Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
chapitre septième ᵃˡᵉˣᵃⁿᵈᵉʳ
La nouvelle de Tissaia à la Cour de la capitale Vizima ne nous empêche pas de continuer à avancer dans notre périple, traverser les campagnes, les champs, les cultures, sous un beau soleil éclatant et quelques averses de bon ton.
Je m'habitue bien à Butin, qui est une excellente monture. Si je décide de reprendre une autre pilule Violette Pastille et que je décide de garder des événements de ce voyage, ce frison à la robe ébène fait partit du top trois de mes priorités.
Geralt quant à lui, a Ablette qui est une jument avec une bonne endurance et une force assez considérable étant donné toutes les bricoles que ce trimballe le sorceleur : épées de rechange, fourreaux, kit de réparation, nourriture, alcools, peaux, têtes de monstre et les petites sommes qu'il récupère ça et là, (mais jamais assez selon lui.)
Je suis d'accord, ce monde dévore la monnaie comme du chocolat.
Après le séjour à la taverne, on chevauche encore une bonne journée, jusqu'à ce qu'un cercle orangé se dépose sur l'horizon et que des nuages tintés de rose se glacent sur le violet des cieux. Un appareil photo ! Voilà ce que je dois prendre la prochaine fois que je viens faire joujou.
Les claquements réguliers des sabots de nos montures grimpent une faible colline aux bosquets apparents comme des troupeaux de moutons. Lorsqu'on arrive au bout, tout en haut, mes yeux éclatent de joie et d'excitation.
- Vizima, je murmure d'une voix rocailleuse sous ma capuche.
- Hum, confirme Geralt, ravi.
Elle est là, resplendissante, Temeria libre, sans horreurs, Vizima la capitale anciennement elfique s'étend sur une île grandiose au milieu des eaux qui ressourcent le grand lac. Le soleil dore les toitures en tuiles, les différents quartiers sont séparés par les hautes murailles en pierre. De la végétation grimpante commence depuis les douves et grimpe jusqu'aux trous préparés pour les canons de siège.
Une activité grandiose se propage depuis les côtes, les petits ports, les docks et les bateaux à voiles. Tout au bout de la ville,se dresse sur une crête le château fort, demeure du roi et de la reine qui demeurent dans ma pilule, à cette époque en Temeria. Plus loin, vers l'ouest, rejoint la terre ferme vers la Vieille Vizima.
Butin s'ébrout et brise la magie du moment. Quel bel endroit ! Un bel endroit avec Tissaia de Vries... Ah, ah, ah. Bon.
- Content ? Lance Geralt moqueur.
- Comblé, je grince en le plantant sur place avant de partir au triple galop.
Depuis qu'il sait que quelque chose se cache avec Tissaia (d'une certaine façon) il ne me lâche plus la grappe, comme je l'ai taquiné avec Yennefer. Je dois dire qu'il me rend la monnaie de ma pièce. J'aurai dû me la fermer. Tant pis.
Finalement, on descend notre promontoire et on traverse pont-levis au trot. Les citadins nous lancent des regards entre mécontentement et peu d'intérêt.
Ils sont moins méfiants que les villageois sans éducation. Ils en ont vu des magiciennes et des sorceleurs. Même un espèce de chevalier en noir comme moi (je n'en suis clairement pas un, ou alors je n'ai pas tué un adolescent et pourtant) ne les fascinent pas tant que ça, ce qui est une bonne chose. La paix.
On passe la garde de passage avec des soldats en plastron et au casque en acier, une hallebarde en main, sans problèmes. Les sabots claquent sur l'avenue principale pavée.
Des échoppes, des commerçants, des étalages fleuris, des produits divers et variés : étoffes, tentures, poissons, crustacés, cuir, livres pour les érudits et encore je ne vois pas tout. La foule est dense, ça cri dans tout les sens, ça marchande et ça troque. Ah non, ils veulent vraiment que des pièces sonnantes et trébuchantes.
Des drapeaux de la monarchie témérienne flottent un peu partout au vent, jaune et noir. J'accélère un peu la cadence pour me retrouver près de Geralt (on avait conclu un accord : il sert de berzeker et moi je nettoie derrière).
- Qui sont les membres de la famille royale ?
- Je ne vous ai pas entendu prononcer autant de mots depuis longtemps. Tissaia vous décoince-t-elle déjà ?
- Geralt.
- Le roi Eric Sanson de Vizima, sa femme la reine Florelle Argerie de Vizima et leur fille, la princesse Antonella Marianne de Vizima.**
- Je vois.
En fait, je ne vois pas, mais ça me rassure de savoir que les nilfgaardiens et Emhyr ne sont pas là.
On décide - avant de se ressourcer au marché, acheter quelques babioles et peut-être trouver un contrat ou deux avec des monstres à tabasser - de déposer les chevaux à l'auberge.
Un Nain avec une alumette entre les dents et qui travaille là, nous regarde avec un air méchant, un peu amusé. Je lève un sourcil sous ma capuche.
- Pour les canassons, c'est à l'arrière que ça se passe, les étrangers !
J'aurai dû me douter d'un truc. Mais je sais pas pourquoi, la viande cuite au feu de camp a dû mal passée, que sais-je ? J'ai un peu relâché ma vigilance.
Heureusement, mon ami et sorceleur, à l'instant où on s'enfonce dans le chemin étroit, lumière dévorée par les hautes bâtisses, odeur de pisse et de bois pourri, sait. Ça douille.
Donc, moi, je ne le vois pas encore.
Étrangement, lorsqu'on arrive de l'autre côté de le ruelle, on tombe sur un cul-de-sac. Plus étrange encore, c'est qu'on est pas seuls. Pas de mendiants, pas de pickpockets, pas de prostitués, non, rien de tout cela.
Plutôt des brigands, une dizaine, armés jusqu'aux dents.
- Où vous allez comme ça, hein ? grogna un colosse, édenté avec une grosse moustache blonde. 'Parait que vous faites le ménage depuis la frontière et que vous vous croyez chez vous même entre nos murs ?!
Je claque ma langue contre mon palet. Geralt lâche un grognement.
- Et... merde, on grommele en même temps le sorceleur et moi.
Un petit combat de rue s'impose. Je ne vais pas me gêner pour sortir mes kriss et Geralt son épée en acier.
On va en faire de la charcuterie s'ils insistent pour nous nommer bouchers.
𝐀𝐋𝐄𝐗𝐀𝐍𝐃𝐄𝐑 ᵗʰᵉ ʷⁱᵗᶜʰᵉʳ **Cette famille royale est inventée pour la fanfic. Que serait the witcher sans sa bonne agression citadine entre deux quêtes ? Alala, le petit Alexander qui anticipe l'arrivée de Tissaia... mouahah.
