𝐎𝐫𝐩𝐡𝐞𝐮𝐬 [Inazuma Eleven]

Chapitre 23 | Dernière danse

Michele leva les yeux au ciel, avant de frapper violemment l'épaule de Gianluca.

-Arrête d'être aussi pessimiste !

-Je suis pas pessimiste je suis réaliste ! Dis lui Paolo, il veut pas m'écouter.

Le jeune attaquant se tourna vers ses amis, l'air perdu.

-Dire quoi ?

-Qu'on risque de perdre si on donne pas le meilleur de nous-même aujourd'hui au match.

-Ça c'est même sûr, fit Raffaele, à l'autre bout du vestiaire. Si on joue comme la dernière fois, on est cuit.

La simple mention de cette « dernière fois » eut l'effet de faire taire tout les joueurs présents. Aucun d'entre eux n'avaient oublié. Ils n'étaient pas prêts de l'oublier.

-N'est-ce pas capitaine ?

-Hm ? Ah oui.

Paolo fronça les sourcils. Il avait rarement vu Hide aussi distrait. Il semblait pensif depuis qu'il l'avait vu ce matin. Est-ce qu'il s'inquiétait tellement pour le match ?

Le brun décida d'en avoir le cœur net et se leva, pour s'assoir à ses côtés.

-Hide, tout va bien ?

Le basané se tourna rapidement vers son ami, en se forçant à sourire.

-Ça va. Tout va bien. Je suis juste un peu stressé pour le match.

-Je comprends. Mais je suis sûr qu'on peut y arriver ! Il faut juste qu'on garde espoir.

Hide se tut, et observa son ami en silence, avant de brusquement se lever.

-Les amis.

Les différents joueurs présents dans le vestiaire se tournèrent vers leur capitaine, dont le regard était indescriptible.

-Je ne pense pas avoir à rappeler le match d'il y'a quelques jours... Sachez que j'attends de vous que vous donniez votre maximum. Peut importe si nous gagnons, ou perdons. Je veux vous voir donner votre maximum, et rien d'autre. Nous sommes à deux matchs du mondial. S'il y'a bien un moment où il ne faut pas baisser les bras c'est maintenant. De plus nous affrontons l'équipe belge qui est réputée pour être constituée de joueurs incroyable fort mentalement parlant. C'est simple, si nous baissons les bras, nous n'avons aucune chance. Donc je pense avoir été suffisamment clair. Je veux voir jouer à fond. C'est compris ?

-Oui capitaine !

Seul Paolo n'avait pas approuvé. Il était resté silencieux, aux côtés de son ami. L'attaquant déglutit. Ce n'était pas Hide. Il y'avait quelque chose qui n'allait définitivement pas. Et le brun n'arrivait pas à savoir quoi.

Mais il avait l'horrible pressentiment que quelque chose n'allait pas. Que quelque chose allait changer. Paolo en tremblait presque.

-Maintenant, allons sur le terrain.

Pourquoi avait-il l'impression que le sol se dérobait sous ses pieds ?

✦ ✦ ✦

C'était irréel.

Il rêvait. Il cauchemardait. Que lui arrivait-il ? Que leur arrivait-il au fond ? Il n'en savait rien. Il ne comprenait plus rien.

Tout lui semblait flou, irréel, il détestait ça. Perdu dans un flot d'émotions, il se sentait partir. Son âme s'était décroché une dernière fois, il avait vu son regard. Et il avait compris, mais ça lui semblait trop douloureux. Il refusait de l'admettre.