𝐎𝐫𝐩𝐡𝐞𝐮𝐬 [Inazuma Eleven]

Chapitre 12 | Océan de rage

Un océan.

C'était comme cela que l'on caractérisait le vide.

Un grand espace, où rien ne brille, rien ne vit.

Juste un vaste océan noir.

Où l'âme flottait sans chance de pouvoir s'échapper.

Contrainte à souffrir éternellement.

Paolo n'avait jamais ressenti une telle douleur auparavant.

Seulement, depuis qu'il venait d'ouvrir les yeux pour la première fois ce matin là, cette douleur ne le lâchait plus.

Tout son corps le faisait souffrir. Sa tête bourdonnait et ses yeux le brûlaient.

Pourtant, il finit par se lever quand même. A croire qu'il pensait pouvoir aller à l'entraînement ce matin.

Sans réellement faire attention, il passa devant le miroir. Sans réellement faire attention, il s'arrêta pour regarder dedans.

Et il se figea.

C'était donc ça, les traces que pouvaient laisser des coups ?

✦ ✦ ✦

-C'est vraiment bizarre. Je crois que je n'ai jamais vu le capitaine arriver en retard à l'entraînement...souffla Angelo à voix basse.

-Et Paolo n'est toujours pas là non plus, ajouta Anton.

-Vous êtes bien sûr qu'ils devaient rentrer hier soir ? Et pas aujourd'hui ?

-Non Daniele, ils sont bien rentré hier soir...enfin, je crois...répondit Gianluca.

-C'est même sûr, sinon ma mère serait partie aujourd'hui pour aller s'occuper du père de Paolo...marmonna Michele.

Le milieu de terrain aux yeux bleus se tourna vers le défenseur, qui semblait tout aussi perturbé que les autres. Au fond de ses prunelles olivâtres, Gianluca perçu toute l'inquiétude de Michele. Il faisait partie des rares membres de l'équipe à savoir ce qui se passait chez Paolo. Ce sentiment d'impuissance, tout les deux le partageait. Gianluca eut soudain le besoin de prendre le défenseur dans ses bras, pour le rassurer, lui dire que tout irait bien. Mais comme d'habitude, il n'osa pas.

-Vous savez quoi, je commence à en avoir un peu marre de Paolo. Il arrive souvent retard, trop souvent. Je ne vois même pas pourquoi le capitaine lui fait tellement confiance.

Certains membres de l'équipe, tous des amis proches du jeune attaquant, froncèrent les sourcils.

-Comment tu peux dire quelque chose comme ça Otto ! Fit Angelo de sa petite voix. Tu sais aussi bien que moi que Paolo est une bonne personne, un joueur très prometteur et quelqu'un qui jamais ne prendrait l'entraînement ou même le foot à la légère ! Il a forcément ses raisons de ne pas être venu...

-Oui, ou bien il n'en a rien à faire.

Cette fois-ci, c'était Anton qui avait parlé. Et personne ne le contredit. Peut-être car certains étaient choqués pour dire quoi que ce soit, ou peut-être car ils étaient bien trop inquiets pour se préoccuper de cette discussion futile.

-Je suis d'accord avec Anton et Otto, commença Gigi. Paolo a trop de liberté...tout ça parce que...

-Tout ça parce que c'est le putain de chouchou du capitaine, voilà où est le problème ! Il n'a aucun talent particulier ! C'est juste un putain de chouchou ! Cracha Dante.