les adieux

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Le moment de quitter Siiwenndu et sa belle vie était enfin arrivé. En effet, l'université avait ouvert ses portes,  le temps de dire au revoir à ma famille, mes amis s'était pointé.
Depuis trois jours, les préparatifs dominent mon quotidien.
Maman est allée aux champs et a cueilli des légumes, des patates, du gombo et des épices. Elle a également préparé un sac rempli de céréales ( quelques kilogrammes de riz, du mil, du maïs) et un autre petit sac dans lequel se trouvaient des fruits locaux (muroblants, jujubes). En plus de ça, mon père demanda qu'on attrape le plus gros coq du poulailler pour compléter les offrandes. J'étais enfin près pour affronter ma nouvelle vie.
Le lendemain, de bon matin, maman me réveilla craignant que l'horaire qui devait m'emmener ne parte sans moi. Rapidement, je pris un bain. La prière du matin faite et direction la gare routière. J'avais une bonne foule pour m'accompagner : papa, maman, mes 15 frères et soeurs, mes amis, bref la moitié du village. A la gare routière ou j'attendais l'arrivée du bus, maman en profita pour me conseiller.
La, elle dit:
Sambbam, comme elle m'appelle toujours puisque je suis son deuxième enfant mâle, Dakaru n'est pas comme Siiwenndu, tu dois être prêt pour toutes sortes de situations. N'oublie jamais ce qui t'amène, garde toujours ta dignité et quelque soit le lieu où le moment n'abandonne jamais les cinq prières quotidiennes. Enfin, mon fils, ne restes pas trop longtemps dans les toilettes, surtout le matin.
Après maman, les autres accompagnateurs sont passés un à un à la séance de conscientisation. J'avais les larmes aux yeux, j'étais très affecté par leurs discours. J'ai promis de ne pas les décevoir.

L'horaire arriva enfin. Il a fallu de longs pourparlers pour trouver un consensus sur les frais de voyage tellement mes bagages étaient nombreux et variés. Le bus pris le départ laissant derrière moi la communauté qui m'accompagnait.

Je venais, pour la première fois, de quitter mon village pour une destination aussi éloignée. La voiture était très rapide. A 14h, nous étions à Tivaouane pour le déjeuner. J'étais comme dans une bulle. Je ne savais repérer aucun point cardinal.

C'est vers 17h que vous arrivâmes enfin à la fameuse capitale du Sénégal. Sous l'instigation de mon père, je suis descendu à keur Massar où m'attendais mon cousin Djiby. Ce dernier loua un taxi clando pour aller chez lui.
J'étais émerveillé par ses nombreuses personnes, ses bruits dont la source est irreperable. Tout était nouveau pour moi.
Quant à ma dulcinée, Val, elle avait comme maison d'accueil, la demeure de son oncle paternel qui se trouvait à SIPRES. On était certes dans la même ville mais séparé par quelques kilomètres...

Mon périple vers le vrai amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant