L'amour est vraiment un sentiment bizarre. Il arrive à ressortir le meilleur de nous, il nous pousse à faire des trucs hallucinants et incompréhensibles, à nous surpasser.
Dans les bons moments, l'amour nous donne l'impression de détenir le monde dans nos mains, on se croirait invincible, immunisé contre toutes les tares et obstacles de la vie.
Par contre, dans les mauvais jours, on donnerait l'impression d'être un marginal, un fou, un con, un alcoolique. Quand cela arrive, on mériterait bien notre place chez les alcooliques anonymes.Mon amour, vieux d'une décennie avait tout connu. Avec Val, j'avais claire conscience d'avoir tout traversé. Hélas que non. Il me restait encore à supporter de lourdes charges.
Bien que l'amour de ma vie soit revenu à moi, le combat était perpétuel. On dit souvent que rester au sommet est plus difficile d'y parvenir. Eh ben je viens d'en être certain.
Les récentes situations que je viens de vivre depuis notre arrivé à Dakar n'étaient rien comparées à ce qui m'attendais.
Val avait jurer de rester à mes côtés mais elle ne pouvait se passer des services de M. Kalingui, le vieux coureur de jupons.
M. Kalingui avait réussi à trouver une bonne place dans la vie de ma pauvre, tendre et bien aimée Thiargal Takk Yoummoum. Il lui payait des cours de renforcement, lui assurait l'argent de poche, lui prêtait un oreille attentif, de bons conseils, sans compter les sorties aux resto, les séances de pédicure et manucure, le chopping. La liste n'est pas exautive.
Toute cette longue liste jouait largement en faveur du professeur car, malgré mon incommensurable amour, je ne pouvais pas offrir à Val tout ce luxe.
Elle était obnubilée, émerveillée, eblouie et surtout séduite par les efforts inlassables du sieur Kalingui.Les jours passaient les uns après les autres, mes retrouvailles avec Val n'étaient plus ce qu'elles étaient au premier jour. Tout était différent : nos appels téléphoniques, nos discussions, nos rencontres de rarefient.
Quand je l'appelais, elle répondais toujours par des oui, si, OK, euheu, si tu le dis...
Sur WhatsApp, ses mots les plus utilisés étaient lol, MDR, des autocollants 😁👏😀👊 et des strikers. Je sentais que quelque chose ne roulais pas. Parfois, je finissais par en avoir marre jusqu'au point de raccrocher.
Tout était différent.Val va me tuer
Je supportais mal la distance entre elle et moi. Je n'ai jamais vécu sans elle. Elle est partie intégrante de ma vie.
L'avènement de l'éminent professeur d'économie dans notre vie était sur le point de foutre en l'air des années de sacrifices et d'énergie.L'amour a beaucoup de force mais chez la plupart des femmes, l'amour seulement ne suffit pas. Il a besoin d'être entretenu par des efforts supplémentaires.
Les femmes aiment les petits cadeaux ( fleurs, gâteaux, bijoux, argent....) par ci, les sorties de shopping, les dîners dans les restaurants chics, les balades à la plage, les virées nocturnes par la.Malgré notre décennie de relation, on alimentait pas notre couple par cette liste parce que même si j'étais prêt à soulever des montagnes pour ma dulcinée, ma situation sociale ne pouvait lui offrir cette vie de luxe. La plus grande somme d'argent que j'ai , jusqu'ici tenu en main, c'est ma bourse d'étudiant de 36000f.
Comme toute les femmes, Val était aussi séduite par la longue liste de besoin que je viens d'énumérer. Elle savait que j'étais pas en mesure de les lui offrir, par contre, M. Kalingui si.
Petit à petit, elle bénéficiait des faveurs du professeur et de jour en jour elle s'éloignait de moi.
Elle ne prenait plus mes appels, ne lisait plus ou ne répondait plus à mes messages. Elle avait toujours un alibi pour manquer nos rendez-vous et dans les cas ou je l'ai surpris, elle trouve le moyen d'écourter nos discussions.Cette situation empirait de jour en jour. Ce qui me fatiguait le plus est que cette fois-ci, je n'ai pas commis d'erreur, je n'avais rien fait. De mon côté tout était parfait à moins qu'elle commence à changer et à voir plus intéressant que moi.
Au fond de mon âme, je savais quelle ne pouvait pas avoir plus amoureux que moi, plus sincère que moi, plus déterminé que moi à lui offrir la lune si elle la veux. Mais, hélas, elle pouvait avoir plus riche et prêt à offrir des tas de cadeaux et de faveurs.
Elle trouva cela en la personne du vieux polygame coureur de jupons à la libido insatiable : M. Kalingui.Val va me tuer
Un matin alors que j'avais TD, je suis allé en salle. J'étais présent physiquement mais mentalement je pensais en Val.
Je me demandais comment faire pour redonner à notre relation sa saveur d'antan, cette saveur quelle a connu au village.
Le professeur parlait des philosophes classiques et de la philosophie de l'Antiquité. J'avais hâte que le cours se termine et que j'aille peaufiner mon énième plan de reconquête.
Le professeur constata mon absence morale et il m'interpella :- pardon jeune homme, tu es là ?
Il insista encore trois fois avant que je l'entende.
- oui oui Monsieur, désolé, désolé
- tu penses à quoi, t'as mal dormi ?
- non monsieur, je vous écoute pourtant
- je sais que tu n'es pas là, sinon rappelle nous ce dont on parlait. Ajouta le professeur
- Oui bien sûr M. Vous parliez de philosophie non, dis-je
- Ah tu joue le malin avec moi, tout le monde sait que dans un cours de philosophie on ne parle pas de mathématique. Arrête et soit honnête au moins.
- Pardon monsieur, je suis désolé , j'ai quelques soucis sociaux . Excusez-moi.
- Eh ben voilà, tu vois ! c'était pas difficile. Oublie un peu tes problèmes et suis le cours.
- Oui monsieur.Val va me tuer.
À peine que le professeur s'est tourné, tout mon système nerveux à orienté tous ses satellites vers Val.
Je n'ai rien suivi du reste du cours.À ma sortie, je suis allé directement à la Faseg pour surprendre mon amour puisqu'elle était encore injoignable . Je suis arrivé quelque minutes avant la sortie des étudiants de 1ere année.
J'ai pas réussi à la distinguer parmi les 1000 étudiants.
Puisqu'elle était très connue à cause de sa beauté j'ai commencé à interpeler ses condisciples.
J'ai intercepté jusqu'au cinquième étudiant qui m'a dit qu'elle n'était pas venu faire cours. J'ai cru à ses dires parce qu'il dit s'assoir toujours près d'elle.J'étais très déçu et très fâché.
Ce qui m'a le plus surpris est que Val ne faisait jamais l'école buissonnière.
Ce fait m'étonna beaucoup.J'ai aussitôt pensé à M. Kalingui, alors je suis allé voir à son bureau. Arrivé là-bas, j'ai trouvé sa secrétaire. Je me suis présenté comme un étudiant qui avait rendez-vous avec le professeur.
Elle m'informa que ce dernier allait être absent toute la journée parce qu'il était partie à Saly.
Au fond de moi, j'ai voulu me convaincre que le vieil homme est parti seul ou accompagné de quelqu'un d'autre que Val.Hélas, c'était exactement ce que je redoutais. Le salaud à emmené l'amour de ma vie dans un hôtel. Elle qui n'a connu que des balades sous les acacias, les datiers sauvages, au marigot ou des soirées de bals poussière.
Pendant que j'étais là à mourir de chagrin, ma chère tendre et sur aimée profitait des merveilles de Saly dans les bras de l'australopithèque Kalingui.
J'ai pris mon téléphone pour réessayer mais toujours rien. J'ai alors appelé chez elle pour vérifier mais elle n'y était pas aussi.
Val va me tuer.
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Mon périple vers le vrai amour
Adventurec'est une histoire qui raconte les peines d'un jeune homme très amoureux de sa petite amie ( Valérie) et qui rencontre toutes les peines du monde pour la conquérir. L'aventure amoureuse commence en campagne, dans son village natal et va se poursuivr...