Chapitre 4

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Je fermais les yeux après que les coups de feu partirent, mes oreilles crépitait d'un son étrange qui recouvrait tout le reste, j'étais comme sonné durant un bref instant. 

- Léa ?! Criais-je sans avoir de réponse. 

Je rouvris un œil puis le second immédiatement en voyant l'homme qui avait tiré, au sol, les mains arraché par son arme totalement inutilisable dans l'état où il l'avait trouvé. Néanmoins, la balle que j'ai tiré la toucher car une plaie au niveau de l'épaule se laissais voir, je me tournais vers là où j'avais aperçu Léa pour la dernière fois pour lui dire la bonne nouvelle, mais rien ne sortit de ma bouche... aucun son... seulement la terreur m'envahissait maintenant.

- Léa !! Hurlais-je en espérant avoir une réaction de sa part.

 Je pris son pouls... et elle était vivante ! Léa avait été touchée par la balle du révolver en plein dans l'abdomen et une flaque de sang s'accumulait autour d'elle.

- Tu m'entends ? S'il te plaît répond me laisse pas ! Dis-je dans un soupire mes yeux remplies de peur et de tristesse.

- J'...J'ai...J'ai froid.

- Prend ma veste on va rentrer à la voiture tu verras avec les médicaments je vais vite te soigner, ma voix se voulait rassurante mais sonnait fausse devant elle.

Je mis ma veste sur elle puis la prit sur mes épaules et sentie son sang chaud s'écouler sur moi, je lui mis une compresse qui stoppa provisoirement l'écoulement du sang avant de prendre le sac remplie et de partir fusil à l'épaule en courant.

La charge de tout ce que je portais me faisait souffrir à ma jambe, plusieurs fois je dû changer la compresse de Léa... qui dormait toujours. Je ne fis aucune pause ma jambe gonflait et la nuit tombait rapidement.

- Léa ? Je vois la voiture reste avec moi je vais tout arranger, dis-je avec une voix tremblante et les yeux rouges des larmes qui coulait.

Léa ne répondit pas, j'arrivais en 20 minutes à la voiture et j'installais Léa sur la banquette arrière avant de fouiller comme un fou toute les affaires de soin dont je disposais. Je me répétais sans cesse : je suis infirmier, je suis infirmier, je suis infirmier !!!

Je pris des antidouleurs, anesthésiants, bandages, alcool et pince à outil puis je me mis devant Léa et lui retira son haut. Ma veste laissait couler le long des manches de mince filet de sang.

- Ça va faire mal Léa ok ? Mais je suis là tout va bien, dis-je en rapprochant la pince à outil de l'endroit où la balle s'était loger.

La pince était bien plus grosse que celle des hôpitaux et le troue s'agrandit bien vite avant que je sorte enfin la balle. Léa ne bougeait toujours pas mais elle était toujours vivante comme me le confirmait son pouls. Je recousus la plaie avec un hameçon de pêche et du fil également de pêche, la plaie ne saignait plus et Léa ne montrait aucun signe de réveil. Je lui fis avaler des antibiotiques pour éviter que la plaie s'infecte et Léa toussa du sang sans se réveiller pour autant.

- Léa, je t'en prie réveil toi !

Je pleurais à chaude larme, le sang sur moi et son corps allonger me hanta toute la nuit, je ne pus dormir, je ne l'ai pas quitté des yeux une seule fois. La nuit passa lentement, accompagner par le souffle léger de Léa et le ronronnement de la voiture que je laissais tourner pour que Léa ait une lumière au-dessus d'elle. Elle avait une veilleuse quand elle était petite, elle l'adorait et ne pouvait dormir sans, et j'avais l'impression d'essayer de lui recrée cette veilleuse avec cette faible lumière au-dessus d'elle. La batterie s'éteignit vers la fin de la nuit dans un dernier toussotement, emportant avec elle la lumière au-dessus de Léa et notre moyen de locomotion, mais je ne réagis pas, mes yeux river sur Léa ne bougeait pas et le fusil en main, chargé, je surveillais les horizons.

Je veille sur toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant