A la fin de la semaine la presqu'île bretonne n'avait plus de secret pour Maxime et Clémentine. De criques en plages, de pointes en abers, de falaises en bourgs ils avaient sillonné à moto et à pieds routes et chemins du bord de mer, alternant entre balades en amoureux et sorties avec la famille. A l'occasion d'un passage en ville ils s'étaient arrêtés dans une boutique spécialisée afin d'équiper Maxime : fort de son nouveau blouson et de son pantalon de cuir protecteur il pouvait maintenant accompagner Clémentine par tout temps et en toute sécurité. Ils avaient pris goût à la moto en duo et comptaient bien multiplier les sorties une fois rentrés dans leur pays sétois, au grand dam de Chloé qui considérait toujours l'engin comme un danger mortel.
Ce matin-là ils déambulaient main dans la main sur les quais de Châteaulin au bout desquels ils avaient réservé une table pour deux dans une crêperie recommandée par Agnès. La mélancolie d'un dernier jour de vacances commençait à les gagner et ils ne se pressaient pas, savourant au maximum la quiétude avant le retour au tumulte de leur quotidien. Tout au long de la semaine Clémentine avait particulièrement apprécié la liberté que leur offrait l'anonymat du Finistère. A Sète, bien qu'elle assumât maintenant pleinement leur relation, elle préférait toujours rester discrète dans les lieux qu'ils aimaient fréquenter ensemble comme le Spoon, la plage ou le cinéma car c'étaient aussi les repères de ses élèves. La taille de la ville, si elle la rendait humaine, avait aussi ses inconvénients.
Ils en étaient à discuter de leurs plans pour le réveillon de la Saint-Sylvestre à venir quand Clémentine s'arrêta subitement :
— Une pharmacie ! Attends-moi là j'en ai pour deux secondes !
Elle s'apprêtait à entrer dans le commerce mais Maxime la retint par le bras :
— Halte-là, pas si vite ! Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu es malade ?
— Hein ? Oh non ! Je vais juste prendre un test de grossesse, je n'en ai pas pour long.
Elle vit le choc déformer le visage de Maxime dès que les mots eurent quittés ses lèvres. Elle ne comprit pas tout de suite mais réalisa quand il exprima sa crainte :
— Tu... Tu es enceinte ?
— Quoi ? Non ! Oh mon cœur. Tu as cru que... Ce n'est pas pour moi ! C'est pour ta mère !
Le soulagement envahit Maxime qui retrouva des couleurs.
— Punaise tu m'as fichu la trouille, je n'étais pas prêt là !
Clémentine se moqua de lui :
— Tu crois vraiment que c'est comme ça que je te l'aurais annoncé si ça avait été le cas ?
— Non, c'est vrai, je suis bête ! J'ai paniqué !
Il rit de concert avec Clémentine qui se payait toujours sa tête. Soudain son hilarité s'arrêta :
— Mais attends... Tu crois que ça y est, ma mère attend un bébé ?
— J'en suis quasiment certaine ! J'en ai parlé avec elle et j'ai l'impression qu'elle le sait aussi mais a peur de se l'avouer. Au moins avec un test elle sera fixée !
— Ça serait génial ! C'est vrai que ça expliquerait sa petite forme en ce moment. Mais je n'en reviens pas qu'elle t'ait parlé de ça !
— Tu crois que ça ne me regarde pas ? Je ne devrais peut-être pas m'en mêler...
— Mais si ! Ça ne l'engage à rien, elle ne le fera pas si elle ne le sent pas !
Maxime entra le premier dans l'officine et découvrit avec stupéfaction que le rayon qui les intéressait offrait un choix déconcertant. Clémentine en choisit un au hasard et régla la note avant de ressortir avec leur achat.
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Nouveaux horizons (Demain nous appartient - Clemax - ROMAN)
FanfictionComment se reconstruire quand on a frôlé la mort deux fois en moins d'un an ? Pour chasser les maux et retrouver l'apaisement Clémentine cherche le pardon de Maxime. Lui donnera-t-il les clés pour retrouver goût à la vie ? Nouveau horizons est une h...