➣ 𝖓𝖔𝖚𝖛𝖊𝖑𝖑𝖊 𝖆𝖒𝖊

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chapitre premier ᵃˡᵉˣᵃⁿᵈᵉʳ

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chapitre premier
ᵃˡᵉˣᵃⁿᵈᵉʳ

Les derniers filaments Violette Pastille de la couleur du prénom de ma femme, se nouaient à mes veines d'un rouge de sang et me firent basculer pour un mois dans le monde de... the witcher.

Je suis tombé dans une petite clairière en forêt, pas très loin d'une route piétinée par les montures des Hommes. La saison de l'été glisse entre les branchages et les feuillages d'un vert tendre et de fruits mûres.

Le soleil me brûle la nuque. Ah ! Les vacances. La Téméria, une contrée des plus paisibles de ce monde. Du moins, lorsqu'elle n'est pas occupée par Nilfgaard*. Heureusement je les ai jeté dans mon formulaire et là, dans ma pilule, ils ne sont pas ici, la paix donc. Du moins, en apparence, encore une fois. Les monstres n'épargnent rien.

Bon. Un petit compte-rendu vestimentaire.

Je me penche sur mon corps. Je porte une armure, noire, du plastron aux bottes. Une gilet de maille en argent peinte en sombre permet une ultime protection. Un pantalon en lignes de cuir et de tissu, solide et souple. Un manteau-cape nuit à la large capuche. Je remarque, près de mon cœur, un parfum. Je sors alors une petite fleur de lavande coupée.

- Parme, je murmure avant de la remettre à sa place, avec un petit sourire.

Je sors ma flamberge de mon dos - une épée à la lame ondulée comme un serpent - en argent et deux kris - des poignards ondulés aussi de la taille de mon avant-bras en acier trempé pour tuer les humains qui ont la langue trop pendue. Tout semble en ordre et exactement comme j'en ai discuté, c'est excellent.

Je passe ma main dans mes boucles sel et neige. Le soleil tape, tout semble en ordre. Le coucher de soleil traverse le monde à l'horizontal comme un raie de chaleur, mais la nuit va bientôt s'évanouir sur les marais et les champs inondés. Mieux vaut trouver le village avant une catastrophe me tombe dessus dès les premiers pas. Quoi que, ça peut être intéressant.

Je m'avance dans un bruit de maille et de cuir jusqu'à une flaque creusée par les nombreuses pluies estivales de la région. Mon reflet me regarde, déformé par les ondoiements du vent d'est. Mes yeux vert absinthe observe mon teint plutôt tanné de miel, ma barbe foisonnante et mes pattes d'oie. J'ai pas perdu mon nez, tout va bien.

Finalement, je quitte la clairière pour rejoindre le chemin en contrebas. Pas loin de là, entre les chênes et les bouleaux une ferme légèrement esseulée du village - sûrement Murky Water - se dore au soleil. Pas n'importe quelle ferme, je constate, une ferme piscicole d'après les enclots autour des étangs et les frissons des poissons à la surface.

Je ne suis pas loin. Comme c'est agréable. Lentement, en petites foulées, je descend la colline et je déboule sur le chemin. Un grondement. Je lève les yeux vers le ciel. De gros nuages s'épaississent au-dessus de ma tête. Je soupire. Évidemment, ça sent presque la malédiction. La pluie tombe alors comme une rafale de pierres. Fait chier. Heureusement, la large capuche sombre avale déjà ma silhouette.

Lentement, je patauge, je passe à côté de la ferme. Je remarque du coin de l'oeil une silhouette de femme âgée sur le seuil, un balai dans les mains, voûtée. Elle se penche quand je passe et plisse les yeux. D'accord. Je m'arrête, sans gêne, je la regarde derrière le rideau de pluie. Puis elle semble avoir une illumination et me fait signe de venir à grands mouvements.

- Guerrier ! Guerrier ! Venez je vous en prie ! Vous ne serez pas déçu !

Guerrier ? Bon. C'est pas ce que je me proclame d'être ici, mais ça se rapproche. Je pousse le petit portail qui m'arrive aux cuisses. Je traverse un sentier entre les étangs. Une dame âgée m'attend de pieds fermes, protégée par son toit en chaume.

- Vous êtes bien un honnête homme ?

Je ne réponds pas. Je détaille son visage ridé. Une humaine ordinaire. Comme elle sent le silence peser, elle reprend.

- J'ai besoin de votre aide. Mon mari et moi, nous avons un problème.

Je lève la tête et plante mon regard absinthe dans le sien, bleu.

- Vous ne parlez pas ? demanda-t-elle inquiète.

- Si, je tranche d'une voix rocailleuse.

Elle sursaute. Elle détaille les pommeaux de mes armes qui dépassent de mon dos. Elle reprend.

- Eh bien voilà... Le ruisseau qui relit notre ferme au lac Vizima passe sous les ruines d'une vieille cathédrale. Elle est habitée par un monstre qui fait fuir les poissons et qui a sans doute tué un jeune homme ! Pourriez-vous nous aider ? Je vois que vous avez une lame en argent... Je vous en prie.

Offre des plus intéressantes, finalement pas de soirée tranquille. Ce n'est pas plus mal. Lentement je lève la paume vers elle. Elle comprend immédiatement, rentre chez elle et revient avec un petite bourse.

- Deux cent pièces, déclare-t-elle, et le cheval.

Je me tourne vers une brave bête à la robe noire. Un frison, un cheval de trait. Je lui rend la bourse, sans un mot, me dirige vers l'étable. Je fais sentir ma main à l'animal qui fini par m'accepter. Je prend sa longe et je l'amène avec moi devant la fermière.

- Des détails ? je demande de ma voix rocailleuse.

- Je pense que c'est un fantôme ou quelque chose dans cette gamme... hantée pour sûr. Vous n'avez qu'à suivre la rivière.

Je hoche la tête, me détourne et monte sur la selle, je prends les rênes en main. Excellente monture, jeune et fougueuse. C'est parfait.

- Merci, guerrier.

- Je ne suis pas un guerrier, je gronde, mais un chasseur de primes. Le cheval suffira, gardez votre argent.

Elle sourit et tend son bras sous la pluie pour me serrer la main.

- Je reviendrai vous prévenir.

- Merci encore.

Je hoche la tête, détourne ma monture, traverse le sentier dans l'autre sens et part dans un trot soutenu. Suivre le lit de la rivière, je passe au galop.

En route vers les ruines alors.
Cette nuit commence diablement bien, un peu de sport concret va me faire le plus grand bien.

𝐀𝐋𝐄𝐗𝐀𝐍𝐃𝐄𝐑
ᵗʰᵉ ʷⁱᵗᶜʰᵉʳ
*dans the witcher 3, la Temeria est occupée par Nilfgaard par Emhyr le père de Ciri.
Ça vous a plu ? J'espère que oui !
Si vous avez des questions~

ALEXANDER ━゙COULEURS THE WITCHER ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant