Debout, devant sa cheminée, le quarantenaire regardait le feu ravager les documents qu'il venait d'y jeter. Son bureau était totalement vide, seul le feu brûlant petit à petit quelques simples feuilles rendaient la scène vivante. On peinait à entendre la respiration du noiraud, et à le voir bouger un simple doigt.
Le soleil commençait petit à petit à se lever. Les habitants de l'asile dormaient tous paisiblement dans leur lit, attachés et drogués. Sauf un. Le seul dont le châtiment allait tomber dans quelques minutes. Celui dont le noiraud avait décidé d'ôter la vie, afin de garder à l'abri son secret. Sa monstrueuse mise en scène.
La dernière feuille se faisait rapidement dévorée par le feu. Ses recoins devenaient noirs, puis semblaient se recroqueviller sur eux-mêmes avant de disparaître dans les immenses flammes de la cheminée. Le spectacle était magnifique, et hypnotisait l'homme qui leur faisait face. Il semblait avoir été mit sur pause juste après avoir rencontré du regard la moindre couleur rouge.
Un fin sourire commençait néanmoins à se dessiner sur ses lèvres. Quelques souvenirs semblaient refaire surface. Comme le jour où il avait vu sa première fille poser ses yeux sur le nourisson qu'était sa petite sœur le jour de sa naissance. Ou lorsqu'il avait trouvé sa plus jeune enfant, les mains ensanglantées un grand sourire aux lèvres et la plus grande allongée au sol, morte, le crâne explosé contre le carrelage dans un bain de sang.
Il en venait presque à regretter tout ça. Il avait eut la chance d'avoir une sublime femme qu'il avait empoisonnée année après année, la regardant mourir petit à petit, une grande fille magnifique qui aurait pu devenir une sensationnelle actrice ou mannequin, et une enfant divinement intelligente, qui aurait pu devenir l'une des scientifiques les plus importantes du monde.
Mais non.
Il avait été manipulé par cette insatiable envie de comprendre comment les fous fonctionnent, quitte à tuer sa propre femme, faire assassiner sa fille par sa propre sœur et faire tuer cette dernière par un malade mental. Un malade mental qui n'avait aucunement besoin d'aide. Simplement parce qu'il n'avait vécu aucun épisode traumatisant.
Kim JongIn faisait partie de ces personnes qui aimaient tuer, pour le plaisir.
Et ces gens là ne méritaient pas de vivre.
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