Je ne pouvais pas croire ce que je venais de voir. J'ai vu la fille en train de mater sur Ehaël. Il avait quoi comme maladie pour cette thérapie? Je suis restée plantée au seuil de la porte. Je les regardais en train de fêter si je pouvais appeler ça une fête. Il prenait tellement du plaisir dans ce qu'il faisait, il n'a même pas remarqué si la porte était ouverte. Je voulais lui arracher les yeux et ce qu'il ne pouvait pas contrôler. Mais j'ai rien fait de tout ça. La fille m'a vu et elle a sursauté.
-Ehaël, ta soeur est là. Peut être qu'elle a besoin de toi.
-Ah je l'avais demander de passer prendre une chose pour maman. Tu veux bien m'excuser?
-J'allais partir! Attends que je m'habille.
Elle s'est habillée et elle est partie. J'étais restée là où j'étais. J'ai regardé la fille qui partait, elle m'a salué et je lui ai souri. Je n'avais rien contre elle. J'ai continué à garder mon calme. J'attendais ce que Ehaël allait me dire. J'étais sa soeur. Sa soeur! De la même mère ou du même père? J'en savais rien, je savais juste que j'étais sa soeur. Il était embarrassé, il ne pouvait pas me regarder. Il était resté au lit à réfléchir. Il réfléchissait à quoi il allait me dire pour me convaincre de rester avec lui. Parce que dans ma tête c'était fini. Il m'a fait signe de venir s'asseoir près de lui. Mais je n'ai pas accepté. Il est venu auprès de moi.
-Tu t'habilles d'abord s'il te plait.
-Pourquoi? Tu ne peux pas me regarder comme ça?
-Ne m'énerve pas grand frère. Fais ce que ta soeur te demande.
-Très drôle. Viens t'asseoir, je vais tout expliquer. Il a pris ma main
-Ne me touche pas. Vas y je t'écoute.
-Elle c'est une amie. Elle s'appelle Nathalie. Elle ne sentait pas bien parce que son mec vient de lui briser le cœur.
-Intéressant! Interrompais je. Continue
-Elle m'a appelé pour lui remonter le moral. J'avais pitié d'elle. Je lui ai pris dans mes bras. Elle a mal interprété mon geste et elle a commencé à m'embrasser. Et tu sais, je suis humain, le corps est faible. Je me suis laissé emporté. Et tu connais le reste.
-Je comprends. Je suis désolée pour elle. Bravo grand frère. Tu es un bon ami.
-Donc cela ne te cause aucun problème bb?
-Non je suis ta soeur. Devrais je avoir de problème?
-Je n'ai pas voulu lui dire que j'avais une copine. Je ne lui ai pas dit que t'étais ma soeur non plus.
-D'accord. Ce n'est pas grave! Je n'ai rien à te reprocher.
-Tu me pardonnes chérie?
-Bien sur mon coeur. Je te conseille juste d'ouvrir un centre d'aide pour celles qui veulent remonter leur moral. Ce sera rentable. Quant à moi, je vais me chercher un autre type comme toi pour m'aider à recoller les morceaux de mon coeur que tu viens de briser à l'instant. Et je te supplie de ne pas m'en empêcher. Va au diable putain de con.
Je suis sortie en courant de sa maison. Je voulais exploser, c'était trop pour moi. C'était après cet événement que je n'ai jamais voulu être heureuse dans ma vie. Le bonheur ne dure jamais. J'avais le souffle coupé tellement je courais. Je ne voyais ni de chemin ni des gens à mon passage, seulement je courais. Je courais comme une folle qui venait à peine de perdre son bon sens. Je suis arrivée chez moi en courant sans le remarquer. J'ai pris la décision de ne jamais tomber amoureuse d'aucun autre gars. J'ai aussi décidé de considérer Ehaël comme une simple connaissance et qu'il s'est jamais passé rien entre nous. Absolument rien. Je devais apprendre à vivre sans lui. Je ne voulais plus aimer avec mon coeur uniquement mais aussi avec mon cerveau. Je voulais me venger des autres garçons qui me faisaient croire qu'ils m'aimaient. Je voulais le voir souffrir. Je ne voulais plus le revoir mais malheureusement les vacances allaient prendre fin la semaine même où s'est passé ce cauchemar. J'allais être en classe de seconde. Cette fois j'étais vraiment sérieuse à l'idée de le considérer comme un simple camarade de classe. Je parlais à tout le monde dans la salle, je n'avais pas d'ennemis. Je lui parlais aussi. Il n'avait plus aucun effet sur moi. J'ai entamé une autre relation avec un autre mec qui n'était pas dans la même école que moi mais que j'ai connu grâce à une cousine. Il s'appelait Pabeau. Il était plutôt beau garçon, de haute taille. Il était en rhéto. Il m'a aidé à aller de l'avant pendant un certain temps. Il me donnait de son temps et on avait l'habitude de se voir de temps en temps. Je ne l'aimais pas trop. J'ai accepté d'être avec lui parce que je ne pouvais plus faire face à ma solitude. En plus j'avais d'autres problèmes familiaux. J'avais besoin d'une oreille. J'avais besoin de partager ma souffrance avec quelqu'un que je pouvais faire confiance. Certes le groupe CACH m'aidait beaucoup mais je ne pouvais pas expliquer mes secrets dans le groupe. Je ne pouvais pas tout dire à soeur Carolle, en plus c'était sa dernière année en tant qu'accompagnatrice du groupe. Grâce à ses heures de savoir vivre lors des réunions, j'ai rejeté l'idée de vengeance qui grandissait en moi. Je voulais laisser le Karma s'en charger. Je ne voulais pas faire du mal à quelqu'un qui ne m'en a pas fait. C'était injuste l'idée de me venger sur les autres garçons. Je me donnais à fond pour faire avancer la relation que j'avais avec Pabeau. Je ne savais plus rien de Ehaël. J'ai su tout simplement que l'on a mis ailleurs au milieu de l'année. La classe de seconde était reconnue pour sa capacité à enfreindre les principes du code disciplinaire de l'école. Suite à un grand spectacle qui avait dérangé tout l'établissement, la direction de concert avec le censorat nous a tous punis. Les acteurs ont été chassés de l'école et le reste de la classe devait rester à la maison pendant un mois. Je n'étais pas heureuse pour Ehaël mais j'étais contente de respirer loin de lui. J'étais sûre de guérir les plaies qu'il avait occasionnées. Désormais je grandissais avec mon Pabeau. J'avais une nouvelle amie. Celle là m'avait écrit pour me proposer d'être son amie. Je lui ai fait plaisir. Elle m'a demandé de lui faire faire connaissance avec mon copain. Donc je lui ai donné le numéro de Pabeau. Je lui faisais entièrement confiance.
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Brisée
RomanceVous avez déjà aimé quelqu'un qui ne vous aime pas ? Genre vous considérez cette personne comme votre raison de vivre? Vous n'imaginez pas la vie sans elle? A ses côtés vous vous sentez au paradis comme on dit? Mais cette personne ne ressent pas la...