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chapitre treizième ᵃˡᵉˣᵃⁿᵈᵉʳ
De savoir que j'ai presque failli rater le coup après tout le mal qu'on se donne, me reste de travers. Mais savoir que j'ai totalement raté l'occasion de me faire Tissaia, ça me reste en travers aussi.
Au moins, Parme ne va pas complètement me tuer. C'est déjà un exploit. Enfin, je pense ou plutôt, je l'espère.
Alors que je suis Geralt dans les couloirs du château, je me rend compte à quel point le mariage part en débauche. Des courtisans s'embrassent dans les coins de murs, le vin coule à flot et remplace l'eau des fontaines. Les invités portent des masques et se cachent sous des cajoleries épineuses. Tout le gratin de la noblesse de Vizima est ici. Je ne vois le roi et la reine nul part.
On arrive finalement dans la cour intérieure, parsemée d'étoiles sur le sol, grâce à la magie de Tissaia. On sort en courant du château, on traverse le pont-levis sous l'oeil curieux des gardes. Je suis reconnaissant au flair du sorceleur qui sent le monstre infiltré à la charge.
- Elle est dans la forêt noire. Vite !
Là, où on eu lieu les disparitions des prétendants. La boucle se boucle, apparemment.
- Prenons les chevaux avant, je grommele.
- Bonne idée.
On passe alors par la taverne qui ne cesse de chanter, les lumières aux fenêtres, avec ses relents d'alcool fort. Les cadavres des bandits sont toujours là, quelques rats s'y attaquent mais ils sont surtout détroussés jusqu'au dernier objet de valeur. Ça vaut aussi pour l'ivoire de leurs dents, toutes sans exceptions.
Je grimpe sur Butin, Geralt sur Ablette puis on s'élance au triple galop hors des remparts et des murailles de la ville fortifiée. Cap sur la forêt, mais pendant notre route, je veux savoir ce qui s'est passé.
- Le monstre ?
- Hum. Son apparence est celle d'une femme.
- Prévisible.
- Je dois dire que je n'ai failli rien vu venir au départ.
- Ces créatures sont douées.
- Presque autant que les magiciennes, me taquine-t-il moqueur.
- Cessez immédiatement ou je vous rentre dedans.
- Bien que je sois tenté par un combat à fer de chevaux, ce n'est pas le moment, contre Geralt.
Je marmonne dans ma barbe. C'est bon. C'est pas comme si ce cher sorceleur est une source de pureté non plus. Chacun ses désirs et... chacun ses échecs. Borf... la prochaine fois. Ce n'est pas si important. Ce qui compte c'est de réussir ce contrat.
Malgré tout, même si tout cela me paraît rapide, mon temps dans Violette Pastille est presque terminé. Je vais devoir bientôt disparaître et rentrer à la maison. Mais, je vais terminer mon boulot avant.
