Mercredi 14 novembre
18 : 32Après mon travail, j'étais parti faire un tour au magasin d'enfants pour acheter la purée que mon petit frère Aslan préférait. J'ai pris sur la route des saucisse chez le charcutier et des beignets pour tout le monde à la boulangerie du quartier.
J'avais les mains remplies de sacs, en plus de l'ordinateur que j'avais dû apporter pour le boulot afin de mieux faire les comptes à parce que celui du magasin était en panne. J'étais chargée.
Je montais les escaliers et je reconnus un des nouveaux tchétchènes qui avait pris l'appartement juste à côté du notre. Il me fixa un moment depuis son palier avant de s'approcher de moi et me demander si j'avais besoin d'aide. Je refusais rapidement, très gênée de la situation et me précipitais devant ma porte où je toquais car elle était fermée à clé.
Soudain, je vis Amir sortir de la maison des nouveaux, un micro-onde dans les bras, suivi d'un autre homme qui, lui tenait une grande table en bois. Et encore un autre, plus vieux, sûrement le père de famille, qui criait des ordres. Drôle à voir.
Je croisais le regard de l'homme qui tenait le fauteuil, et je savais que c'était celui de la veille. Je baissais les yeux, sentant que je rougissais et heureusement pour moi, Faiza m'ouvrit la porte et j'entrai.
Ma sœur me prit les sacs des mains qu'elle alla déposer dans la cuisine, avant de me prévenir que Askhab était à la salle, et Fatima n'était pas rentrée du travail.
Moi : Et Farida ?
Faiza : Ah ! Elle est allée payer les trucs de je sais plus quoi là.
Moi : À cette heure ? Ça doit être fermé depuis longtemps.
Faiza haussa les épaules et partit dans le salon rejoindre Aslan qui dessinait sur la table basse achetée pour lui justement.
Je me dépêchais de me changer et allais dans la cuisine préparer quelque chose pour les autres, puisque Fatima n'était pas là. Je fis des pattes et la sauce à la tomate que je terminais très vite en quelques dizaines de minutes. On toqua à la porte et j'allais ouvrir, soulagée d'avoir fini de faire à manger.
Il y a alors Fatima et Farida qui entrent en furie dans la maison, enlevant leurs chaussures très rapidement.
Fatima : Il pouvait pas nous prévenir avant celui-là !
Farida : Makka dépêche toi ! Les voisins viennent chez nous, t'as fait à manger ou pas ?
Moi (choquée) : Euh oui, j'ai fait des pattes...
Fatima (en hurlant) : Des pattes ? ! Mon Dieu, Farida fais bouillir l'eau, on va mettre les mantish du congélateur. T'as fait la sauce au moins ?
Moi : Bien sûr, mais comment ça ils viennent chez nous ?
Fatima : Les nouveaux ! Tous leurs fils vont manger chez nous ! Amir a fait ami-ami avec absolument TOUS les mecs de la baraque, du coup, il les a invité ce soir !
Hein ? !
Farida : Et ils sont cinq ! En plus de nos frères, ça fait sept bouches à nourrir. Bref, je vais faire la salade.
Fatima : Fais bouillir l'eau je t'ai dit, je vais m'occuper de sortir les mantish. Makka, range la cuisine, Faiza ne l'a pas fait.

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TCHETCHENE : Makka
RomanceC'est une simple orpheline du voisinage quand elle est repérée par une femme tchétchène. Il n'y a plus d'autre issues alors pour la jeune fille que se marier afin de satisfaire les désirs de sa famille ainsi que ceux de sa belle-famille. Mais à for...