Chapitre 4 : Je me bats pour toi

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PDV CHERYL :

Me voilà arrivée à la prison. Il fait si froid et sombre ici qu'on dirait le cœur de ma mère. Un gardien me tend une tenue puis m'explique que je dois laisser tous mes effets personnels ici. Il m'indique également le règlement et tout ce qu'il va avec.

- Vous pouvez vous changer dans le local juste ici.
- Orange ? Vous n'avez pas plutôt une tenue rouge ? Demandais-je. L'orange ne va pas avec mon teint.
- Au moins il sera raccord avec vos cheveux. Dit-il en riant devant ma question.

Je vais donc dans le local pour me changer et je l'entends rire de moi avec ses collègues. J'ai le droit à plusieurs noms et surnoms visiblement.
Je ressors de la pièce avec ce qui dirait, mes nouveaux vêtements. Je demande à appeler quelqu'un mais on me le refuse immédiatement.

Je traverse la prison accompagnée de deux gardes. Ils me mènent à ma cellule.

- Te voici avec tes nouvelles amies. Dit-il froidement.

Je scrute la pièce puis les regarde sans bouger. En vue de mon immobilisation, l'un d'eux me pousse dans la pièce.

- Eh mais ça va pas ?! Pour qui vous vous prenez ? Demandais-je agacer.
- Pour une personne supérieure à toi. Tu n'es rien ni personne ici.
- C'est ce que vous allez voir. Murmurais-je avant qu'il ne referme la porte.

Deux filles me regardent.

- Salut moi c'est...
- Je ne veux pas savoir qui tu es. Dis-je en la coupant. Puis toi non plus d'ailleurs. Ajoutais-je en m'adressant à la seconde.

Elles se regardent un instant. Pendant ce temps je constate qu'un lit est libre alors je me mets dessus. Je regarde le plafond en pensant à ma femme, à ce qu'elle fait actuellement. Je me perds dans mes pensées, les larmes coulent le long de mes joues jusqu'à ce que l'une des deux prisonnières me tende une protection hygiénique.

- Que veux-tu que je fasse de ça ? Demandais-je en levant les yeux au ciel.
- C'est ce qui se rapproche le plus d'un mouchoir dans cette cellule, donc si votre majesté ne veut pas ressembler à une sorcière, elle serait priée d'enlever son mascara. Dit-elle sèchement.
- Merci... Numéro 1. Répondais-je en prenant ce qu'elle me tend.
- Numéro 1 ?
- Oui. Toi tu seras 1 et ta collègue sera 2. Je ne veux pas savoir qui vous êtes.
- Tu as de la chance d'être tomber sur nous. Rétorque 2.
- Pour ce que ça vaut. Dis-je en me rallongeant.
- Qu'est-ce que tu as fait pour te retrouver ici ? Demande 1.
- Je n'ai rien fais.
- C'est ce qu'elles disent toutes. Se moque 2.
- Non. Je n'ai réellement rien fait. C'est un complot de ma mère.
- Tu en as pour combien de temps ?
- Pas longtemps. Du moins je l'espère. Répondais-je en touchant l'emplacement vide de mon alliance.

La première journée se passe difficilement. Vu la nourriture qu'ils servent ici, je pense faire un régime. Comme si j'en avais besoin, je suis déjà parfaite. Pourvue que Tamsin trouve un moyen de me faire sortir de ce cauchemar.

En parlant de cauchemars, ma première nuit fut très agitée. Je me suis réveillé plusieurs fois en sueurs et trempé par mes larmes. Numéro 2 s'avance près de moi après mon énième réveil.

- Les premières nuits sont les plus difficiles, après, on s'adapte. Dit-elle gentiment.
- Tu peux te rendormir 2. Je vais bien.
- Non. Tu ne vas pas bien et ça se voit que tu fais partie des hauts rangs de ce monde.
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
- Tu n'es pas comme la plupart de ces filles. Tu es une personne détenant beaucoup d'argent. Je me trompe ?
- Comment sais-tu ça ? Demandais-je intriguer.
- Oh, tu as parlé de voiture de sport en feu dans ton sommeil.

L'exposition de la vérité a un prix [TOME 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant