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Monsieur J et moi sommes mis ensemble. Comme c'est beau l'amour quand il est sincère! Je reprenais vie! Monsieur J me redonnait vie! Il était toujours là. Malgré la distance, je lui sentais très proche de moi. On s'écrivait souvent, on s'appelait souvent. Il savait mettre de la joie dans mon coeur rien qu'en m'écrivant. Ce que j'ai ressenti pour lui était vraiment plus fort que ce que j'ai ressenti pour Ehaël. Je commençais à retrouver mon talent de poète. Il m'inspirait tant de beaux vers sucrés. J'étais à l'aise avec lui. En plus, il me donnait ma liberté. Il n'était pas collant. Ce que j'appréciais énormément chez lui. Il me faisait confiance comme je lui faisais confiance. Je savais pertinemment que j'étais l'unique femme de sa vie et qu'il n'allait jamais me tromper. Il me disait à chaque seconde que j'étais la femme de sa vie. Celle qu'il allait présenter à sa famille. Celle avec qui il allait finir ses jours. Ces promesses étaient concrètes, je n'avais aucune doute. Vraiment, aucune doute. D'ailleurs j'avais toutes les raisons du monde de lui croire. La vérité c'est que je ne lui ai pas donné une place dans ma vie, il s'est créé sa place! Il commençait vraiment à me rendre obsédée par lui. Nous faisions chaque jour de grands efforts pour faire grandir ce que nous avons ressenti pour l'un l'autre, parce que c'était pour nous, une priorité. Il avait tout pour lui, il savait parler, respectueux et populaire en plus. Je n'avais aucun problème avec sa popularité. Je l'aimais tant! Après 3 mois de relation, je me sentais tellement en sécurité avec lui, je voulais l'inviter chez moi pour le présenter à ma mère. Une grande première pour ma famille qui n'attendait que cela pour être sûre que j'ai laissé tomber cette question de me faire soeur religieuse. Il n'était pas tout à fait d'accord. Il m'a dit qu'il voulait du temps, qu'il n'était pas prêt. J'avais compris et je voulais attendre lorsqu'il serait prêt. J'ai quand même montré sa photo à ma mère et une tante. J'avais peur, je ne savais pas comment leur dire que c'était mon copain. C'était ma première fois, malgré ma maturité, je me sentais trop enfantin pour oser présenter mon copain à la maison. Dans deux semaines, monsieur J est rentré à jacmel. Je crois que c'était à l'occasion du travail, donc il était en congé. Il en profitait pour venir me voir. J'étais la seule qui lui poussait à rentrer à jacmel à chaque congé, ce n'était pas dans son habitude. Que c'était mignon! Arrivé à jacmel, le lendemain il est venu me voir chez moi. Je pensais qu'il allait attendre plus longtemps, vu qu'il m'avait dit qu'il n'était pas prêt. Donc, il est venu, je lui ai présenté à ma mère puisque c'était la seule qui était à la maison ce jour là. Après présentation et débat sur notre relation. Nous avons pris congé de notre maman. Je lui ai amené dans ma chambre. Bizarrement, arrivés dans ma chambre, nous n'avions aucune envie de parler. Une autre envie nous caressait l'esprit. J'étais grave timide, il me fixait beaucoup trop, je voulais juste le prendre par le cou et le pendre dans mes cuisses. Sérieusement, il a pris du temps pour me jeter sur le lit et me faire jouir de plaisir. J'avais besoin de ce moment, j'avais besoin de ses baisers, j'avais besoin de ses câlins, j'avais besoin de lui serrer dans mes bras. J'avais envie de lui. Finalement, après quelques minutes, il m'a demandé s'il pouvait m'embrasser. Je ne pouvais pas parler, je lui ai juste répondu avec mes yeux qui brûlaient d'envie. Il a compris, il a commencé par me caresser minutieusement et par la suite, tout ce qui vient avec. Vous connaissez les étapes! J'ai senti que j'allais exploser cet après-midi là, il était juste trop sucré. De toute façon, ce jour là il a laissé ses empruntes sur moi. Je n'arrivais pas à m'empêcher de penser à ce moment après qu'il est rentré chez lui. Je voulais passer la nuit avec lui, me réveiller dans bras.
Après qu'il est parti, je suis retournée dans ma chambre. En fait, je ne voulais pas entendre l'avais de maman. Parce que cette dame est trop difficile dans ses choix. Malheureusement pour moi, elle avait compris que je voulais la fuir. Elle est donc rentrée dans ma chambre.
_Bon pitit, kote w jwenn ak nèg sa a?
_Pardon?? Il a quoi? Li lèd?
_Non li jis sanble yon makak
_Oh stp maman, stop.
_Tu pourrais choisir mieux, pense à tes futurs enfants ma chérie.
_Maman, la beauté physique ne prime pas dans mes critères de choix. Il a une belle âme et c'est ce qui m'intéresse.
_Kounya la ou damou nèg la wi.
_Wi, m renmen l pou m mouri.
_Que ton âme repose en paix ma fille!
_Merci maman, bisous! Je dirai à monsieur J que tu l'apprécies comme beau fils. Je t'aime!
Ma mère est vraiment une peste. Monsieur J n'était pas si laid que ça, je lui voyais beau. D'ailleurs, c'était l'homme le plus beau pour moi. Il était mignon et amusant, il me faisait rire. C'était ce dont j'avais besoin réellement, quelqu'un qui pouvait me faire rire même quand tout allait mal. Il était l'homme idéal pour moi. Ça m'a vraiment choqué que ma mère avait ces genres de remarques. Mais, je l'aimais et c'était tout ce qui comptait pour moi. Rien ni personne ne pouvait me faire changer d'avis. Je lui ai écrit pour lui dire que j'ai apprécié le moment et que maman était heureuse de lui rencontrer. Il était heureux, il m'aimait sincèrement. Nous avons passé la nuit à parler de nos rêves, de nos aspirations, nos passions. Il était un amoureux des tableaux d'art, de la peinture. Sa plus grande passion c'était de me voir heureuse à chaque instant de sa vie, même après sa mort, selon ses dires. Il était vraiment trop poétique. Il me rendait folle et j'aimais ressentir cette folie qui me rappelait à quel point j'existais.

BriséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant