Murray

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Pdv Murray

Murray prit les clefs que le soldat qu'il avait assommé portait à la ceinture et ouvrit la porte de la cellule de Brenner.

Joyce et Murray entrèrent en laissant la porte ouverte. Ils s'approchèrent du Docteur.

Il était assis, adossé au mur de la cellule. Ses vêtements était déchiré. Il avait une lèvre fendu, un œil au beurre noir, et des hématomes sur le reste du visage : il n'était pas beau à voir.

Joyce s'accroupit pour être à sa hauteur.

"Eh bien, ils ne vous ont pas loupé les Russes, souffla-t-elle.

Le docteur tenta de se lever mais, après un gémissement de douleur, il s'écroula au sol.

Murray ne savait quelle position adopter. D'un côté il haïssait ce type pour ce qu'il avait fait, mais d'un autre côté, son état faisait clairement pitié.

Il décida que pour le moment, ils avaient un ennemi commun : les Russes.

Il l'aida à ce rassoir contre le mur.

- Qu'est-ce que vous faites ici, Mrs Byers ? bafouilla Brenner d'une voix faible.
- C'est une longue histoire. Mais qu'est-ce que vous vous faites ici ? interrogea Joyce d'une voix douce.

Murray fut étonné par la gentillesse de son amie, cet homme avait pourtant torturé et utilisé Eleven pendant toute son enfance.

- Les Russes, ils m'ont... ils m'ont capturer, répondit Brenner.
- Depuis combien de temps ? interrogea Murray.
- Je ne sais pas, deux ans peut-être.
- Mais pourquoi ? demanda Joyce.
- Il voulait des... des informations sur l'upside down.
- Et vous en avez donné, soupira Murray. C'est pour ça qu'ils étaient à Hawkins cet été.
- Et Eleven ? demanda soudainement Joyce. Vous leur avez parlé d'Eleven ?
- Oui, souffla le blessé.

Joyce ce tourna vers Murray.

- Il faut qu'on rentre tout de suite, s'exclama Joyce. Les enfants sont peut-être en danger !
- Calmes-toi, les Russes ne connaissent pas ta nouvelle adresse.
- Tout de même ! s'exclama Joyce, on doit rentrer !
- Très bien, déclara Murray. De toute façon nous n'avons plus rien à faire ici.

Les deux amis s'engagèrent vers la sortie, cependant la voix gémissante de Brenner retentit :

- Ne me laissez pas ici ! Je vous en supplie !
- Et pourquoi on t'aiderai ? interrogea Murray.
- J'ai travaillé avec les Russes pendant les deux dernières années, je pourrais vous être utile. C'est de la torture ici, je vous en supplie !

Joyce et Murray échangèrent un regard grimaçant. Le docteur avait raison.

Les deux amis l'aidèrent à se lever en le prenant par les bras. Ils marchèrent jusqu'au bout du couloir, quand soudain, des éclats de voix se firent entendre.

Murray regarda autour de lui pour trouver un endroit où se cacher, mais il ne trouva rien. Il se précipita donc contre la porte menant au reste du bâtiment pour empêcher les russes de l'ouvrir.

Des coups retentirent rapidement contre la porte.

Joyce échangea un regard paniqué avec Murray.

Celui-ci lui lança les clefs des cellules, une idée folle venait de la traverser.

"Ouvre les portes des cellules, la fuite des prisonniers sera une diversion !

Joyce hocha la tête et ouvrit une à une toutes les cellules, les prisonniers sortait les uns après les autres, comme une horde de Zombies.

Quand ils furent tous rassemblés dans le couloir, Murray compta jusqu'à trois et ouvrit la porte.

Il recula dans la foule, et pût voir l'expression des soldats russes, ils avaient l'air totalement perdu.

Soudain, comme un seul homme, tout les prisonniers se précipitèrent vers les Russes. Ceux-ci hurlèrent de peur en s'enfuirent en courant.

Il ne restait maintenant dans le couloir, que Joyce, Brenner, et Murray.

"On y va ! s'exclama Murray en passant un bras en dessous des épaules de Brenner.

Joyce fit de même de l'autre côté, et la petite troupe s'engagea dans les couloirs. Parfois, il croisaient des russes, mais ils étaient déjà aux prises avec des prisonniers et ne les embêtaient pas.

Ils arrivèrent enfin à l'air libre. Au milieu de la piste d'atterrissage, trônait toujours l'avion avec lequel ils étaient venu.

Ils marchèrent tant bien que mal jusqu'à lui et entrèrent sans que personne ne les remarque. Tout le monde était trop occupé avec les prisonniers.

Murray s'installa au commande, heureusement pour lui, il avait déjà piloté un avion quelques années auparavant, il allait réussir cette fois encore.

L'avion ne tarda pas à décoller.

Un Sombre HiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant