Devil's Eagles T3 : Les ailes de la vengeance

Chapitre 9 : Cherry

Ça fait un bien fou de rire comme ça. Et surtout de le voir sourire.

Je n'en reviens pas toujours de ce qu'il vient de me dire.

- Tu n'as jamais embrassé personne ?
- Pas de mon plein gré.
- Oh...

Quelle éloquence, ma pauvre fille !

- Et le reste... Je veux dire le sexe ?
- Pas de mon plein gré non plus.
- Mais attends, tu n'es pas...
- Puceau ? Si.

Là, je reste sans voix. Je ne m'attendais pas à ça.
Ce que je veux dire, c'est que Blizz est un bel homme, bien charpenté. Et puis, il y a pas mal de brebis à moitié poil qui circulent dans le club. C'est difficile de croire qu'un homme comme lui n'ait jamais touché une femme.

- Je n'ai jamais couché avec un homme de mon plein gré. J'ai du mal à faire confiance.
- Et moi ? Est-ce que tu me fais confiance ?
- Oui, j'ai confiance en toi.

Blizz se lève et me tend la main. Je l'attrape et il m'aide à me relever.
Nous marchons à notre aise, main dans la main.

Quand je suis arrivé au club la première fois, il m'a fixé pendant plusieurs minutes sans rien dire. Il m'avait fichu une sacrée trouille.
Quand j'en ai parlé à Snake, il m'a dit que c'était le tueur du club. Je me suis décomposée. Ça l'a bien fait marrer, le con.
Aujourd'hui, je réalise que c'est un homme qui sait se montrer doux et compréhensif.

Nous arrivons devant sa chambre. Une pointe d'appréhension s'empare de moi. Je l'imagine vivre dans un lieu sombre, sans décoration avec un minimum d'effets personnels.
Quand il ouvre la porte, j'entre et, à ma grande surprise, j'avais tout faux.
Sa chambre est juste magnifique. Lumineuse. Les murs sont d'un blanc éclatant, ornés de quelques posters de motos. Le lit qui trône contre le mur est propre et fait. La commode, garnie de photos, est placée sous la fenêtre. Une grande bibliothèque recouvre le mur adjacent à la salle de bain. Une autre s'étale contre le mur face au lit.
Elles sont remplies de livres toutes les deux. C'est incroyable.

- Ta chambre est vraiment très belle, dis-je en me tournant vers Blizz.

Il m'observe comme la première fois qu'on s'est vu. C'est déstabilisant et tentant à la fois.
Quand il s'avance avec la démarche d'un prédateur, je dois me faire violence pour ne pas reculer.
Je n'ai pas peur de lui. J'ai peur tout court. C'est compulsif, je n' arrive pas à le contrôler.

- Tu es belle.

C'est la première fois qu'un homme me le dit avec une telle simplicité.

- Je te veux depuis le premier jour où je t'ai vue. Tu es la seule femme que j'ai jamais désirée.

Mon Dieu ! Mais ça fait quatre ans ! Il n'a jamais rien laissé paraître pendant tout ce temps.

- Je suis bousillé de l'intérieur, Cherry. Je ne pensais pas trouver un jour quelqu'un qui me comprennent.
- Moi, je te comprends. Et je n'ai pas peur de ton passé, parce que j'ai eu le même.
- Je sais.

Je franchis d'un pas la distance qui sépare nos corps et passe mes bras autour de son cou. Quand il pose ses mains sur mes hanches, je me hisse sur la pointe des pieds et l'embrasse. Ça n'a plus rien de timide. Nous nous regardons cette fois. La honte que je craignais de ressentir est tout simplement inexistante.

Blizz me soulève et j'enroule mes jambes autour de sa taille. Il me dépose doucement sur le lit et j'en profite pour lui retirer son cuir. Il ôte son tee-shirt et je constate qu'il a le torse vierge de tout tatouage, mais couvert de cicatrices.
Je ne cherche pas à comprendre pourquoi il ne les fait pas couvrir. Après tout, je n'ai pas fait recouvrir la mienne. Je retire mon haut pendant que Blizz se charge du bas. Il retire son pantalon et commence à couvrir mon corps de baisers.
C'est doux et chaud. Quand ses mains viennent me caresser, c'est juste incroyable. Il n'a rien fait de particulier. Il n'a même pas touché à ma chatte que déjà je vois des petites étoiles danser devant mes yeux.
Je n'en peux plus, je veux cet homme.

- Viens... S'il-te-plaît !

Blizz se positionne au-dessus de moi et m'embrasse avec passion.

- Si je fais mal...
- Chut. Tu es parfait.

Il ferme les yeux en soupirant puis les rouvre. Il sourit. Un vrai sourire.
Il place sa queue à l'entrée de ma chatte et s'enfonce lentement tout en m'embrassant. Centimètres après centimètres, il arrive en fin au bout.
Il reste immobile un moment.

- Il faut que je bouge.
- Vas-y, je suis prête.

Il m'embrasse à nouveau et entame un lent va-et-vient. Il accélère petit à petit, me laissant le temps de m'habituer.
Il alterne les rythmes. Parfois c'est lent, parfois c'est rapide. Parfois il ressort pour se reloger aussitôt au fond de moi.
C'est insoutenable tellement c'est bon.
Je m'accroche à ses épaules comme si ma vie en dépendait.
Mon bassin fait cavalier seul et bouge en rythme avec celui de Blizz.

Il se passe quelque chose d'étrange.
Ça ressemble à de petits décharges électriques dans ma chatte. Et ça remonte encore et encore... Puis c'est l'explosion, comme si la foudre elle-même venait de me traverser de part en part. Les muscles de mon bassin se contractent, ma chatte se resserre et mon corps se raidi. Blizz donne encore quelques coups de reins avant de se figer dans un grognement de plaisir.

Mon corps se met à trembler lorsqu'il se retire. Ce n'est pas désagréable, juste bizarre.
Allongé à mes côtés, Blizzard couvre mon visage de baisers.

- Tu es parfait.
- Je t'aime, m'annonce-t-il en souriant.
- Je t'aime.

Après ce bel aveux, je me blottis dans ses bras et m'endors bercée par sa main qui caresse mes cheveux.