Best Jeanist, ce héros qui m'a sauvée

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Je coiffais ma longue chevelure qui m'arrivait jusqu'aux chevilles, mon regard se posa sur un cadre posé sur une commode en bois à côté d'un vase et devant un tas de lettres, il représentait une jeune femme souriante aux cheveux noirs avec un bébé aux cheveux roses dans les bras. Je caressa le rebord. Maman me manquait terriblement.

Je pris mon portable et regarda l'heure six heures et demie. Je descendit préparer le petit-déjeuner en attendant que Tsunagu n'arrive.

Riz, poisson avec des légumes, soupe Miso ou encore thé vert, voici de quoi se composait le premier repas de la journée, tous les matins que ce soit en semaine ou en week-end, depuis mes huit ans, je me levais une heure avant lui pour tout préparer, vous trouvez ça peut-être cruel, mais moi je vois ça plutôt comme un remerciement que je lui adresse tous les jours depuis sept ans et puis au moins je suis sûre qu'il ne risque pas de tomber en plein milieu d'une mission.

Je mis la table pour nous deux puis servit, il ne devrait pas tarder à se réveiller.

En effet, cinq minutes plus tard, il arriva, impeccablement coiffé et habillé, mais il était en tenue de civil et non avec ses vêtements de super-héros comme à son habitude. Je trouvais cela étrange.

- Bonjour Kanmi, me salua Best Jeanist.

- Bonjour papa. Bien dormi ?

Il confirma, tandis que je servais le thé.

- Tu as quelque chose de prévu aujourd'hui ? me demanda-t-il.

- Hormis le fait que je dois réviser un peu, je n'ai rien de prévu.

- Ça te dis de passer un peu de temps ensemble, j'ai pris un jour de congé exprès. Il faudrait te racheter de nouveaux vêtements.

Je le regarde étonnée, c'était prévu pour le week-end prochain, non que ça me dérangeait au contraire.

Tsunagu était quelqu'un de très attaché à la mode, c'était d'ailleurs une icône dans ce milieu, les civils avaient même créés un prix à son nom. Si bien que quand je ne portais pas mon uniforme de collège j'étais toujours habillé à la pointe de la mode.

Je vivais avec Best Jeanist, depuis mes six ans, après avoir été convoqué par les professeurs à cause de présence de blessures dû à des coups puisqu'aux yeux de la loi c'était lui mon responsable légal, alors il a décidé de me retirer des mains de mon véritable "père" même s'il a dû mener un véritable combat contre lui. Ils avaient failli venir aux mains mais Etsukazu est intervenu et s'est occupé d'immobiliser Kazuki pendant que le héros m'emmenait.

Je lui en ai certes voulu mais j'ai finit par comprendre que ce que je subissait au manoir Amato n'était pas normal et puis je n'étais pas malheureuse avec lui bien au contraire même si parfois son métier de héros prenait le dessus, me laissant seule, mais il prenait au moins un jour de congé par mois pour qu'on passe du temps ensemble et notamment dans les magasins.

Quand j'étais petite il me laissait à Shota Aizawa (même encore aujourd'hui), plus connu sous le nom de code Eraser Head, un type plutôt solitaire et enseignant à Yuei, à priori pas le portrait robot du babysitteur idéal, si bien que quand je n'avais pas cours je passais mon temps au lycée, étant enfant je m'asseyais par terre, souvent derrière lui et dormais, mon pouce à la bouche, on aurait pu m'oublier, heureusement qu'il était plutôt vigilant ou alors je restais avec un autre professeur en salle de repos, enfin jusqu'à ce que Best Jeanist le découvre et passe à savon à Aizawa.

Je rit encore en me remémorant la scène.

Je me rappelle des réveils après que j'eut dormi dans sa salle alors qu'il faisait cours, (vers dix ou onze ans environ) et autant vous dire que la douceur n'était pas son fort...

Je ne sais pas pourquoi mais il adorait me prendre en exemple quand il s'agissait d'un exercice où il donnait des coups ou alors pour les punitions quand je m'endormais en cours. J'en ai donc déduit qu'il était sadique de nature. Je plaignais ses élèves. Et malgré les multiples scènes de Tsunagu il a continué.

J'avais pour projet d'intégrer la filière super-héroïque de Yuei l'année prochaine mais j'espérais ne pas l'avoir comme professeur.

HAKAMATA, Le Sacrifice D'une VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant