Chapitre 6

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Après une bonne demi-heure de marche dans le froid de décembre, j'arrive devant le chenil et rien qu'en le regardant toute la scène se joue de nouveau dans ma tête. Le portail, les médicaments, les tirs et le sang, voilà ce qui tourne depuis maintenant 3 jours dans ma tête. Le chenil était toujours désert malgré le bruit des coups de feu, je rentre dans le bâtiment en remarquant que la porte est toujours ouverte.

Je marche dans le couloir, le bruit de mes chaussures sur ce sol froid résonne doucement jusqu'à qu'il soit coupé par un léger bruit de flaque. Je baisse la tête et remarque du sang, je n'étais pas encore arriver au fond du couloir où avait eu lieu l'échange de tirs. Ma lampe étant morte je n'ai que la faible lumière du matin qui éclaire au travers des vitres recouverts de poussières. J'arrive finalement à distinguer deux corps au sol un peu plus loin, je continue à avancer le fusil en main et arriver au pied des corps je remarque clairement qu'ils s'agissaient de deux infectés. Mon regard se balance dans le couloir en réfléchissant.

- Qui les a eus ? L'homme qui était ici je l'ai vu mort... ça ne peut être lui... c'est main était en lambeaux.

Je retourne au niveau de la pharmacie et je me stop net en serrant le fusil, mes pieds dans la flaque de sang sécher et dégageant une odeur de mort... mais pas de corps à cet endroit. Je regarde autour de moi et mes pieds finissent par taper dans le marteau que Léa tenais ce jour-là. Je le pris en main, le regarda et mis le fusil en bandoulière, gardant le marteau dans une main. Je vérifie qu'il ne reste rien dans la pharmacie et y trouve finalement quelques bandages supplémentaires, puis je retourne sur mes pas cherchant de la nourriture et de l'eau. Un bruit de pas me fit arrêter ma recherche, je me figeai en écoutant du mieux que je pu les sons mais rien ne se reproduit durant la minute qui suivi. Le vent se leva et le bruit du grillage dehors secouée recouvra tous les autres sons possibles.

Le bâtiment étant petit, il ne me restait qu'une seule pièce à fouiller et c'était la salle de repos des employées. J'avais peu d'espoirs sur ce que j'allais trouver là-bas, arriver devant la porte grande ouverte de la petite pièce j'eu un léger sourire en voyant 3 conserves au sol, cabossées. Je les rangeai au plus vite dans mon sac et fouilla tous les placards, j'y trouvais un pack d'eau de 6 bouteilles de 1L chacune, la joie se lisait sur mon visage, quelque chose qui n'était pas arrivé depuis 3 jours. En me retournant je vis une sorte de magazine sur les séries tendances etc. Mais Léa adorait ça, je le pris et le rajouta au sac qui était désormais remplie, en grande partie par l'eau.

- Léa serra contente en voyant ce que je lui ramène, dis-je en souriant et en essuyant le sang sécher sur le marteau avec un chiffon de cuisine. Je suis sûr qu'elle le lira rapidement, je devrais en chercher d'autre à locations.

Je me retourne vers la porte, prêt à partir quand le bruit de pas que je pensais être mon imagination retentie plusieurs fois en direction du couloir. Je me mis dos contre le mur près de la porte et attendis. Les pas était distinctement audible par-dessus le vent, 1 minutes s'écoula puis 2 avant qu'un pied ne passe la porte.

J'ai poussé l'individu contre l'embrassure de la porte et il tomba dans la pièce. Je reconnue les habits et mon regard se figea sur lui en serrant le marteau.

- Tu étais mort, blesser et sans nourriture... comment se fait-il que tu sois là !? Criais-je les larmes montant en pensant à Léa.

- Mort moi ? J'ai juste laissé filé ma proie et elle est revenue vers papa, tu ne trouves pas ça mignon ? Me dit-il, en arborant le même sourire que l'autre fois. Tu m'as quand même bien détruite les mains, mais au moins sa ma fait un peu de nourriture fraiche le temps que tu reviennes.

J'ai avancé vers lui, je serais le marteau de toutes mes forces, ma main se crispait et le bruit du grillage résonnait dans la pièce. Il se redressa comme il put face à moi.

- Ta copine ou ta gamine je m'en fou, je l'ai eu ? Première fois que je tirais j'espère au moins l'avoir eu, en plus sa te fera une bouche en moins à nourrir tu peux me dire merci. Dit-il en ricanant.

J'ai levé le marteau et l'ai abattue de toute mes forces sur ces côtes, il tomba au sol en toussant et je suis allez devant lui, il leva la tête et me dit.

- Tu vas me tuer ? J'ai donc bien amoché ta petite protéger, dit-il en riant avant de reprendre, tue moi va si, tu deviendras comme moi, un tueur haha.

- Je ne suis pas un tueur... je ne tue pas... je survie, dis-je avant d'abattre à 4 reprises le marteau sur son crâne.

La stupeur se lit au premier coup, puis il commença à supplier avant que le second arrive, le sang s'écoulait en long filet sur lui et le troisième coup tomba le fessant perdre connaissance puis le dernier pour abréger la souffrance, les gerbes de sang atteignit mes chaussures et je ne pris même pas la peine de fouiller un homme dont la vie valait moins que celle d'un chien.

Je sortie de la pièce, mes pas laissant des empreintes de sang sur le sol sur une dizaine de mètres, puis je sortie du chenil. Il était environ 14h, je pris le chemin où se trouvait la voiture et le sac sur le dos, je pensais à Léa au rythme des gouttes de sang qui s'écoulait du marteau. 

Je veille sur toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant