𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐍°𝟏𝟐

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Le shérif déposait un premier pied au sol, saisissait le haut de sa portière, puis se hissait de son siège. La fraîcheur de l'air ainsi que son l'odeur métallisé le fit frissonner. Il ne tardait pas à déposer son regard sur le seul bâtiment qui lui faisait face. Lui, ainsi que ses hommes.

L'asile.

La sombre structure, dont des barrières en pointes, noires, semblable à des lances, protégeaient ce lieu. Ce lieu que personne ne souhaitait pénétrer. Personne de bon. La nuit lui donnait un air plus terrifiant. Il donnait la chair de poule à tous les policiers présents. Et l'envie irrépressible de fuir.

Le shérif, après avoir longuement soupiré, se dirigeait vers le portail qui leur faisant face. Ses hommes le regardaient, tous pétrifiés. C'était à peine s'ils osaient sortir de leurs voitures et se séparer d'elles, tant ils étaient terrifiés.

Le shérif soupirait de nouveau en se tournant vers tout ses employés. Leurs yeux remplis de peur fut la première chose qu'il remarquait, avant leurs mains déposées sur leurs armes et leurs souffles courts, saccadés.

"Nous ne sommes pas ici pour nous montrer faibles." démarra-t-il d'un ton ferme. "Mais pour jouer aux héros. Parce que nous sommes des héros." poursuivit-il fermement, et assez fort pour que tous ses hommes l'entendent. "Alors cessez de trembler comme des petites filles, et relevez la tête. Soyez fiers d'être policiers, et suivez moi. Parce que nous avons des employés à sauver de ces malades mentaux." il ajouta sur le même ton. "Ils ont peur, vous comprenez ? La moitié sont certainement morts, mais les restants, croyez-moi, messieurs, nous irons les sauver, parce qu'ils méritent de vivre autant que vous et moi. Alors, ceux qui n'ont pas la force de me suivre, restez ici, et les héros, suivez votre supérieur."

Les policiers se regardaient entre-eux, désormais confiants. Ils se souriaient, hochaient la tête, puis regardaient avec fierté le shérif. Celui-ci ne tardait pas à voir ses amis et employés avancer vers lui, tous déterminés.

Mais, lorsqu'ils entendirent un hurlement, certains se pétrifiaient sur place, tandis que d'autres sursautaient.

Le shérif, lui, se contentait de saisir avec fermeté le portail et l'ouvrir. Le métal grinçait durement, et ouvrait avec difficulté la seule entrée du lieu.

"On y va."

Le troupeau de policiers suivaient de près leur leader. Leurs pieds s'écrasaient sur les brindilles d'herbes asséchées de la cour, qui n'hésitaient pas à craquer sous leurs pas. Le vent se mettait à souffler, faisant bouger les branches d'arbres au alentour et gémir la vieille bâtisse qu'était l'asile.

Ils étaient tous apeurés.

Et avaient bien raison.

Et avaient bien raison

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༄❛Moᥒ⳽tᥱɾ❜Où les histoires vivent. Découvrez maintenant