Chapitre 16 : Blizzard

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C'est étrange comme sensation.

Je n'avais jamais laisser personne voir mes cicatrices et encore moins les toucher.
J'ai été jusqu'à refuser qu'on me tatoue les couleurs du club. Le Prez de l'époque a compris mes raisons et m'a dispensé de le faire. Du moment que personne n'était au courant, il n'y aurait pas de souci.

Quand Cherry me touche, c'est agréable. Presque salvateur. Aucune douleur imaginaire ne me prend aux tripes.
Au fond, je savais que mes blessures étaient guéries depuis assez longtemps pour ne plus ressentir de douleur. Le problème a toujours été dans ma tête. A chaque contact, les souvenirs remontent à la surface et je ressens la douleur comme si elle était réelle.

Mais pas avec elle.

Cherry est mon ancre, mon point d'attache avec la réalité.
Quand elle est là, les souvenirs n'ont plus d'emprise sur moi.
Elle agit tel un baume guérisseur.

Je me retourne pour la regarder.
Une larme coule le long de sa joue.
Elle me sourit en retirant lentement la serviette enroulée autour de sa poitrine.

Je l'allonge sur le lit et passe lentement ma main le long de la cicatrice qui barre son abdomen.
Sa respiration est forte et irrégulière. Je sais ce que ça lui coûte. Je comprends ce qu'elle ressent.

Je penche et dépose des baisers le long de sa peau abîmée.
Elle pleure. Je sais que ce sont des larmes de soulagement.

Elle se redresse d'un coup. Je ne comprends pas jusqu'à ce qu'elle attrape la télécommande et augmente le volume.

"... ce matin. Il aura fallu près de deux heures aux pompiers pour maîtriser totalement l'incendie. En entrant dans la maison, les hommes du feu ont fait une macabre découverte. Deux corps calcinés ont été retrouvés dans les décombres. Il semblerait que ce couple ait été exécuté d'une balle dans la tête. La police est en ce moment même en train d'interroger les habitants des alentours à la recherche d'un potentiel témoin. Plus d'informations au journal télévisé de 20h."

- C'est énorme ! T'as vu la hauteur des flammes ?
- Ouais, je sais. Je me débrouille bien.
- Tu plaisantes ? On avait rien pris pour faire un feu. Comment tu as fait ?
- Je t'apprendrai un jour, si tu veux.
- Et comment que je veux !

Elle se jette dans mes bras et m'embrasse. Je me laisse tomber en arrière sur le lit en l'entrainant avec moi. J'en profite pour lui caresser le dos et les fesses.

J'ai envie de rester là ce soir, avec ma femme à poil dans mes bras. J'ai envie de passer la soirée et la nuit à la caresser et à l'embrasser.

Plus rien à foutre de ce dirlo de mes deux. Je veux juste être avec elle.

Elle me regarde avec ses magnifiques yeux bleus. Et je fonds.

- J'ai envie de rester ici.
- Et le directeur ?
- Mon envie de toi est plus forte que mon envie de meurtre.
- Tu es sûr ? Tu ne vas pas le regretter ?
- Regretter de te faire passer avant tout le reste ? Jamais !

Elle pose sa tête sur mon torse et je lui caresse les cheveux.

- C'est quoi leur couleur naturelle ?
- Blond, comme mes frères. Tu n'aimes pas ma couleur ?
- Au contraire, je l'adore.
- Tant mieux, parce que moi aussi je l'adore. D'ailleurs, je ne sais pas si tu réalise, mais tu risques l'overdose de rouge cerise en étant avec moi.
- Aucun risque, je n'en aurais jamais assez de toi, ma petite cerise.
- J'ai bien ce surnom. Et toi ? Tu es mon gâteau, alors ?
- Pourquoi pas, du moment que personne ne mange ma cerise.
- Personne ne mangera ta cerise, si personne ne goûte à mon gâteau.

Nous rions de nos bêtises comme des gosses débiles.

- Bébé ?
- Je sais, répond-elle. Laisse-moi faire.

Elle m'embrasse tout en caressant mon torse. Elle se redresse doucement et laisse ses mains glisser le long de mes abdos jusqu'à mon boxer qu'elle abaisse d'un geste assuré.
Elle enroule ses doigts autour de ma queue déjà bien dure et commence un lent va-et-vient.
C'est un véritable supplice. Une douce torture.

Quand elle s'arrête pour se placer au-dessus de ma queue fièrement dressée, je m'agrippe au drap.
Le corps de Cherry descend avec une lenteur hallucinante. J'ai du mal à respirer tant son corps m'excite.
Je crève d'envie de relever mon bassin et de m'enfoncer en elle.
Enfin je sens sa chatte frôler mon gland, puis l'avaler lentement.
Elle descend encore et encore. Ça n'a pas de fin.

Putain, ça va pas assez vite ! Mais je la laisse faire. Je sais que je ne le regretterais pas.

Une fois arrivée au bout de ma queue, elle monte et elle descend toujours avec la même lenteur insoutenable.
Je lâche le drap et lui attrape les seins pour les caresser, les malaxer. Ils sont parfait pour mes mains.

Cherry arrête de bouger pour se pencher vers l'avant. Je prends un de ses tétons dans ma bouche. Je le suce, le lèche, le mordille. Elle gémit doucement pendant que je passe à l'autre et lui fait subir le même sort.

Elle se redresse et reprend son va-et-vient impitoyable.
Pour mon plus grand plaisir, elle accélère la cadence petit à petit.
Au moment où elle se cambre, je glisse mes doigts sur son clitoris et le masse avec autant de douceur que possible.

J'ai besoin qu'elle jouisse. Je ne pourrais plus tenir très longtemps.
Elle convulse et n'arrive plus à tenir un rythme régulier.
Je l'attrape par les hanches et la guide tout en bougeant mon propre bassin.
C'est rapide et brutal.
Elle se cambre un peu plus et se fige dans un hurlement de plaisir.
Sa chatte se resserre brutalement sur ma queue. Je relâche tout mes muscles et laisse mon plaisir exploser.
Je ne reconnais pas le cri qui sort de ma bouche.

Je n'avais jamais ressenti un truc pareil avant. C'est... Il n'y a pas de mot pour le décrire.
Cherry s'est effondrée sur moi sans même que je m'en rende compte.
Nos deux corps tremblent. Je ne peux pas l'expliquer, mais ça ne me déplaît pas.

Putain, je savais que je ne regretterais pas d'être resté au motel.

Devil's Eagles T3 : Les ailes de la vengeance Où les histoires vivent. Découvrez maintenant