Les journées passaient les unes après les autres, ma nouvelle vie devenait de plus en plus insupportable. Les petits problèmes s'entassaient dans mon esprit et me rongeaient de l'intérieur petit à petit.
Ma Val s'éloignait de jour en jour. Mes adversaires gagnaient du terrain, mes bourdes jouaient largement en leur faveur. M. Kalingui, grace aux services qu'il rendait, avait réussi à gagnait la confidence et l'estime de Val.
Yahia, quant à lui, attendait toujours la réponse à sa demande d'amour.Val va me tuer
J'ai encore fait une nuit blanche, j'ai passé la nuit à penser en Val.
On ne se rend compte de la longueur des nuit dans ces genres moments. Les derniers incidents m'ont ôté tout sommeil. Comme le dit l'adage "là où loge le soucis, le sommeil ne s'abat jamais ". Mes craintes, mes peurs de perdre l'amour de ma vie m'empêchaient de fermer l'oeil toutes les nuits.
En quelques jours, j'avais perdu du poids, mes yeux s'étaient enfoncés loin dans mon crâne. J'étais devenu plus noir, j'avais le corps chaud, parfois de la chair de poule.Toutefois, dans ces moments d'inquiétude, de doute et surtout de peur, une éphémère brise d'espoir vint me donner un peu de force.
Avoir acquis une chambre à l'université me permettrait d'être plus près de ma dulcinée.Avant de loger, il me restait encore beaucoup de paperasses à remplir. Je devais d'abord payer ma caution.
À l'université Cheikh Anta Diop, tous services sont hyper serrés.
Pour garder mes chances de régler tous les papiers, je me suis réveillé à 5h du matin. Quand mon reveil sonna, j'ai sauté du lit. J'ai rapidement pris mon bain, aussitôt après j'ai prié deux rakkas puisqu'il n'était pas encore l'heure de la prière obligatoire du matin et direction l'arrêt du bus 71.
Le rang n'était pas assez long. Je pris place derrière pour éviter les regards des passagers adultes debout.
Comme toujours, les embouteillages ralentissaient le voyage. Les voitures étaient juxtaposées les unes aux autres, il était difficile de se frayer un passage dans ce tohu-bohu.
Finalement, c'est vers 8h45mn que j'ai pu arrivé aux services sociaux complément pommé. La file d'attente était plus long que la dernière fois.
Les nouveaux attributaires de lits, bien que très contents de bénéficer de ce sésame, étaient déjà très fatigués par les préparatifs.
Optimiste, je me suis placé à la fin de la queue.Pendant ce temps, à sipress, Val avait décidé de mettre une ses cousines dans la confidence. En effet, depuis l'incident du restaurant l'elysée, elle a un dilemme. Elle pense à l'avenir de notre relation, aux propositions et aides de M. Kalingui et de Yahia.
Ainsi, elle appela sa cousine Hapsa, la soeur cadette de Natacha, pour lui exposer sa situation et demander son avis.
Hapsa était, un peu, l'opposé de sa soeur. Elle était calme, gentille, douce, ouverte, attentive et joviale. C'était une vraie perle.La discussion commença :
Val : cousine, je t'appelle pour te demander ton avis sur une situation qui m'intrigue depuis quelques jours.Hapsa : qui y'a t-il ma chère cousine? Il est vrai que depuis un temps, j'ai constaté un changement chez toi. Tu manges plus, tu ne discute plus et t'as toujours le regard vague. Vas-y parles moi.
- il est vrai que j'ai tardé à demander un avis, j'ai déjà dit à Jules que je lui donne une seconde chance mais j'hésite toujours. Je me demande encore si j'ai pris la bonne décision.
- racontes moi d'abord l'histoire, s'écria Hapsa.
- j'ai un sérieux problème, une équation à plusieurs inconnus que j'arrive pas à résoudre. Depuis toute petite, je sors avec un garçon, Jules, tu dois d'ailleurs le connaître. On a fait tout notre enfance ensemble. On a vécu de merveilleux moments, on a escaladé des montagnes d'obstacles à l'honneur de l'amour.
Mais, depuis notre arrivée à Dakar, notre relation perd ses moyens de jour en jour. Mon petit ami est devenu insupportable par ses crises de jalousie, son espionnage intempestif et ses pleurniches.
Il a touché le fond lorsqu'il a eu l'audace de m'inviter au restau sans avoir de quoi payer la note. C'était une vraie bourde, la honte de ma vie.- sacrée histoire mais où se trouve le problème ?
- en fait, le problème est que depuis que je suis venu ici, je reçois des demandes d'amour incessantes. Parmi mes nouveaux prétendants, se trouve Yahia, ton frère. Comme tu le vois, il est gentil avec moi, attentionné et s'occupe de tous mes désirs. Il m'a déclaré sa flamme et je n'ai toujours pas répondu.
Après ton frère, un de mes professeurs ma aussi fait ses avances et sa demande est toujours en attente de réponse.
Je veux que tu me donnes ta pensée sur cette situation.Hapsa était ébahie, stupéfaite et très affectée par cette confidence. Val, quant à elle, était soulagée de s'être débarrassée de ces kilogrammes de secrets.
Ainsi, Hapsa se tourna vers Val et lui dit :
Ça me touche que tu te confie à moi et je suis fière que tu me fasse confiance. Il est certes vrai que mon frère et M. Kalingui se décarcassent pour te conquérir en faisant l'impossible. Toi même tu sais que je dois être au côté de mon frère mais je pense que tu dois redonner une chance à ton petit ami. Avec lui, tu es sûr d'être avec une personne que tu connais, qui t'aime et qui fera tout pour te rendre heureuse.
Il est possible que tes nouveaux prétendants soient simplement attirés par ta beauté. Une fois le mystère levé, ils peuvent t'oublier.
Je propose que tu pardonnes ton amant et que lui donnes une seconde chance.
Val venait donc de recevoir une réponse claire, bien argumentée et surtout sincère.
À la fin de la tirade de Hapsa, Val reprit la parole.
Merci ma chère cousine, j'ai vraiment pas regretté d'avoir partagé mes secrets avec toi. J'ai entendu ta réponse et c'est ce que je ferais.Grace à Hapsa donc, j'avais acquis une occasion de corriger mes erreurs et de repartir sur de nouvelles bases.
Le dialogue se termina dans un environnement apaisé et joyeux par des rires et de petites tapes.
Sans le savoir, à l'université ou le rang à considérablement bougé, mon coeur et mon corps ont senti la merveilleuse nouvelle.Il était 11h passées, il restait encore quelques personnes devant moi et les guichets ferment à midi.
Par chance, j'ai pu passé au guichet. J'ai payé la caution et reçu les clefs de ma piaule.
À ma sortie des locaux des services sociaux, j'ai immédiatement appelé Val pour lui dire que j'ai codifié et que je vais logé la semaine prochaine.Elle était contente pour moi. Elle profita de l'appel aussi pour me dire qu'elle était prête à revenir totalement dans mes bras.
Ma journée était devenue plus belle encore. Je sentais les choses revenir à la normale, j'avais retrouvé mon sourire, mes dents réapparaissaient enfin.
Un vent d'espoir soufflait enfin sur ma relation et sur ma vie.
Je ne souhaitais qu'une chose : que cela dure pour l'éternité.
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Mon périple vers le vrai amour
Pertualanganc'est une histoire qui raconte les peines d'un jeune homme très amoureux de sa petite amie ( Valérie) et qui rencontre toutes les peines du monde pour la conquérir. L'aventure amoureuse commence en campagne, dans son village natal et va se poursuivr...