Chapitre 18

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Mon cœur n'a jamais été autant comblé de bonheur que par ces retrouvailles

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Mon cœur n'a jamais été autant comblé de bonheur que par ces retrouvailles. Son odeur me rappelle à quel point je ne peux me résoudre à me séparer de ma femelle.

Elle embaume mes narines à ne sentir qu'elle et seulement elle. Je respire à ne plus me consentir à me retirer de cette poitrine dont j'en tombe peu à peu amoureux. Elle est généreuse et ne manque pas d'enfoncer un peu plus mon crâne entre tant elle est ni trop flaque ni trop ferme.

Son odeur enivrante et tentatrice qui se propage telle un parfum sauvage dans la nature éveille mes sens à me rendre très actif. Respirer une odeur familière et me frotter à l'objet ou à la personne dont cette odeur en dégage ne fait que me rassurer et lui donner un air qui ne m'est pas étranger.

Je me mets souvent alors à me frotter avec excès contre et à remuer mon museau jusqu'à en être satisfait lorsque ma tristesse qui atteignait son paroxysme me faisais arracher des poils et me cogner contre des murs décrépits. Je tentais ainsi par ce biais là de me sentir mieux et de me défaire de mon mal-être. Cette odeur de jasmin qui se dégage de ma femelle est la deuxième à laquelle je me suis familiarisé.

Je m'éprends de cette femelle qui me tente un peu plus chaque jour.

Mes yeux qui désirent sombrer dans le sommeil se ferment après avoir longtemps lutté contre. Ils se sont faits violence pour ne pas à devoir déverser toute la pluie sur les draps de Grand-mère tant je devais de ne pas me montrer faible et sensible devant elle.

Je m'étais caché sous la couette toute la journée à crier intérieurement ma détresse et à me mordre la lèvre pour ne pas à lâcher ne serait-ce un sanglot qui m'aurait trahi. J'étais tel le chaton qu'on aurait abandonné dans des serviettes pour ne pas qu'on le découvre et qui, de peur qu'on lui fasse du mal n'ose pas miauler.

Je pense n'avoir jamais autant puisé mes larmes qu'aujourd'hui. Cela est à recommencer si elle me délaisse à nouveau ou si elle me fait du mal. Je le ferai jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'elle et moi c'est pour toute la vie. Elle sait que je ne peux me passer d'elle comme elle sait qu'elle ne peux se passer de moi. Elle le sait pertinemment. Et pourtant, "le moi" lui pousse à ne pas admettre la réalité et à refuser des vérités qui blesse son égo.

Avoir abandonné un pauvre chaton au beau milieu d'un parc est un geste bien laid. Je ne m'étais jamais senti aussi blessé lorsque j'ai été délaissé à mon triste sort. Cela montre bien qu'elle est capable d'agir cruellement pour mettre à fin ses objectifs.

Son trop plein de sang froid la pousse à agir sans compassion et à jouer la méchante qu'elle n'est pas en réalité. Son cœur aussi froid que le sont les températures en hiver a de nombreuses fois meurtri le mien tant il est égoïste. Et ce cœur laid qui refuse de m'aimer va en contradiction avec son joli minois.

En parlant de Grand-mère, elle a été comme une mère qui réconforte son fils lorsqu'il n'était pas au bout de sa forme. Je me suis réfugié sous la couverture à sentir l'écharpe de ma femelle toute la matinée. Grand-mère, pour me rassurer de cet abandon m'a murmuré des mots qui apaisent l'âme. Elle m'a dit que c'est en abandonnant une personne que l'on aime qu'on se rend compte à quel point elle est importante à nos yeux.

L'hybride - TaehyungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant