Chapitre 1 : M'aimeras-tu pour la vie ?

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PDV CHERYL :

Au bout de quelques minutes d'attente, le verdict tombe. Je ne me sens pas bien. Je sens la main de Tamsin me lâcher, je la vois se lever d'un bon.

- Bordel ! Dit-elle en criant dans toute la salle.
- Silence ! Réclame le juge.
- Quoi silence ? C'est inadmissible ! Une innocente en prison, j'hallucine ! Renchéri ma femme folle de rage.
- Je demande le silence ! Insiste le juge.
- Et moi je réclame une personne beaucoup plus compétente ! Répond Tamsin encore plus énerver.
- Voulez-vous aussi aller en prison madame Blossom ? Lui demande le juge fermement.

Ma femme marmonne quelque chose que je n'entends pas ou que je ne veux pas entendre. Sa parole provoque la levée de toute personne dans la salle, dont le juge.

- Qu'est-ce que vous avez dit ? Demande le juge.
- Vous voulez vraiment que je répète ? Répond ma femme en riant malicieusement.
- Tam, s'il te plaît, mon cœur, calme-toi, n'aggrave pas la situation... Dis-je gentiment en lui prenant le visage.
- La situation est déjà dramatique. Autant la pousser jusqu'au bout. Me répond ma femme avant de m'embrasser.

Juste avant que Tamsin n'ouvre la bouche, Veronica arrive dans la salle d'audience en courant. Elle remet quelque chose à notre avocat avant de s'assoir derrière lui.
Maître Palmers regarde ma femme qui détient le plus large sourire que la terre ait pu voir.

- Preuve numéro 24 monsieur le juge, si vous le permettez. Indique notre avocat en s'engageant dans sa direction.
- De quoi s'agit-il ? Demande l'avocat de ma mère.
- La preuve irréfutable que Penelope Blossom a menti sous serment en annonçant que sa fille, Cheryl Blossom, a tenté de la tuer. Répond maître Palmers.

Le regard de ma mère change en une fraction de seconde, son sourire béant disparaît en un éclair. Visiblement, elle a compris que cette preuve signait sa fin mais moi, je ne comprenais absolument rien. J'étais encore sous le choc du verdict du juge. Il m'avait reconnue coupable pour tentative de meurtre envers ma mère. Tamsin a tellement été insolente envers le juge que j'en ai peur pour elle. On ne peut pas aller toutes les deux en prison, ce n'est pas possible et pas concevable.

- Cette preuve est irrecevable, l'accusation n'était absolument pas au courant de cette dernière. Indique l'avocat adverse.
- Ceci est à moi d'en décider maître. Répond le juge.

Je profite de cet échange entre les avocats et le juge pour demander à ma femme pourquoi a-t-elle fait tout ce cinéma.

- Pour gagner du temps. Répond Tamsin gentiment en prenant ma main.
- Gagner du temps pour quelle raison ? Et au risque de te faire emprisonner également ? Ajoutais-je tristement.
- Au risque de te tirer d'affaire mon cœur.
- Que veux-tu dire Tam ?
- Que je suis prête à tout pour toi. Mon esprit n'a pas de limite. Mes actions sont guidées pour te protéger. Réplique ma femme amoureusement.

Le juge décide finalement, d'autoriser la preuve de dernière minutes, introduite par Veronica. Nous regardions la vidéo avec beaucoup d'attention. Nous pouvons voir dessus, que ma mère s'adresse à Veronica en annonçant ses intentions, ses mensonges et son ambition.

- Cette vidéo est truquée ! Proteste ma mère en bondissant de sa chaise.

Notre avocat démontre par A + B, indices et preuves à l'appuie, que la vidéo est bel et bien authentique.
L'accusation accuse le coup et se dédouane du mieux qu'elle peut. Le juge semble peu réceptif à ce nouvel élément, me regardant comme une abomination. Il ne semble pas vouloir changer d'avis et resterait, ainsi, à camper sur ses positions. Ce serait donc une injustice et une vendetta personnelle. À moins que ma très chère mère soit derrière toute cette histoire, encore une fois.

Plus ils parlementent, plus je me rends compte que je vais être séparé de ma femme et de mon fils. Tamsin a beau s'en mêler mais rien ne se passe comme elle l'aurait souhaité.
Le verdict est sans appel. L'audience est levée. Je vois les gendarmes s'approcher de moi, menottes en main, pendant que ma femme insulte chaque magistrat.

L'un des deux hommes me passe les bracelets. Tamsin a bien essayé de les repousser mais non, je suis bien menotté et coincé. Dans mon malheur, mes mains sont attachées au devant de mon corps, ce qui me permet de prendre le visage de ma femme, une dernière fois entre mes mains.

- C'est le prix à payer. Je t'aime Tamsin, rien ne changera ça. Dis-je en l'embrassant.
- Tout est de ma faute... Je vais arranger cela mon cœur. Par n'importe quel moyen mais, tu verras, tu sortiras très vite.

Elle retenait ses larmes fortement mais après sa phrase, elle les laisse s'échapper. Plusieurs de ses petites perles salées arrivent sur mes lèvres lorsque ma bouche entre en contacte avec la sienne. Son chagrin provoque le mien. Je suis démunie, désarmée et malheureuse.
L'homme qui était près de moi m'indique que c'est le moment de partir. Je le regarde un court instant avant de me jeter une énième fois dans les bras de ma femme, je la serre le plus fort possible, écrasant ma poitrine contre la sienne.

- Dis à Jessy que je l'aime. Que sa maman l'aime plus que tout. Fais en sorte qu'il ne m'oublie pas, Tamsin, je t'en prie. Dis-je la tête dans son cou.
- Je te le promets tout comme je te promets de te sortir de là, peu importe les conséquences.

C'est sur ces derniers mots que le gendarme m'arrache à ma femme. À peine ai-je le dos tourné que Tamsin s'écroule au sol. J'essaie de me débattre pour aller la voir mais j'en suis empêché.

- Appelez une ambulance ! Crie notre avocat.

À l'entente de ces mots, mon cœur manque un battement puis la porte de la salle se referme sur mon passage.

Je ne comprends pas comment on a pu en arriver là. Tout semblait si bien orchestrer pourtant. Tamsin avait fait en sorte que tout soit calculer au millimètre près. Mais me voilà, menotté, à l'arrière d'une voiture de police, qui me conduit tout droit vers ma nouvelle maison. Me laissant seule, face à ma peur et mon chagrin.

L'exposition de la vérité a un prix [TOME 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant