La partie émergée de l'iceberg

821 67 4
                                    

Le rendez-vous...

A peine dehors, la nervosité et l'étourdissement assiégèrent mon humeur... Il est tout à fait rude de se ressaisir après avoir subi de viles agitations de l'esprit engendrées par des troubles de la crainte. 

L'accablement particulier qui oppressait ma personne ne provenait pas tant d'une anxiété que de la peur de mal réagir face à l'hôte soit l'impossibilité de garder son sang-froid même si évidemment, je me sentais très anxieux à ces instants.

Parfois la violence ne traduit pas une volonté de combativité quelconque, de belligérance, par contre il peut naturellement revêtir un sentiment de faiblesse, de panique, de désarroi.

En effet lorsque qu'on perd le contrôle de soi, on a tendance à agir de manière impulsive, on se met à réagir à toute situation qui nous paraît suspecte. Cet état de fait se justifie le plus fréquent par l'effet d'éviction des énergies négatives qui s'emparent inexorablement de nous. Cette vive réaction exprimée est souvent motivée par l'instinct de survie face à une menace potentielle.

Cela dit la sauvagerie n'est pas à exclure chez les humains même parmi les êtres les plus raffinés. L'éducation et la formation peuvent tant soit peu aiguiser l'humanisme des gens certes en leur conférant des valeurs civiques, d'éthique sûres mais toutefois restent dans l'incapacité de leur démunir de leur animosité...

La pollution sonore, la fumée des voitures acclimataient le chemin.

Quand on y pense la réclusion est parfois source de rédemption, elle procure une accalmie de condescendance, la possibilité de féconder ses désirs de paix et de tranquillité pleinement dans une harmonie déconcertante il faut bien l'admettre. Cela apaise la conscience, c'est un état de quiétude qui exonère de toute peine émanant de la turpitude.

Hélas le moment illustrait une toute autre réalité au vu des circonstances, car le doute m'occupait déjà l'esprit durant tout le trajet. Je n’avais aucune idée de quoi je devais m'attendre en allant à ce rendez-vous.

Désormais j'étais pieds et poings liés.

Le parcours a été écourté du fait de la fluidité de la circulation routière sur la technopole à cette période de la journée. A peine une quinzaine de minutes de route j'arrive enfin à destination.

L'immeuble abritait au rez-de-chaussée, deux locaux d'entretien et de lavage de voiture, un supermarché et une agence de service de transfert d'argent en plus de la station d'essence.

Le restaurant est situé au deuxième étage avec une vue magnifique sur l'autoroute. L'endroit était plaisant et vivant. Au-devant y avait des artistes qui jouaient de la guitare. Des chansons agréables à l'oreille charmantes l'esprit d'une belle mélodie.

Je suis monté l'escalier et fis mon entrée ensuite. On pouvait constater à priori que les lieux n'étaient pas convenants d'une tranquillité propice voire appropriée pour converser et cela de quelques façons qu'ils soient au vue des sonorités artistiques et des voix bruyantes des hôtes qui ternissaient l'harmonie de l'entendement. Le calme semblait y être dissous en tout cas. Cela dit je n'ai pas eu besoin de signaler ma présence à Nafi car elle y était déjà.

De manière soudaine une serveuse s'exclama auprès de moi :

-Bonjour excusez-moi c'est vous monsieur DIOP Ismaël ?

-Oui.

-Une femme vous fait quérir. Suivez-moi s'il vous plaît monsieur.

-D'accord allons-y.

Sans me poser de questions j'ai accepté de suivre après elle.

Après quelques rangées de tables je me retrouve devant celle de Nafi à côté d'elle il y avait deux chaises inoccupées. Aussitôt j'ai démarré la discussion.

Ramatoulaye 🌹[Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant