin , je ne te vois pas de plusieurs semaines et tu sembles être une autre personne , c'est perturbant est ce que tu te sens bien ?
- Oui? Pourquoi cette question ?
- Ce baiser sur le front ce matin, et tout a l'heure dans le hall... et là, à l'instant.
- l'effervescence des fêtes, sans doute. Elle rit légèrement .
- tu ne me fera pas croire que Noël puisse te rendre sentimental .
- tu me rends sentimental.
- ressentir c'est faiblir ? Non? Il se recula dans son fauteuil et joua avec la bague qu'il portait à l'annulaire.
- Je commence à me dire que non. À vrai dire, je suis mitigé.
- ah oui ? Explique moi?
- On ne parle pas de ce genre de choses avec la personne concernée .
- Mycroft , tu n'as rien à me cacher.
- c'est bien cela le problème . Le nerf de la guerre entre nous deux . Il souffla avant de reprendre. Je passe beaucoup plus de temps à chercher une solution , pourquoi ? Comment ? Si je cède à mes pulsions, je serai faible, atteignable, cela risque de me mettre en danger, de te mettre en danger . Cela dit,  cela m'occupe bien trop l'esprit si je ne fais rien, j'y pense en permanence , cela m'empêche d'avoir les idées claire, je ne suis plus efficace à 100%. C'est une réminiscence constante. j'avance vers l'inconnu et cela m'effraie.