Repentance

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En voyant mes parents par terre, je prends le téléphone de mon père puis je cherche un contact qui pourrait m'aider. En cherchant, je tombe sur le numéro de mon grand-père ; je l'appelle et l'explique la situation. Il me fait un transfert d'argent via le service bancaire du réseau de télécommunication qu'utilise papa puis me dit qu'il arrive. Je pars faire un retrait ensuite je paye donc les infirmières pour qu'elles s'occupent de mes parents. Elles les emmènent dans l'une des salles de soins de l'hôpital et commencent leur travail. Pendant ce temps, je fais un tour dehors pour réfléchir sur la manière dont je pourrais retrouver La Chiquita.
Après quelques minutes de réflexion, je vois une demoiselle s'approcher de moi en me regardant bizarrement puis dit :
Elle : Chaud !
Moi : Na'a mbololo té, tika ngua. ( J'suis pas des tiens, laisse-moi tranquille ).
Elle : Yô ! 'O 'a niama, faut ka' na pasola 'o. ( T'es donc une ennemie, je dois te tuer ).
Là elle sort deux couteaux bizarres, ça ressemble aux épées des “ dotrakis ” dans Game of thrones. Elle me blesse sur l'épaule gauche, je cours aussitôt vers un petit tas de briques, j'en casse plusieurs puis je ramasse les pierres qu'elles sont devenues et j'me mets à la lapider comme une folle. Là elle crit « Ujana oyo aza niama, bâ masta bo ya to boma ye » ( Les amis cette pute est une ennemie, venez qu'on lui fasse la peau ). En une fraction de secondes j'me retrouve seule face à 5, 8, 12, puis une vingtaine d'Arabes. Les gens se mettent à crier et l'un d'eux appelle la police. Ma plaie commence à beaucoup saigner et cette fille demande à ses amis de m'attaquer. Avant d'attaquer ils poussent toujours un cri distinctif : les uns crient « chaud ! », les autres rétorquent « volcan ! ».
J'me dis que c'est la fin pour moi, mais comme par miracle j'entends : « jolie ! Bouger ! Tuez ! Enterrez ! », c'est le cri que poussent les américains avant d'attaquer. C'est la panique générale au CHU, tout le monde court dans tous les sens, les médecins, les infirmiers et les vigiles s'enferment dans leurs bureaux. Puis j'aperçois le médecin qui s'occupe de mes parents me faire signe de le rejoindre dans son bureau, ce que je fais sans hésiter. La bagarre se déclenche, les Arabes et les Américains s'entretuent à coup de machettes, de couteaux, de marteaux etc, un vrai carnage.
Les voir dans cette situation me fait réaliser dans quelle histoire est-ce que je m'étais embringué. Ils sont vite passé d'une vingtaine d'individus à une cinquantaine dans chaque clan. La police arrive et se fait rapidement battre. Il a donc fallu que la BAC ( Brigade Anti-Criminel ), la GRB ( Groupement de Répression au Banditisme ), la BSIR ( Brigade Spéciale d'Intervention Rapide) et la DG ( Discipline Générale ) interviennent. Vu l'ampleur de la situation, le commandant de la BSIR donne l'ordre aux siens de passer à l'opération “baisser les canons”, opération qui consiste à tirer sur tous les criminels potentiellement dangereux ; ce que tout le monde décide de faire. Tous les agents de ces forces de l'ordre se mettent donc à tirer sur les jambes de tous les voyous présent à l'hôpital. Ce qui poussent les deux clans à unir leurs forces contre les forces de l'ordre. L'un des voyous prend son téléphone et appelle les renforts, les Ndéko 'a liwa.

