Malu - X

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Après que ma louve, Malu, m'est annoncé son nom. J'essayai de nouveau de rentrer en contact avec elle. Sans succès, elle était redevenue muette. J'allai donc me coucher.

Le lendemain, on arrivait à Pylos en Grèce. Depuis la frégate, on pouvait admirer les maisons d'un blanc immaculé se dressait au milieu de jardins luxuriant de vert. C'était une petite ville maritime. Le port était plein de bateaux divers, de la simple barque de pêcheur au navire de guerre.

Anatolios m'avait accordé une journée de pause dans mon entraînement. Il avait à faire en ville. Une mission d'Athéna de ses dires.

Je n'étais pas contre cette pause, ces deux derniers jours m'avaient épuisé. J'allai donc me promener en ville. Nikolos restait sur le Lycaon de par son statut de vampire. Il ne pouvait s'exhibait au soleil, sous peine de pourrir sous les rayons de celui-ci.

En me promenant, j'entrai dans un parc où le calme était omniprésent. L'environnement était propice à la méditation. En tailleur, je respira calmement. M'imprégnant du calme m'entourant, respirant calmement. Gardant l'image du parc en mémoire. L'image se flouta légèrement. Et apparue, assis majestueusement, Malu. Elle était face à moi, beaucoup plus proche qu'à l'accoutumé. Je pris le temps de la regarder en détail, profitant de notre proximité rare.

C'était une belle grande louve, plus grande que les loups normaux. Son pelage était d'une blanc-crème, beige rappelant vaguement mes cheveux blonds. Ses yeux étaient du même bleu glacial que les miens. Autour de son cou on pouvait observer un collier pareil au mien, le triskèle. Une cicatrice ornait son œil gauche, comme moi.

- Tu ne me casse pas les oreilles aujourd'hui avec ton charabia habituel ? Me demanda Malu.

- Je n'avais jamais pris le temps de te regarder. On se ressemble.

- Ceci est normal, je ne suis que ta représentation animal après tout. Je suis toi, tu es moi.

- Alors pourquoi on ne s'entend pas ? Pourquoi tu veux me controler ? Demandai-je.

- Et toi, pourquoi tu le veux ?

- Je... Malu me coupa la parole.

- Je refuse qu'on me domine, de me soumettre aux ordres d'une pleutre dans ton genre. Tu n'as pas les épaules pour ça. Je suis plus forte que toi, tu n'es pas mon maître ! Dit-elle, les crocs sortis de sa gueule béante.

- Je ne voulais pas te vexer, je veux juste qu'on puisse vivre en harmonie l'une et l'autre.

- Alors pourquoi ce collier ?!

Elle approcha sa gueule de mon visage, prête à me mordre.

- C'est la déesse Athéna qui me l'a donné car je ne veux pas vivre de nouveau un massacre comme au palais ou il y a une semaine.

- Sottise ! Ce collier ne t'aide en rien, il inhibe juste ton véritable pouvoir. Sans ce collier tu pourrai anéantir un ange ou un démon en clignant simplement de l'œil. Ses yeux étaient plongés dans les miens.

- Comment ?

- Enlève ce collier et je te montrerai.

Elle eut un sourire macabre. Je fis un signe de tête pour lui donner mon refus. C'était un piège pour prendre totalement le contrôle sur moi. J'en étais sûr. Elle claqua d'un coup sec ses crocs à deux centimètres de mon visage, et le discussion coupa d'un coup.

J'ouvrai les yeux de nouveau sur le parc, le cœur battant la chamade. Un sentiment de tristesse m'envahit. Pourquoi m'avait-elle donné son nom pour ensuite me renier de cette manière ?

La voie du Clair-ObscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant