Elle est riche, prétentieuse et a un égo surdimensionné. Elle n'a que d'yeux pour elle et tente d'avoir tout à son avantage, quitte éventuellement à se montrer égoïste et à utiliser les autres à son profit. Le chat, lui, ne cherche qu'un foyer. Il e...
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La neige a fait son apparition en cette belle nuit d'hiver et les premiers flocons de neige qui tombaient à profusion depuis sa voûte céleste ont déjà recouvert de blanc, le petit sentier qui mène vers ma villa.
J'appréhende beaucoup mon entrée en ces lieux sombres et peu éclairés et observe de près la façade blanche de la villa qui est faiblement éclairée par la douce lumière blanche de la lune pleinement ronde. Mon corps frêle, à la rude température qui a brutalement chuté, reste silencieusement ainsi, debout, face à la devanture de ma porte à se demander s'il devrait pénétrer ses lieux déjà habités. Ils devaient encore abriter un jeune homme à la chevelure ébène semblable à la fourrure brune du chat et à la fine musculature semblable à celui d'un mannequin qui s'est permis, sans mon accord, de pénétrer ces lieux comme si cette propriété lui appartient.
Mes prunelles brumeuses qui regardent éperdument la neige de sa blancheur pudique, remontent lentement le long de mon corps pour mirer, avec toute l'attention du monde, des jambes chétives qui ont pris, à sa confrontation avec le grand et impitoyable froid, une teinte qui va dans le rose vif, teinte qui est bien plus prononcée au niveau des genoux.
De la buée blanche et épaisse en sort de mes lèvres lorsque je me suis mis à soupirer silencieusement à la soudaine montée d'adrénaline qui afflue et se propage dans l'ensemble de mes vaisseaux, accélérant de façon critique mon rythme cardiaque. Mon fidèle et généreux chauffeur qui avait eu la bienveillance et la gentillesse de m'accompagner dans les rues bondées de Séoul me regarde perplexe, se demandant sans doute ce que je fais à ne pas vouloir ouvrir cette porte ou devrais-je dire cette trappe à souris où un gros chat noir m'attend.
ー Voulez vous que je vous ouvre la porte madame ?, il me dit, me sortant subitement de mes songes alors que je ne fais que fixer inlassablement la porte
Mon regard se relève subitement à l'entente d'une voix pour affronter celui de son propriétaire, grand, âgé et habillé d'un magnifique costume soigneusement repassé qui, à mes attentes baisse le regard vers le sol en croisant mon regard vide et froid. Il coupe ainsi notre contact visuel qui s'est fait de courte durée tandis que mes lèvres qui n'ont pas l'habitude de s'allonger s'étirent inconsciemment à ce geste qui peut paraître anodin à l'autorité et à la domination dont j'exerce sur cet homme.
Ce sourire qui s'épanouit longuement sur mon visage à croire que je suis de nature joviale s'abaisse continuellement jusqu'à s'éteindre complètement lorsque la désagréable image de mon homme, à l'intention malsaine et à la beauté divine me revient en pleine tête.
ー Non, ne vous embêtez pas, je vais le faire moi-même..., je lui dis, posant à nouveau mon regard sur ce carré de bois qui se dresse à mes yeux, vous pouvez partir, je finis par lui dire, le laissant ainsi s'en aller pour rejoindre son foyer
J'ouvre finalement la porte, en agitant vivement mes clés dans la serrure et m'engouffre hâtivement à l'intérieur, ayant pris le soin de prendre une grande inspiration avant de pénétrer les lieux où les prémices de l'enfer m'attendent. L'atmosphère est étrangement calme et une tiédeur qui semble, sans en connaître les raisons, appartenir à un corps en pleine ébullition apparaît à mon entrée.
