Le shérif, tâché de sang, tout comme ses employés, se dirigeait, avec appréhension, ses mains tenant fermement son arme, vers la dernière pièce qu'il n'avait pas vérifié. La pièce dans laquelle Kai, le célèbre tueur en série se tenait, avec sa psychiatre.
Tous les policiers savaient à quoi s'attendrent. Alors ils essayaient de faire au plus vite, mais aussi avec attention. Il restait toujours quelques corps jonchant le sol qui étaient toujours en vie. Malheureusement.
L'asile était devenu un véritable carnage. Personne n'avait survécu, et les policiers avaient perdu beaucoup des leurs. Ils n'étaient peut-être que sept sur trente. En quelques heures, trop de personnes avaient péri dans cette guerre. Et cela avait mit les survivants à fleur de peau.
La porte blindée de la salle se dessinait devant eux, parmis les corps qui tapissaient le sol du couloir. Elle était tâchée de sang, et presque enfoncée de l'extérieur, comme si quelqu'un s'était débattu afin d'entrer, en vain.
Le shérif soupirait longuement, puis avançait de deux vifs pas, suivit de près par ses hommes. Ils ne tardaient pas à faire face à l'imposante entrée de la pièce. Seul un boitier semblait permettre de l'ouvrir.
_ Ouvrez moiça. grogna fermement le shérif.
Un coup de feu retentissait. Le clavier était transpercé d'une balle, et la porte ne tardait pas -comme par magie- à s'ouvrir. Une odeur semblable à celle du couloir, mais avec un soupçon de renfermé, vint chatouiller les narines des policiers.
Ils ne tardaient pas à voir une marre de sang émaner de la table centrale de la pièce, et la dépouille de EunJi, la fameuse psychiatre du célèbre tueur, sur la table. Elle avait le talon de sa chaussure enfoncé dans le ventre, et ses mains tombaient de par et autre de la table.
Le shérif déposait automatiquement ses yeux sur le tueur. Il était nonchalamment assit sur sa chaise -fixée sur le sol-, et jouait avec les quelques mèches de cheveux de sa défunte victime, un sourire béat, et amusé aux lèvres. La situation semblait normale à ses yeux.
Les hommes du shérif braquaient automatiquement leurs armes sur lui et s'empressaient d'aller le menotter, tous ensemble, sachant pertinemment qu'il pouvait en maîtriser plus d'un. Le blond se laissait faire, comme si il n'avait plus aucune raison de lutter, que sa mission avait été accomplie.
Le shérif regardait ses hommes le faire avancer jusqu'à lui, fermement menotté, si bien sur son sang peinait à circuler correctement dans ses veines. Et, avant de sortir, le shérif l'arrêtait. Il déposait sa main sur son épaule, l'air perplexe, le fixant sans gêne.
"Pourquoi elle ?" lui demanda-t-il. "Elle ne correspondait aucunement à vos autres victimes... Qu'est-ce qu'elle avait de plus ?"
Kai sourit, puis il rapprochait son visage de son interlocuteur, avant de lui souffler :
"Elle était complètement folle." lui répondit-il en haussant les épaules. "C'était cool, elle était sympa.. Mais toutes les bonnes choses ont une fin."
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
