Chapitre 17

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Pour fêter mon nouvel emploi mais surtout afin de profiter d'une soirée en tant que nouveau couple, j'ai invité Emmanuel à venir passer la soirée du vendredi soir chez moi.

Je suis en train de préparer le repas quand mon téléphone sonne. Le prénom de Cécilia s'affiche à l'écran, ce qui ne me surprend pas.

« Salut cousine ! », répondis-je.

« Salut, et bien alors, on me fait des cachotteries ? Il semblerait que mes prévisions se soient avérées justes. »

Plutôt dans la journée je lui avais envoyé un message indiquant : «Tu avais raison. J'ai rompu avec Patrick et renoué avec Emmanuel. Merci de m'avoir emmenée à ce meeting. ». Je voulais qu'elle soit la première à être au courant.

«Effectivement, tu avais vu juste. »

« Je veux connaitre tous les détails ! »

Je lui racontais alors comment Emmanuel et moi avions fini par nous trouver, sentimentalement parlant.

« Vous avez conclu l'affaire alors ? »

« Cécilia ! »

« Bah quoi ! »

« Peut-être pas encore dans le sens où tu l'entends mais on avance petit à petit oui. On essaie de rester discrets pour le moment. Il vient dîner ce soir.»

« Super, et sinon il est comment, il est gentil avec toi ? »

« Il est génial. »

« Tu ne peux pas savoir à quel point je suis contente pour toi »

« Merci. Et moi je suis heureuse de pouvoir te compter parmi mes proches. On essaie de se voir bientôt ? »

Je n'entends pas sa réponse car la sonnette retentit. Je me dirige à grands pas vers l'entrée.

« Cécilia, je dois raccrocher, il est là. »

« D'acc, amusez-vous bien, bisous. »

« Bisous. »

J'appuie sur l'icône pour raccrocher tout en ouvrant la porte de l'autre main. Mais ce n'est pas Emmanuel qui fait irruption dans la pièce. Patrick franchit le seuil de la porte sans que je n'ai pu faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Je m'en veux aussitôt de ne pas avoir été plus prudente.

-Qu'est-ce que tu fais ici ?, m'exclamai-je en essayant d'atteindre la poignée. Je ne veux plus te voir, va-t'en s'il te plait.

-Attends, je veux juste te parler, objecte-t-il en me barrant le passage.

-On n'a plus rien à se dire. Tu sais bien que j'ai l'intention de porter plainte contre toi.

-Justement c'est de ça dont je voulais te parler. Ne le fais pas s'il te plait. Oublie ce qui s'est passé.

-Oublier ? Non mais tu t'entends quand tu parles ?, m'énervai-je.

-Tu sais bien que ce genre de choses pourrait un jour se retourner contre moi et compromettre ma carrière.

-Il fallait y penser avant, tu ne crois pas ?

-Maria, comment as-tu pu me faire ce coup-là ? Tu devais être à mes côtés pour la suite. Reviens je t'en prie.

Il peut bien continuer à me regarder de son air désespéré, complètement exagéré, je ne changerai pas d'avis.

-Stop, dis-je en croisant les bras devant moi, accompagnant les gestes à la parole. Maintenant j'aimerais que tu t'en ailles.

Une deuxième chanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant