Chapitre 8 : Me and a Gun

703 12 4
                                    

Avertissement : ce chapitre traite directement du viol.

-------------------------------------------------------------------------------

It was me and a gun
And a man on my back
And I sang holy holy
As he buttoned down his pants

C'était moi et un revolver
Et un homme derrière mon dos
Et j'ai chanté Mon Dieu Mon Dieu
Tandis qu'il déboutonnait son pantalon


Ses mains sont partout. En a-t-il mille ? Elle frissonne. C'est étrange comme le corps peut réagir, ces frissons-là ne sont pas de plaisir.

Il ne va pas la laisser partir. Elle ne veut pas mourir. Est-ce que cela signifie qu'elle doit écarter les cuisses ?

Elle ne le voit pas. Il est dans son dos. Ils sont nus. Son souffle est dans sa nuque.

Elle doit s'en sortir. Elle n'a jamais vu La Barbade. C'est drôle ce à quoi on pense dans ces moments-là.

Son sexe la pénètre. Elle n'est pas prête. Il se met en action. Elle a mal. Son corps la trahit, il s'ouvre.

Elle pleure. Il pleure. Elle s'en veut.

Il tremble de jouissance. Elle tremble de peur.

Oui elle est séduisante. Il y a-t-il un prix à payer ? Elle veut vivre.

Sa semence coule, il ne s'est pas protégé. Elle ne se sent plus protégée de rien.

Son corps pèse lourd sur le sien. Elle veut disparaitre. Il rit. Sa bouche baise son épaule. Il dit qu'il l'aime. Il veut voir son visage. Elle se retourne.


Clémentine se redressa violemment dans son lit. Sa respiration était hachée, son visage mouillé de larmes. Quelques minutes furent nécessaires pour qu'elle reprenne ses esprits. Elle écarta le drap trempé de sueur de son corps tremblant. Elle regarda autour d'elle, Il n'était pas là. Elle porta la main à son entre-jambe pour s'assurer qu'elle n'y trouverait pas sa trace. Elle se dirigea vers la fenêtre qu'elle ouvrit en grand, elle avait besoin d'air, son odeur semblait flotter dans la pièce.

Dehors la nuit était claire, la pleine lune approchait et il ferait beau le lendemain. La rue, si vivante en journée était plongée dans le calme. Le silence presque absolu, loin de l'apaiser, l'oppressa. Elle referma brusquement la fenêtre, désemparée.

Elle n'osait pas sortir de sa chambre. Pouvait-elle sortir ? Sans réfléchir elle se saisit de son téléphone, elle avait terriblement besoin de se raccrocher à l'extérieur.


Maxime décrocha au bout de quelques sonneries. En entendant la voix ensommeillée de son ami Clémentine réalisa qu'il était le milieu de la nuit. Elle se confondit en excuses :

— Oh Maxime je suis désolée de te réveiller ! Je n'ai pas fait attention à l'heure ! Excuse-moi... j'ai fait un cauchemar... mais rendors-toi, oublie que je t'ai appelé...

Clémentine ne laissa pas le temps à Maxime de réagir et raccrocha avant de se laisser glisser le long du mur derrière elle, paralysée.

Abasourdi, Maxime se redressa dans son lit en essayant de la rappeler. Quand les sonneries s'enchainèrent sans que Clémentine ne décrochât il fut pris de panique et se leva d'un bond, conscient que quelque chose ne tournait pas rond. Il enfila un jean et un t-shirt et se rua hors de sa chambre. Il prit le temps de laisser une note sur la table de la cuisine à l'attention de ses parents et fila à toute vitesse vers le garage récupérer son vélo. Il avait commencé à enchainer les petits boulots pour se payer le permis mais en attendant d'avoir économisé assez il se contenterait de sa fidèle bicyclette.

Nouveaux horizons (Demain nous appartient - Clemax - ROMAN)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant