Chapitre 5 : Montre-moi le chemin

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PDV TAMSIN :

L'annonce de Cheryl concernant ce qui s'est passé durant sa douche m'a mis hors de moi. J'étais tellement énervée que lorsque FP m'annonce que pour finir mon initiation, je dois me battre contre Mustang, je donne tout ce que j'ai. Je me défoule littéralement sur lui et provoque son effondrement au sol. Ce grand baraqué se fait mettre minable pas une petite blonde de 50kg. Les serpents en restent sans voix. Pendant mon combat, j'ai constaté que Toni avait répondu à mon téléphone. Elle semblait nerveuse, maintenant que j'ai fini et que je fais officiellement partie du gang, je vais la voir pour avoir des explications.

- C'était qui au téléphone ? Demandais-je en essuyant le sang sur moi.
- Ta femme. Elle est au courant de tout, je n'ai pas pu lui mentir... Répond mon amie peinée.
- Je comprends, tu as eu raison. Dis-je dans un sourire rassurant.
- Oh mais tu es blessé Tam ! M'indique Toni en prenant mon visage entre ses mains.
- Ce n'est rien, t'en fais pas...
- Si, viens avec moi, je vais te soigner ta lèvre. Insiste mon amie peu rassurer.

Toni insistait beaucoup alors je n'ai pas eu d'autre choix que de la suivre. Arriver dans l'arrière-boutique, je m'installe sur une chaise pendant quelle me prodigue des soins.

- Cheryl est au courant que tu as bu aujourd'hui.
- Je suppose que tu lui as dit ?
- Sans le vouloir, oui. Je ne peux pas lui mentir et surtout je ne le veux pas.
- Je lui aurais dit moi-même de toute façon.
- Même concernant la bouteille que tu as vidée hier soir ?

Je reste sans réponse. Elle a très bien compris que je ne comptais rien dire à propos de la bouteille. Elle inspecte minutieusement mon visage et quelques parties de mon corps avant de ranger le matériel de soins.

- Tu as beaucoup de chance Tam. Peu de gens s'en serait sortie face à Mustang.
- Mais non voyons, c'est juste la classe. Dis-je ironiquement mais fièrement.
- Sincèrement, je suis ton amie et je vais être honnête avec toi. Il faut que tu te calmes. Arrêtes ton arrogance et ton insolence. Ces mecs là ne sont pas ici pour jouer ou autre. Beaucoup ont fait de la taule et ce ne sont pas des enfants de chœur.
- C'est mon seul moyen de défense. J'ai toujours été ainsi, pourquoi je changerais ? Puis, j'aime la provocation.
- Tu l'aimes un peu trop à mon goût. Un de ces jours, tu vas manger.
- Et j'assumerais, tout comme j'assume chacun de mes actes. Dis-je en me relevant.
- Ce n'est pas comme ça que tu vas sauver Cheryl. Elle a besoin de toi et s'inquiète pour toi chaque jour. Ton comportement lui fait peur car elle ne sait jamais comment les autres pourraient réagir face à ton attitude. Ne joue pas les rebelles pour rien Tam, tu vas y perdre des plumes à force. Aujourd'hui tu as eu de la chance. Je les connais bien et sans moi à tes côtés, tu te serais faite jeter voir bien pire encore.
- Alors je t'en remercie Toni mais tu sais que je n'ai besoin de personne.
- C'est faux et tu le sais aussi bien que moi.
- Je n'ai pas attendu après toi jusqu'à maintenant alors je ne vais pas commencer aujourd'hui Toni.
- Tu te fous de tout autant que ça Tamsin ? Je pense beaucoup de chose de toi mais je n'aurais jamais pensé que tu te cacherais derrière l'hypocrisie.
- C'est sûr que je ne peux pas me cacher derrière toi, vu ta taille.
- Ça suffit maintenant Tamsin ! Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ?! Dit-elle en haussant la voix.

Son intonation m'arrête net dans ma marche, je me retourne violemment pour lui faire face.

- Je te demande pardon ? Dis-je une fois à sa hauteur.
- Arrêtes d'être comme ça ! Qu'est-ce que tu as aujourd'hui ?
- Le manque est un sentiment destructeur. Répondais-je simplement.
- Demain on ira voir Cheryl au parloir comme je lui ai indiqué. J'espère que tu seras moins con qu'aujourd'hui. Ajoute Toni en voulant quitter la pièce.
- C'est une menace ? Demandais-je en la retenant par le bras. Tu sais que tu ne fais pas le poids face à moi Antoinette.
- Et toi tu es saoul Tamsin. Ce n'est pas une menace, simplement, si tu as cette discussion avec ta femme, pas sûr qu'elle soit aussi clémente que moi. Donnes moi les clefs de ta voiture, je vais te ramener chez toi.
- Non. Je rentre chez moi et tu te débrouilles. Tu crois que Cheryl va faire quoi si j'ai cette discussion avec elle, comme tu le dis si bien ? Ma femme ne fera rien du tout.
- Eh bien parfois elle ferait mieux d'agir... Ajoute Toni en sortant définitivement de la pièce.

L'exposition de la vérité a un prix [TOME 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant