Chapitre XI│Confrontation.

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Je ne perds pas de temps. Je vais chercher sur Internet ce fameux groupe cannibale, mais je tombe sur plein de sites tous incohérents les uns que les autres. J'ai passé tout mon après-midi à essayer de ne trouver rien qu'une adresse ou un lieu, mais je n'ai rien décelé. C'est comme si ce groupe n'existait pas.

Frustré, je retourne au poste de police. Même si j'ai peu de chances de me faire entendre, j'y vais quand même. J'arrive et demande à voir le chef d'enquête. La dame de la réception, au début, a voulu me renvoyer chez moi tellement que je la gavais, mais elle a eu finalement pitié et m'a laissé avoir un rendez-vous avec l'enquêteur général. Je suis resté trois heures dans la salle d'attente avant de voir l'enquêteur. Pendant ce temps, je n'ai fait que penser à Calvin. Est-ce qu'il a mal, faim ou froid ?

Finalement, j'ai pu entrer en contact avec le chef d'enquête après une éternité d'attente. Il me fait entrer dans son bureau.

— Bonjour monsieur Hamilton. Je vous ai déjà dit que l'on faisait tout notre possible pour retrouver votre fils, profère-t-il avec une sorte d'agacement en me voyant revenir demander la même chose encore une fois.

— Mais je ne peux pas rester là à attendre désespérément sans rien faire, rétorqué-je sans me soucier de ce qu'il pouvait bien penser.

— Je sais monsieur... C'est ce que disent toujours les familles des disparus. Si vous vous impliquez, vous risquerez de gêner plus qu'autre chose.

Maintenant, il me compare à tous les autres ? Mais il a du culot, lui. Il est vraiment insupportable.

— Oui, je sais monsieur l'enquêteur général, mais je suis là pour vous informer que je crois avoir trouvé une piste... Vous voyez ce groupe de cannibales indigènes dans la forêt d'Amaz...

Et bien sûr, il me coupe et lance avec condescendance :

— Écoutez ! Ceci est grave. Ce n'est pas une affaire de débutant... Bon, je ne pensais pas vous l'annoncer ainsi, mais... nous avons fouillé partout dans le parc, la forêt, les lacs même dans d'autres États, mais il n'y a aucune trace de votre fils.

— Vous êtes sérieux ? Vous abandonnez ?

Son regard a l'air de dire : « je n'en ai rien à faire de vous et de votre satané fils. Personne ne l'a envoyé aller se faire enlever. »

Je jure qui s'il avait dit ça. Il aurait eu la marque de mon poing sur son visage pour le restant de ses jours.

— Monsieur, il faut se rendre à l'évidence. Il n'y a aucune piste trouvée, rien. Comme vous le dites, nous aussi nous avions pensé à cette éventualité.

— Enfin, vous considérez ce que je dis. Il ne faut pas perdre de temps et envoyer des hommes à son secours.

— Monsieur Hamilton... nous pensons que votre fils est mort.

Cette phrase a eu l'effet d'une gifle. Je sens une vague de colère inimaginable entrer en moi subitement. À mes oreilles, cela sonne comme une insulte envers mon enfant. Je me lève et tonne contre lui de tas de bêtises.

— Comment pouvez-vous dire ça ? Vous n'êtes qu'un escroc. J'ai donné toutes mes économies pour que vous me rameniez mon fils et vous, vous me lâchez de telles sottises.

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