Elle est riche, prétentieuse et a un égo surdimensionné. Elle n'a que d'yeux pour elle et tente d'avoir tout à son avantage, quitte éventuellement à se montrer égoïste et à utiliser les autres à son profit. Le chat, lui, ne cherche qu'un foyer. Il e...
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Passer un après-midi, au chaud, sur le canapé avec, à la main, une tasse de thé brûlante et un roman de Kim Young Ha ne peut qu'embellir davantage ma fin de journée. Et être en compagnie d'un animal qui me fait des prouesses avec ses performances athlétiques a rendu mon temps de lecture encore plus animé que je ne le pensais.
Il s'était rapidement approprié tout le terrain lorsqu'il avait accompli un marathon de la pièce à vivre jusqu'à la cuisine et lorsqu'il s'était mis à effectuer des sauts en hauteur avec, comme délimitation à la hauteur, mon canapé. Toutes ces cabrioles m'ont valu des arrêts cardiaques tant j'avais songé que mon énorme vase de jade qui est un authentique ne tomberait au sol. Je me suis mise à la course pour attraper ce félin qui se réjouissait de me voir le poursuivre désespérément. Et lorsque j'ai réussi à mettre une main sur ce matou, j'ai dû, sévèrement, le réprimander pour qu'il puisse arrêter.
Il m'a ensuite réduite à son mur d'escalade sur lequel il s'agrippait et se hissait pour atteindre le sommet. Je n'ai aucune connaissance des matous et des habitudes qu'ils ont mais celui-là est particulièrement agité et d'humeur badine. Ses agissements sont si imprévisibles que mes chances de les intercepter à temps sont minuscules. Il peut paraître calme au premier abord et respirer le danger quand on ne s'y attend pas.
J'observe mon faciès sur le miroir après m'être habillée d'un pyjama qui étouffe mes plaies et ne laisse pas entrevoir mon bandage. Mes pieds s'activent pour s'éclipser de la salle de bain tandis qu'elles rejoignent mon espace personnel afin que je me saisisse nonchalamment de ma couverture. Je l'entraîne avec moi, péniblement, à même le sol durant ma descente fatiguée au rez de chaussée. Mes pupilles qui creusent l'obscurité s'égarent dans les diverses pièces, à la trouvaille de mon ami à la fourrure ébène qui gambadait il y a, de cela, quelques minutes.
J'avance vers mon sofa pour l'apercevoir se toiletter en toute intimité. Il a une posture semblable à un homme qui siège et sa patte-arrière qui est relevé vers le ciel lui permet un meilleur accès à celle-ci. Sa tête qui remue au rythme de ses léchouilles s'attarde à rester entre ses cuisses alors qu'il semble ne pas avoir remarqué ma présence et le crépitement de mes pas contre le sol.
Je contourne le meuble et m'accroupis pour être à la hauteur de l'animal et observer plus attentivement le félin et ses habitudes hygiéniques. Je semble l'avoir interrompu puisqu'il cesse son activité pour me regarder avec des yeux qui veulent sortir de leurs orbites.
Sa langue, qui lui sert à faire sa toilette reste en dehors de son museau tant il semble étonné de me voir. Il m'accorde un regard surpris, qui me laisse paraître un semblant de gêne.
ー Oh, je t'ai dérangé, lui dis-je alors que mon visage est proche de sa gueule, ne fais pas attention à moi et continues ce que tu faisais, lancé-jeen le regardant avec bienveillance.
Elle se met à lécher ma joue avec entrain tandis qu'elle s'applique à faire ma toilette. Il est doux dans ce qu'il entreprend et tente même de me le faire voir avec ce petit muscle rose qui se plaît à me débarbouiller. Je pose mon plaid sur le sol et attrape le félin entre mes mains en me dirigeant vers la baie. Mes rideaux se déploient pour vêtir mes fenêtres et intimer mon salon à sommeiller dans la pénombre. Je me projette sur le divan et emmitoufle mon corps et celui de mon compagnon dans ma couverture.
