I'M THE BAD GUY

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Il ne pouvait par sortir ce brun ténébreux de ses pensées. Oui, même si pour lui c'était illogique ou bien même inattendu, il ne cessait de penser à Changbin. Et ce qui le rendait fou, c'était que Chan allait lui rendre visite de temps en temps, prônant le fait qu'ils étaient amis et qu'il se devait d'aller le voir, alors que tout le monde savait qu'il n'y allait pas que pour Changbin.

Mais Felix n'avait pas le temps de penser aux petites amourettes de son entraîneur. Parce que dans son cœur, là, il y avait un sentiment étrange. Il avait déjà ressenti ça, mais pas vraiment de la même façon.

Lorsqu'il était tombé sous le charme de quelqu'un la dernière fois, il avait ressenti cet excitement en pensant à la personne qui faisait chavirer son cœur. Il avait eu ce drôle de sentiment incontrôlable qui lui pincait le ventre et lui faisait prendre des rougeurs. Mais là, il se sentait stressé. Peut être parce que la situation n'était pas très bien choisie. Et peut être parce qu'il se disait que le charmant noiraud ne le voyait que comme un égoïste et qu'il le trouvait arrogant. En même temps, ce n'était pas faux. En terme d'égoïsme et d'arrogance, on ne pouvait pas dire que Felix ne l'était pas.

Mais seulement, il avait cette fâcheuse habitude de mettre sa fierté en première place et il refusait donc d'admettre les faits. Le coup de foudre ? "Quelle blague", avait-il lâché sous le regard de Chan qui croyait qu'on s'adressait à lui.

Le fameux coach n'y prêta plus vraiment attention lorsqu'il aperçu une chevelure brune par la fenêtre.
Il se précipita à la porte pour ouvrir et afficha un large sourire en voyant Jeongin se tenir devant lui.

Devait-il lui faire la bise ? Non, peut être que c'était trop. Alors s'incliner ? C'était bien trop formel. Le prendre dans ses bras ? Non, un frisson venait de parcourir son corps à cette pensée.

- Salut coach !

Le plus jeune n'avait pas perdu de temps, il ne s'était pas perdu dans ses pensées lui.

Il entra directement en tapant gentiment l'épaule de son aîné et s'inclina devant Felix pour le saluer. Celui-ci ne lui répondit seulement qu'en hochant la tête pour montrer qu'il l'avait vu.

- Je sors !

- Tu vas où ? Demanda Chan en bloquant l'accès à la porte.

Pas question de le laisser faire n'importe quoi.

- Au parc...souffla le blond.

- En quel honneur ?

- Oh vas-y bouge de là. Esquiva Felix.

Il poussa "doucement" Chan sur le côté et sortit de l'appartement. Il était chez lui, et il était majeur. Il pouvait faire ce qu'il voulait après tout. Il n'y avait pas de quoi s'affoler. Il avait pris ses béquilles, son téléphone et même des gâteaux au cas où.

C'est de longues heures plus tard qu'il rejoignit son appartement sous les regards interrogateurs des deux autres garçons.

- T'aurais pu m'envoyer un message, ça faisait longtemps que t'étais parti.

- Désolé mamie je m'amusais trop sans toi, j'ai pas vu le temps passer.

- Parle moi mieux ou je te balance le riz à la tronche.

- Tu me dis vraiment de parler mieux là ? Hilarant, Christopher, hilarant.

Chan croisa les bras et plongea son regard qui se voulait menaçant dans celui de Felix.

- Et sinon, vous arrêtez quand de squatter chez moi ?

- Je suis là pour m'occuper de toi tu devrais me remercier, se justifia Chan.

- Ouais bon, et toi ? C'est quoi l'excuse ? Fit le blond en fixant Jeongin.

- Euh...soutien émotionnel !

- Pour lui ou pour moi ? Interrogea Felix en pointant Chan du doigt.

Pas de réponse évidement. Jeongin n'était qu'un petit profiteur qui se servait dans le frigo quand bon lui semblait et qui se servait de Chan pour arriver à ses fins. Et en plus, il avait le culot de ne pas ramener Changbin avec lui. Voilà sûrement un résumé de ce que pensait Felix de lui. Et c'était réciproque, le plus petit ne voyait pas comment le coach aux bras musclés pouvait supporter le blond quotidiennement. Il devait craquer des fois, c'était sûr.

Mais le point positif à cet instant, c'était que Chan venait de proposer à Jeongin de le raccompagner chez lui après le repas. Felix avait eu un soupir de soulagement, son appartement lui reviendrait enfin, et Jeongin lui, ne pouvait pas s'empêcher de sourire comme un déséquilibré.