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chapitre huitième ᵃˡᵉˣᵃⁿᵈᵉʳ
Je sais me battre. J'ai toujours aimé la maîtrise des armes et du combat. Que ce soit en arts asiatiques dans la réalité ou, les entraînements joueurs par pur plaisir lors de mes prises de Jaune Crème.
Ce sont souvent des essais fait par les employés de COULEURS, en temps que première récompense et test. Bien sûr, le toucher n'est pas disponible, donc impossible de sentir la douleur, mais cela permet donc de s'entraîner encore et encore sans jamais s'arrêter et d'être aussi prêt que de commencer une partie hard de Dark Souls III une fois le jeu terminé trois fois d'affilée. De l'expérience, donc.
- À mort ! cri le chef.
Mais, je l'avoue, lorsque la lame ondulée tranche à la verticale le bras d'un de ces connards en guenille, que le sang se répand autant sur ma lame que sur le sol, je peux affirmer que j'ai oublié la sensation.
Ce n'est pas une condamnation comme avec Larcy, c'est un véritable combat. C'est un échange brute. J'oubli souvent cette impression. Pour m'éviter la vue ignoble de ce ver qui se vide de son sang, je l'achêve.
- Besoin d'aide ? me taquine Geralt en tranchant un homme en deux sur toute la longue.
L'impasse devient une véritable marée sanglante.
- Occupez-vous de votre bourse !
L'un des bandits, avec une énorme hache s'approche si vite de moi, que je sens mon palpitant accélérer et l'illusion de me faire trancher en deux.
Alors que je n'ai pas le temps de sortir mon autre kris (clairement je le fais quand même, sait-on jamais) une silhouette d'ombre apparaît des toits et tombe directement, ses bottes sur la tête du brigand. La boîte crânienne explose contre la terre dure, comme une pastèque trop mûre.
Pendant un instant, je me demande si c'est un sort réservé pour moi à la base, ou non ? Mais, il semble que je me trompe, alors que l'épée du nouvel arrivant, terasse un autre malfrat.
Je sors de ma rêverie, me retourne et tranche la gorge d'un adversaire qui manque de peu de m'ouvrir les omoplates par ma distraction. Il tombe à mes pieds. À cet instant je récupère ma deuxième kris, la range dans mon fourreau et là, un autre malfaisant me tombe dessus. Je le dégage d'un coup d'épaule et je ne suis pas seul.
L'inconnu drapé d'une cape comme moi, donne un énorme coup de talon dans les parties intimes du brigand. Il recule, achevé et alors qu'il s'apprête à tomber sur le sol, je le cueille de mon poignard. Celui-ci lui traverse, le crâne, l'os et le cerveau. Un jet de sang poisseux. Je m'écarte pour éviter d'être taché. Le cadavre tombe à terre dans un gargouillis.
Je me tourne vers l'inconnu. Il hoche la tête. Il la ferme. Un bon gars. Je commence à l'apprécier. J'acquiesce en retour. Je me tourne pour voir Geralt et lui annoncer que c'est fini. Mais ma voix se coince avant même de sortir dans le grand air.
Ce n'est pas fini.
Le sorceleur se fait acculer par le moustachu édenté, alias le chef. Celui-ci lui taillade une balafre sur le rein gauche. Geralt grogne, l'empoigne par la gorge. Mais la lame de l'épée grossière de l'ennemi est si proche de son oeil de chat dorénavant.
- Geralt ! j'hurle. Dégagez !
Le sorceleur se baisse. Je balance mon kris sur le dernier brigand. Il n'a pas le temps de se retourner, de charger, que l'acier serpentin traverse sa cage thoracique par l'arrière, agrippe son cœur au passage et se plante dans le bois du mur de la taverne. Tac.
En trois pas, je récupère mon arme et jette plus loin le cœur gorgé de sang qui y était embroché.
La bataille est gagnée, les corps sont bien morts et le silence règne dans la ruelle. Je suis un peu essoufflé, mais je m'attendais à pire. Lentement, je sors un tissu entre deux de mes lames en maille.
- Pas si répugnant comme combat. Y'a pire.
- Merci pour l'aide, grimace Geralt.
- Me remerciez pas.
Je tend un mouchoir à Geralt, qui contre le mur, pense sa plaie. Je me tourne vers le mystérieux inconnu qui nous a aidé sur la dernière ligne droite. Je soupire. Je suppose que je vais devoir parler.
Je lui donne un grosse tape amicale sur l'épaule.
Ma voix se meurt. Sa capuche tombe. Je retire ma main comme si une brûlure vient de me manger la paume. Je reste bouche bée, ne pouvant commencer une seule phrase.
L'inconnu mystérieux est une inconnue. C'est une magicienne.
- Ouch... murmure-t-elle d'une voix suave, évitez de me remercier en me décalant l'épaule, chasseur de primes.
Ma salive se coince. J'entend le ricanement du sorceleur en fond, derrière-moi, ce qui me fait ravaler ma gêne et mes balbutiements de mes lointaines années adolescentes excitées.
- Tissaia de Vries, quel honneur, répondit Geralt à ma place (et je le remercie pour son initiative, parce que je reste sans voix).
Tissaia. De. Vries. Foutu Violette Pastille !
- Les présentations seront pour plus tard, lâche-t-elle en minaudant, Ses Altesses en personne vous attendent au château.
Le sorceleur grogne un juron, ce qui me rappelle à la réalité. Je lance de ma voix rocailleuse.
- Pourquoi ?
La magicienne sourit et revint sur ses pas.
- Mais il parle ! se moque-t-elle délicatement.
Elle penche sa tête vers l'intérieur de ma capuche sans doute pour distinguer mon visage et ajuste ma cape, d'un coup de main expert.
Je ne peux pas l'envoyer ailleurs. Impossible.
- Sans doute parce que nous avons besoin de vous. Ce n'est pas pourquoi vous êtes venus en ville ? Pour un contrat ?
Elle se retourne, ouvre un portail de magie, d'orange et de noir.
- Je vous attend devant le château, ne soyez pas en retard.
Puis, elle disparait. Je reste bloqué -là comme un idiot. J'entend Geralt s'approcher de moi et ricaner.
- Quand on va y aller, faites attention à ne pas glisser dans la flaque de bave que vous avez laissé au sol.
Foutre sang de bois !
𝐀𝐋𝐄𝐗𝐀𝐍𝐃𝐄𝐑 ᵗʰᵉ ʷⁱᵗᶜʰᵉʳ Alors ce combat vous a plu ? Et mouahaha qui voilà ? Voilà la best la badass queen ! TISSAIA DE VRIES La totale crush d'Alexander jpp
