Chapitre 9

341 33 18
                                    

Cela fait plus de deux heures que je l'attends là, silencieusement, à observer le plafond de marbre blanc, jusqu'à en avoir les yeux embellis, et à m'agiter, continuellement, dans tous les sens, à la quête du repos absolu

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Cela fait plus de deux heures que je l'attends là, silencieusement, à observer le plafond de marbre blanc, jusqu'à en avoir les yeux embellis, et à m'agiter, continuellement, dans tous les sens, à la quête du repos absolu.

J'essaie, tant bien que mal, de trouver sommeil, en cette agréable et douce nuit de pleine lune, mais je n'y arrive cependant pas. Je ferme péniblement les yeux tandis que je laisse échapper, de mes lèvres courtes, un long soupir d'agacement, signe que mon combat pour le sommeil ne sera pas de toute césure.

Je cherche à me rappeler, maintes et maintes fois, qu'une bonne nuit, durant laquelle je serais assoupie, sera bien plus réparateur qu'un simple massage faciale.

Après avoir suffisamment soufflé, je me retourne vivement vers la fenêtre, et me mets, activement, à palper, à la hâte, le matelas en me rappelant que cet espace, qui n'était réservé qu'à la petite boule de poil noir qui s'était, aujourd'hui, décidée à ne plus dormir avec moi, est inoccupé. 

Qu'est-ce que cela peut-il me faire s'il se décide à dormir dans le salon ou à pioncer sur le carrelage humide des toilettes... Rien !

Je ris intérieurement et demande bien si je ne devrais pas le prendre dans mes bras et l'envoyer dormir près des poubelles, où sa place serait mieux. Il a vécu, l'intégralité de son enfance, dans les rues alors dormir parmi les ordures ne serait pas tâche difficile. Je glousse subitement, et me retient, difficilement, d'éclater de rire lorsque l'histoire de ma voisine me revient en tête.

Qu'est-ce que cela était amusant à entendre. Et dire que je m'étais mise, un instant, à y croire lorsque j'avais cru apercevoir, au seuil de la porte, le regard d'un homme qui serait sur mon lit. Je n'y pense plus et contemple innocemment les cieux, regardant somptueusement à la fenêtre, la lune. Elle semble mener un éclairage vers le salon, de sa douce et chaleureuse lumière, tandis que ma pièce, terne et noire, paraît ne pas accueillir un seul de ces faisceaux de lumière.

Je peine à contempler les étoiles avant de me rappeler, soudainement, que le matou qui m'avait, non seulement déchiré un vêtement, cherche à me blesser, de manière inévitable. Après avoir senti ses griffes me lacérer et se planter dans ma peau, voilà que je me retrouve à être mordue, violemment, par des canines qui m'ont fait de jolis trous.

Et moi qui ne voulais que lui faire des papouilles et le rendre un peu plus heureux. Il avait pu me montrer par des gestes décisives comme un éloignement, pour me montrer qu'il ne désire plus que je le caresse. Il m'a mise hors de moi à agir comme cela et à, toujours, ne pas faire attention à son entourage.

Il agit, de plus, excessivement, à vouloir, à tout prix, me rejoindre dans la salle de bain et à, sûrement, vouloir me manger, cette fois-ci, comme le vilain prédateur qu'il est. Plus jamais, il aura affaire à mes doigts et encore moins à mes cuisses douloureuses si ce n'est, seulement, que pour me faire mal. Il ne mérite que la douche bouillante, quitte à lui brûler la peau pour qu'il puisse comprendre que ce qu'il a commis mérite une punition drastique.

L'hybride - TaehyungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant