Verset 12.

1.5K 168 21
                                    

Partie 3/3 pour aujourd'hui


Je m'accroche à ses épaules. Il mord à nouveau mon cou, un peu plus bas. Je geins. Sa langue lèche la trace de morsure à venir. Ses mains courent sur mon torse pour se saisir du bas de mon pull. Ses doigts s'y enroulent pour venir passer le vêtement au-dessus de ma tête. Il passe entre mes jambes, embrasse la base de ma gorge. Je penche la tête en arrière. Il descend sur mon sternum, ses doigts fourragent dans ma nuque avant de descendre sur mes hanches. Je ferme à nouveau les yeux. Aveugle, j'ai l'impression de tout ressentir plus fort. Son nez qui caresse ma peau. Sa langue qui lape mon téton droit puis glisse jusque sur mon ventre. Ses incisives viennent y mordiller la peau plus tendre.

Ses mains lâchent mes hanches encore pour s'affairer sur la ceinture de mon jean. Il l'ouvre mais n'y touche pas. Paumes à plat, il parcourt mes cuisses, son visage contre mon aine. Je sens sa respiration qui couvre ma peau de frissons. Il inspire profondément.

« Bordel même ton odeur m'excite. »

Je souris encore un peu plus fort sans ouvrir les yeux. Au contraire je les ferme plus fort encore, faisant apparaître des tâches de couleurs derrière mes paupières. La sienne me fait le même effet, je le sens qui la dépose sur moi. Ma peau est brûlante. Je n'arrive pas à croire que se sont ses mains qui me touchent.

Il caresse l'intérieur de mes cuisses sans appuyer, je le sens à peine travers la toile de mon jean. Puis il remonte, contourne mon entre-jambe, me laissant pantelant d'envie. Je grogne, supplie. Je l'entends qui soupire d'amusement.

Il tire vers mon pantalon vers le bas enfin. Je lève mon bassin pour lui faciliter les choses. Il s'écarte une minute, je rouvre les yeux. A genoux sur le matelas, il reste là à me contempler. Je fais l'erreur de croiser son regard. J'en tremble. Ses yeux brillent. Je tends timidement la main vers lui, impressionné par ce regard flamboyant qui me dévore de loin.

En appuis sur une main, il revient vers moi. Sa tête plonge à nouveau dans mon cou, il embrasse à nouveau la peau palpitante de mon cou. Je me tords. Son torse est contre le mien. Il embrasse mon pectoral gauche cette fois, le mordille. Il refait le même chemin de baisers tendres et humides, goutant ma peau du bout de sa langue jusqu'à arriver à mon bassin. Ses lèvres effleurent le tissu noir de mon sous-vêtement. Je sens sa respiration brûlante à travers. Je feule avant de mordre ma lèvre.

« C'est quoi ta couleur préférée ? »

Je sens qu'il marque un temps d'arrêt, j'ai besoin de me concentrer sur quelque chose pour ne pas exploser à sa moindre respiration. Ses doigts jouent dans le creux de mes hanches avec l'élastique de mon string orné d'une broderie. Ses dents m'effleurent. Je n'ai jamais été aussi tendu, aussi fou.

« Rouge. »

Mon souffle est hiératique, ma poitrine se soulève rapidement. Je ne sais pas ce que je veux mais il me le faut. Je m'accroche aux draps quand de trois doigts, il tire sur la couture de mon vêtement.

« Ton vrai prénom ? »

Je ne suis pas gêné d'être nu devant lui mais je rougis qu'il soit si près et moi si excité. Inconsciemment, je lève mon bassin vers lui en des mouvements saccadés.

« Ash. »

Sa bouche embrasse mon pubis imberbe. Sa main me prend et me serre. Je glapis, la gorge nouée.

« Ton nom de famille ? »

Il entame un lent mouvement de vas et vient qui me cloue au matelas, au supplice.

« Meyer.

- Ton âge ? je souffle.

- Plus vieux que toi, il répond. »

J'ouvre la bouche pour ne rien dire, il me prend dans la sienne. Je serre les draps d'autant plus fort, à m'en faire mal aux jointures. Je plie les genoux, le serre entre mes jambes. Mes yeux se ferment sur une explosion de couleurs intenses. Mes propres soupirs résonnent à mes oreilles. Mon cœur bat furieusement. Le bruit de ses lèvres autour de mon sexe me fait trembler. La sensation d'être dans sa bouche est incroyable. Je ne savais pas que ça ressemblait à ça, de l'autre côté du miroir. Je n'ose pas vraiment bouger, je ne veux pas qu'il s'arrête pour une quelconque raison. Je me sens m'enfoncer dans le matelas pour ne pas m'enfoncer dans sa gorge, je me sens prêt à venir d'une seconde à l'autre. Je contracte les cuisses autour de lui. Il le sent, me prenant un peu plus vite. Mon cerveau déconnecte, mon estomac se serre, mon cœur bat trop vite pour que ce soit normal.

Il relève la tête, un dernier va et vient avec sa bouche, le contact de sa langue, un dernier mouvement de poignet. Je meurs. Mon souffle se coupe, mes poumons se vident, mon cœur cesse de battre. J'implose. C'est si bon que c'est douloureux, c'est si douloureux que c'en est bon.

Je ris. Un rire qui me fait revenir sur terre, qui me fait revenir à la réalité. J'ouvre les yeux sur son visage magnifique qui embrasse mon flanc. Dans sa position, je le sens dur contre ma cuisse. Toujours dénudé, je me redresse légèrement, le sexe toujours tendu et rouge, le ventre humide.

« Toi aussi tu as envie, je souffle.

- Bien sûr.

- Qu'est-ce que je peux faire ? »

Il mord sa lèvre en soufflant. Ses lèvres sont gonflées, humides et luisantes. Ses cheveux sont en désordre, l'une de ces mèches retombant devant ses yeux. Il y a cette lueur démente de désir profond au fond de ses iris.

« Rien. »

Je voudrais répondre mais je le regarde ouvrir son jean à la place, d'une seule main. Je le regarde, fasciné, en écarter les deux pans. Je crois rêver mais le bruit de la braguette qu'il descend est bien réel.

« Ferme les yeux.

- Quoi ? Non ! Je veux voir ce que je fais.

- Toi, tu ne fais rien. »

Il vient s'allonger à côté de moi, son jean ouvert sur un caleçon noir qui semble des plus étroits.

« Je veux voir ce que tu fais, je reprends.

- Non. »

De sa main droite, il vient couvrir mes yeux. Je rigole en essayant de me dégager mais il ne me laisse pas faire. Il vient murmurer à mon oreille :

- Ecoute-moi plutôt. »

Je frisonne. Il embrasse ma mâchoire sans enlever sa main de mes yeux. Je le sens s'agiter contre moi.

« Dis-moi ce que tu fais. »

Il soupire, mords mon épaule.

« Je retire mon caleçon. Je m'occupe de moi.

- Je pourrais le faire. »

Je voudrais tendre la main vers lui et remplacer la sienne mais dans son silence je comprends. Je n'insiste pas. Une barrière à la fois. Je l'écoute gémir à mon oreille, ses dents toujours plantées dans mon épaule. Ses mouvements font bouger le matelas. Mon corps reste brûlant juste à l'entendre, mon sexe se tend à nouveau au rythme de ses soupirs. Chaque mouvement de poignet claque sa peau. Son odeur semble s'amplifier, prendre plus de place, s'étendre pour m'englober avec lui. Son odeur de domination qui me fait vriller. Je souffle avec lui. Il gémit de plus en plus fort. Alors je viens retirer sa main de mes yeux sans pour autant les ouvrir, je porte ses doigts à ma bouche. Il cesse de respirer. Je lèche son index à défaut de pouvoir l'embrasser lui. Je mords sa phalange du bout des dents.

« Kurt. »

Je n'y peux rien, j'ouvre les yeux. Je fonds dans son regard à quelques centimètres du mien, deux iris d'onyx liquide. Ses lèvres s'ouvrent mais aucun son n'en sort. Je mords son doigt un peu plus fort. Ses yeux s'écarquillent, il tremble. Je soutiens son regard sans baisser les yeux. Je devine la pâleur de sa peau plus bas et la forme floue de sa main qui s'ouvre doucement.

Il souffle en laissant retomber son corps contre moi.

« Ne me laisse pas me réveiller seul demain. »

L'évangile selon Kurt. [BxB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant