Chapitre 3

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Je me réveille, ce matin-là, avec le regard terne et monotone en compagnie de la boule de poil noire qui, à mon plus grand désespoir, est encore ici, à dormir sur ma chevelure. Je soupire et regarde le plafond de marbre, sentant le corps de l'animal qui me sert de compagnon de chambre se redresser et s'abaisser au gré de sa respiration calme et régulière.

Je m'étire en m'arrachant violemment de mon état de somnolence et de torpeur et me lève lentement pour veiller à ne pas réveiller la petite bête qui, par ailleurs, semble ne pas avoir fermé l'oeil depuis des jours tant son sommeil est profond.

J'exerce une petite pression sur son flanc afin qu'il ait à m'accorder un peu de liberté et me redresse prudemment pour aller en direction de mon dressing. Mes doigts viennent entrebâiller les volets de bois enduits de vernis afin de prendre une chemise de chez Gucci. Mais c'est en me rapprochant et en inspectant la pièce sombre et immaculée de blanc que je découvre, après m'être suffisamment enfoncée dans la salle, que la robe d'un velours bleu nuit qui m'avait servi comme habillement à une importante soirée de gala et qui m'avait coûté une jambe était...

Réduite en miette.

Mes jambes suivent d'un pas incertain les morceaux de tissu qui jonchent le sol pour découvrir avec effroi que les restes de ce qui a été, à mon plus grand malheur, la robe d'un soir, la robe à laquelle j'avais eu droit à de nombreux regards et à de flagrantes éloges, la robe dans laquelle je me suis senti si riche et si belle, sans même à devoir porter de parures n'était plus qu'un vulgaire morceau de velours lacéré par des griffes ?

Je n'ai pas à penser une seule seconde que mes pas s'activent pour faire le chemin inverse. Je vire la tête vers l'animal qui dort sur mes couvertures de duvet et ne m'attarde pas plus pour longer précipitamment le matelas où le petit chat semble ne pas se soucier de ce qui a bien pu arriver à ma robe. Ma main qui s'apprête à l'étranger jusqu'à ce que mort s'ensuive empoigne son cou fermement jusqu'à ce que mes doigts même rencontrent ses os.

Il se réveille instantanément, bâillant continuellement à en apercevoir toutes ses canines tandis que son air impassible devient immédiatement doux lorsqu'il me voit avec les nerfs à fleur de peau. Ces adorables pupilles, à la fois dilatées et mouillées, avaient l'essence de dégager l'innocence et la pudeur. Et pourtant, je sais pertinemment qu'il est le seul et unique être vivant à avoir commis ses méfaits puisqu'il est le seul et unique animal, cette nuit là, à me tenir compagnie. Qui d'autres à part le chat avait pu commettre une chose aussi abominable et inhumaine !

Je soupire longuement, désemparée par cet acte atroce dont il en est le coupable et plante mon regard noir dans celui de l'animal en question.

ー C'est bien toi qui a réduit en lambeaux ma robe !, m'écris-je soudainement en secouant violemment le chat pour qu'il me réponde par ne serai ce qu'un miaulement ou un couinementtu fais bien le malin à me faire rendre folle dès le matin n'est-ce pas ?, continué-je, approchant le museau du chat vers mon visage pour plonger davantage mon regard noir dans celui du chat.

L'hybride - TaehyungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant