Chapitre V│Le début des recherches.

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Le lendemain, Jack se réveilla dans sa voiture au milieu de la rue. Il avait mal à la tête. Il était épuisé et perdu. Il ne savait plus quoi faire après avoir cherché dans toute la ville.

Il retourna chez lui et monta dans la chambre de son fils au prix de grands efforts. Il regarda partout pour trouver des indices, où il pouvait bien aller, mais il ne vit rien. Alors il prit le téléphone portable du garçon et l'alluma.

Il y avait un mot de passe, mais il savait c'était lequel. Il tapa « Léana », le téléphone se débloqua. En parcourant sa messagerie, il tomba sur des phrases, des mots qui ne laissaient pas de place au doute. Son fils subissait du harcèlement. Un coup dur, il n'y avait rien vu. Chaque message plus violent que le précédent.

Quand il lut ça, il commença à pleurer et à demander pardon à son fils et à qui voulait bien l'entendre. Après, il vit dans ses appels, le nom d'un certain Loïc qui revenait fréquemment. Il voulut l'appeler, mais se rendit compte qu'il devait être à l'école pendant ce temps.

Il était 17 heures et c'était la sortie. Loïc se demandait pourquoi Calvin n'était pas venu en cours. Il voulait passer chez lui, quand il vit un grand homme dans la quarantaine arrivé dans la cour. Il était assez beau et tout le monde le regardait, mais ce dernier ne s'en préoccupait pas. Il semblait demander à des personnes quelque chose, puis on lui indiqua le jeune garçon. Il approcha Loïc et lui balança :

— C'est toi, Loïc, l'ami de Calvin ?

— Euh... oui, oui, c'est moi.

— Je suis son père.

— Monsieur, je vous jure que je n'ai rien fait. Ce sont les autres-là qui se moquaient de lui, témoigna Loïc, intimidé par sa grande carrure.

— Mais qu'est-ce que tu racontes ? Ce n'est pas pour ça que je viens te voir.

— Oh... euh, désolé, lâcha-t-il en se sentant tout honteux.

— Je t'en prie, tu dois m'aider. Calvin a fugué hier soir et je ne le retrouve plus. Est-ce qu'il aurait pu te dire où il est allé ?

— Quoi ?! Calvin a fugué ?! Pourquoi ?!

— C'est une longue histoire, mais il a eu une grosse colère et il est parti en courant. S'il te plaît dit moi que tu sais où il est, lança-t-il à l'adolescent qu'il voyait comme son seul espoir.

— Désolé monsieur, je n'en sais rien.

Et là, Jack sentit son cœur sombrer dans un trou sans fond.

— Essaie même de te souvenir d'un endroit dont vous aviez parlé auparavant.

— Je regrette monsieur, il n'y en a pas. Pourquoi vous n'allez pas voir la police ?

— Pour pouvoir mener une enquête, il faut attendre 48 heures sans nouvelles, mais moi, je ne peux pas attendre et si j'allais signaler pour fugue - déjà que ça arrive tout le temps - ils ne me prendraient pas au sérieux.

— Monsieur, je vous promets que je ferais tout pour vous aider à retrouver mon meilleur ami.

Cela lui fit chaud au cœur d'entendre ça.

— Je te remercie Loïc, du fond du cœur.

— Bon... Ne perdons pas de temps, dit tout d'un coup Loïc gêné par ces mots.

Il partit chez Jack et fouilla dans la chambre du disparu. Dans son téléphone, Loïc fut choqué par tous les messages violents qu'il recevait et puis il vit une vidéo dans laquelle il y avait cette fille, Nella, elle disait dessus :

— Tu vois Calvin, tu te comportes juste comme un gros imbécile. Tu croyais vraiment que j'allais t'aimer, mais moi, je ne sors pas avec les gros cafards dans ton genre. Va te faire foutre. Je t'emmerde et d'ailleurs ce soir, je vais coucher avec mon petit copain. Je penserai à toi en me faisant défoncer, finit-elle d'un ton de sarcasme.

Jack était arrivé dans la chambre pendant la vidéo et avait tout entendu, mais Loïc ne pouvait pas en rester là. Plein de rage, il voulait faire payer à cette fille. Il dit :

— Monsieur, il est tard, je dois rentrer. Demain, je reviendrai.

— D'accord, merci pour tout et fais attention à toi en rentrant, compris ?

— Oui monsieur. Bonne soirée euh... je veux dire, ne déprimez pas trop. Ah ! Qu'est-ce que je dis ?!

Puis il partit, mais avant de rentrer, il passa par une fête où Nella était sûrement. Il entra et les gens le snobèrent, mais il s'en foutait tellement qu'il était énervé. Quand il vit Nella encerclée par des garçons louches, il la prit par le bras et l'emmena dehors sans qu'intervienne l'un de ces derniers, mais ils se mirent plutôt à pouffer des rires gras.

— Comment oses-tu me faire la honte devant mes crushs ? Sale noir !

— Ferme-la, je ne veux plus jamais te revoir harceler Calvin. C'est clair ?

— Oh ! Il a envoyé son petit ami pour le défendre. Il n'a pas de couilles ?

— Hé, oh, je vais rester poli. Peut-être que je suis noir et peut-être que Calvin n'a pas pu te répondre, mais moi, je vais te dire les choses franco. Si tu avais de la dignité ou un minimum de respect pour toi-même, tu ne serais pas obligé de rabaisser les autres pour te sentir puissante. Au contraire, tu te ridiculises et deviens un jouet pour tes "crushs" comme tu le dis. Je ne m'attends pas à ce que tu comprennes, mais un jour tout retombera sur toi. Alors va au diable et reste très loin de moi et Calvin.

Il partit sans se retourner et elle, honteuse et confuse, retourna à sa fête mais, toujours tourmentée par ses paroles.

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