Après une dizaine de minutes, ces derniers arrivent armés et tirent sur les forces de l'ordre. On est vite passé d'une situation banale à un scénario d'un film d'Hollywood. C'est la guerre totale, voyous contre forces de l'ordre. Dans la foule de l'émeute j'aperçois La Chiquita, j'me précipite aussitôt vers la sortie et je vais vers elle. En me voyant arriver, elle fuit vers un endroit plus calme, sort son couteau et me menace :
La Chiquita : N'approche pas sale pute, l'autre jour t'avais envoyé les gens nous chasser de chez nous et récupérer l'argent. Un pas de plus et je t'égorge.
Moi : C'est quoi ces conneries ? Je n'ai jamais envoyé qui que ce soit chez vous. Au contraire c'est toi qui a fui avec mon argent.
La Chiquita : Sale garce ! Et t'as même le courage de me mentir.

Là elle saute sur moi et me blesse sur la paume de la main gauche.

Moi : Putain ! C'est comme ça que tu traites tes sbires ?
La Chiquita : Non, juste les traitres qui me prennent pour une imbécile.

Je réussis à lui prendre son couteau puis le jette loin. La bagarre à main nue se déclenche. Étant plus forte que moi, elle se met sur moi et à me frapper comme une folle. Comme par magie, un agent de la GRB surgit de nul part et lui tire deux balles aux deux genoux. J'me mets aussitôt à crier :
Moi : J'SUIS PAS KULUNA ! J'SUIS PAS KULUNA ! J'SUIS UNE VICTIME !
Agent : Qu'est-ce qui le prouve ?
Moi : Bah j'te parle en français non ? Tu connais combien de kulunas qui parlent français ?
Agent : D'accord, debout !
Moi : Cette fille avait volé mon argent, une très grosse somme. Elle doit me le restituer.
La Chiquita : Les gars que t'avais envoyé pour nous chasser avait pris ça.
Moi : Je n'ai jamais envoyé quelqu'un vous faire quoi que ce soit putain !

L'agent appelle ses coéquipiers et ils embarquent La Chiquita. J'me fais soigner et panser les plaies puis je rentre à la maison. J'essaie de comprendre qui a attaqué la Chiquita et l'a poussé à fuir le quartier.

Quelques minutes plus tard, je reçois un message d'un numéro inconnu :
Inconnu : J'ai réussi à récupérer ton argent depuis un bout de temps mais je pouvais pas te le rendre aussitôt pour éviter d'éveiller les soupçons. J'arrive le déposer chez toi. À plus !

Au bout d'une heure environ, quelqu'un sonne au portail et je vais ouvrir.

À ma grande surprise, c'est Hercule.
Hercule : Salut ça va ?
Moi : Salut, ça va pas trop et toi ?
Hercule : Tout baigne. J'ai rapporté ton argent, je t'avais pourtant prévenu sur le mode de vie que tu veux mener. T'as entendu ce qui s'est passé au CHU ?
Moi : J'y étais. C'est même moi qui en suis à l'origine. J'arrive pas à croire que c'était toi depuis tout ce temps.
Hercule : J'ai fait ce que j'ai jugé nécessaire. J'avais pas le choix, j'me suis senti obligé de l'écarter de ta vie et... (Sans même finir, je lui coupe la parole).
Moi : T'as bien agit, grâce à toi j'ai pris conscience et je veux plus de cette vie. Merci beaucoup !
Hercule : Il n'y a pas de quoi ! Je veux que ton bien. J'ai pris toutes les précautions nécessaires pour ta sécurité, plus personne ne va t'emmerder à l'école ni ailleurs.
Moi : Comment t'as fait ça ? (Toute joyeuse)
Hercule : C'est une longue histoire, reprends ta vie en main, tout est en ordre désormais. Tiens prends l'argent et occupe-toi bien de tes parents. Bye !
Moi : Merci ! Merci ! Je ne pourrais jamais te remercier assez.(en pleurant).

Après 2 semaines à l'hôpital, les parents sont finalement sortis. Je leur ai présenté mes excuses et tout est rentré dans l'ordre. J'ai remplacé les tatouages de La Chiquita par d'autres et j'me suis mise en couple avec Hercule. Lui aussi a mis fin à sa carrière de voyou et a repris avec l'école. Je suis maintenant plus heureuse que jamais grâce à lui.

Incestueuse et mauditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant