Malu - VIII

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Je me réveillai une semaine plus tard. Anatolios à mes côtés. J'avais que de vagues souvenirs de ce qui s'était passé cette semaine. Le peu qui me revint en mémoire était empli de sang. Je supposai que ma louve avait laissé filtrer ces informations exprès. Pour que je me souvienne de qui était la dominante.

Je regardai Anatolios, son œil droit lui manquait. Des cheveux bruns hirsutes et des yeux gris le caractérisaient. Sa carrure était plutôt impressionnante dans son armure de cuir noir. Un capuchon au fin liseré bleu finissait de compléter sa tenue. Son regard était sombre mais par moment, quand il me regardait, un rictus moqueur garnissait son visage.

Je ne savais pas comment j'étais arrivé ici. Je ne savais pas où j'étais, même. Anatolios m'avait trouvé quelques mètres plus loin, gisant dans une mare de sang. Un morceau de chair humaine dans ma gueule. La louve était muette, c'était bizarre. Le souvenir d'un enfant, les tripes à l'air, me revint. Ce fut un carnage d'après mes souvenirs. La mère de l'enfant essayant, vainement face à ma force de loup, de protéger son fils. Moi, la balançant contre le mur et arrachant les tripes du môme devant ses yeux, remplit de désespoir et de peur. Ensuite ce fut son tour. Ma louve aimait torturer avant de tuer, apparemment. Le souvenir me fit vomir. Quelle cruauté et j'en étais en partie responsable. Je me fis violence pour ne plus penser à cela. Et j'observai le lieu dans lequel je me trouvais. C'était une chambre, sûrement d'une auberge, tout ce qu'il y a de plus banal. Des cadres d'olivier habillaient les murs pauvres. Le lit, sur lequel j'étais allongée, était vieux et avait déjà servi bien des fois en vue de l'odeur que je percevais. À travers la fenêtre, on apercevait le soleil qui brillait et le ciel dégagé de tout nuages. Mon regard se porta de nouveau vers mon « Alpha », Anatolios. Il me regardait, attendant sans doute que j'ai finis ma contemplation des lieux.

- Où suis-je ? Lui demandai-je.

- À Crotone. Je t'ai trouver dans une mare de sang. Oh rassure-toi, ce n'était pas le tien.

Il eut un de ses fameux rictus moqueur.

- Le sang de qui, alors ? Mon cœur s'accélérait d'effroi.

- D'une famille non loin d'ici. Tu t'es bien amusée apparament.

Je restai muette face à ces paroles. Sûrement l'enfant de mon souvenir avec sa mère. J'eux un haut le coeur en repensant aux images d'horreur.

- Ne t'en fais pas, ta louve est neutralisée par ma présence. Je suis son Alpha et aussi le tien. Reprit Anatolios.

- Comment peux-tu la neutralisée ?

- Simplement en lui ordonnant. Encore ce rictus moqueur. Vient sortons un peu prendre l'air.

Il se leva et se dirigea vers la porte. Je lui emboîtai le pas. L'auberge sentait le vieux bois et les effluves humaines. L'escalier qu'om emprunta avait de longues années derrière lui. Les grincements du bois en témoignaient. On sortit de l'auberge, Crotone se dressait devant nous. L'odeur de la mer était porté par le vent maritime. Les maisons estivales colorées était d'une beauté à couper le souffle. Rien avoir avec Rome. Une frégate avait accosté au port juste à côté de notre auberge. Elle avait comme figure de proue, un loup. Anatolios sourit en la regardant.

- Ceci est mon navire, le célèbre Lycaon. Dit-il avec une pointe de fierté dans la voix.

- Tu possède un navire ? Demandai-je, surprise.

- Pourquoi Athéna t'a envoyé vers moi, à ton avis ? En plus d'être ton Alpha, je suis aussi celui qui emmène les nouveaux à ses côtés.

- Je ne savais pas. Quand partons-nous ? Il m'agaçait.

La voie du Clair-ObscurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant