Chapitre 18 : Amicales retrouvailles

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— Dépêche-toi mon cœur ! On va être en retard !

Clémentine venait d'arriver chez Maxime et s'impatientait au pied de l'escalier menant à l'étage.

— J'arrive ! cria-t-il depuis sa chambre.

— A quelle heure est votre train ? demanda Chloé alors que Clémentine la rejoignait dans la cuisine.

— 12h46. Ça va on a de la marge mais il m'avait promis d'être prêt à midi alors je l'embête !

— Il vient de rentrer du basket. Mais je suis certaine qu'il n'avait pas préparé ses affaires hier soir : Maxime et l'organisation, une grande histoire ! répondit Chloé en lui tendant un expresso fraîchement extrait de l'imposante machine trônant sur le plan de travail.

— Merci. Et encore merci aussi pour lundi, tu me sauves.

Clémentine avait réussi à échanger ses premiers cours de la semaine avec Chloé et une autre collègue, ce qui lui permettait de s'octroyer un week-end prolongé. Le salon du sport et de la santé se déroulait Porte de Versailles à Paris comme chaque année début décembre et elle ne voulait surtout pas le manquer ; elle s'y rendrait le lundi toute la journée. Tant qu'à se déplacer jusqu'à la capitale elle avait proposé à Maxime de l'accompagner dès le samedi. Bien sûr la perspective d'un week-end en amoureux l'avait enchanté et ils avaient aussitôt réservé les billets de train qui les mèneraient gare de Lyon sitôt Maxime libéré de son entraînement de basket du samedi matin.

Elles entendirent Maxime dévaler les marches et il fit son apparition dans la cuisine un immense sourire plaqué sur son visage, un petit sac de voyage sur l'épaule. Malgré son retard il se déclara impatient à l'idée des trois jours à venir et glorifia son amoureuse d'un baiser appuyé. Quand sa mère grogna de dépit il lui fit une bise pour lui souhaiter un bon week-end aussi et entraîna Clémentine vers la sortie, laissant à peine le temps à celle-ci de saluer Chloé. Sitôt la porte passée il renouvela et approfondit son baiser.

— Je sens que ce week-end va être parfait ! dit-il en la relâchant.

— En tout cas il commence bien ! confirma-t-elle.


— Arrête de stresser, ça va bien se passer ! dit Maxime en observant que Clémentine n'avait pas prononcé un mot depuis de longues minutes et qu'elle commençait à se ronger les ongles en regardant le paysage défiler. C'était une mauvaise habitude qu'elle avait gardé de son choc post-traumatique et qui ressurgissait régulièrement quand elle était tendue. Maxime lui prit la main pour l'empêcher de l'abîmer davantage et posa leurs doigts entrelacés sur sa cuisse.

Clémentine soupira.

— Tu me promets que si on sent qu'on gêne on va à l'hôtel ?

— Oui, si tu veux, mais il n'y a pas de raison, ils sont super contents de nous héberger !

— Que Jessica ait hâte de te voir, je n'en doute pas. Mais je n'en dirais pas tant de Mathias à mon égard... Enfin, on verra bien.

Comme elle n'insista pas Maxime ne dit rien non plus et il la laissa se blottir contre son épaule pour le reste du trajet. Il sortit ses écouteurs et en glissa un dans son oreille gauche avant de proposer le second à Clémentine. Les derniers kilomètres furent ainsi rapidement avalés au son d'une playlist éclectique qui convenait à tous les deux dans laquelle il avait pris soin de sélectionner quelques titres de Joe Dassin. Il ne l'avouerait jamais à Clémentine mais il commençait à apprécier le timbre chaud et grave si reconnaissable de l'interprète de Champs-Elysées.

Dès que le train arriva en gare Maxime se leva même si plusieurs personnes patientaient déjà dans le couloir et qu'ils ne pourraient pas descendre tout de suite. Les gens descendirent lentement un à un et quand enfin la voie fut libre devant lui il sauta le marchepied et atterrit d'un bond sur le quai, cherchant son amie des yeux.

Nouveaux horizons (Demain nous appartient - Clemax - ROMAN)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant