Chapitre 10 : Gabriel, mon roi, mon ange en qui je crois.

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PDV CHERYL :

- Tam, tu es où ? Criais-je à travers le manoir.
- Sur la terrasse !

Je la rejoins avec mon parapluie, j'arrive à son niveau et l'abrite.

- Qu'est-ce que tu fais ? Il pleut des cordes, tu vas attraper froid... Dis-je en m'asseyant sur ses genoux.
- Je réfléchis.
- Et je peux savoir à quoi ?
- Ce que tu me dis depuis une semaine.
- Tu sais bien que si j'insiste autant c'est parce que je t'aime... On ne peut pas baisser les bras, tu ne peux pas.
- J'en ai conscience.
- Depuis que tu es rentrée, tu vas mieux c'est sûr mais j'ai peur que ce soit simplement un regain d'énergie avant que tu ne replonges totalement dans les symptômes et tout ce qui suit.
- Je sais.
- Tu ne pourrais pas faire des phrases plus longues ? J'ai l'impression de t'agacer !
- Je te l'ai dit Cheryl, je réfléchis. Ce n'est pas simple de faire autant de route juste pour voir un médecin qui dira la même chose que les deux autres.
- Mais c'est le meilleur et il est spécialisé dans ce domaine chérie.
- Je sais, tu me le répètes assez.

Je me lève tristement et commence à rejoindre la maison.

- Je vais préparer le repas. Tu m'aides ?
- J'arrive dans deux minutes. Répond ma femme en détournant le regard.
- D'accord... Je t'attends alors.

Tamsin ne me rejoint qu'une demi-heure après. Elle s'assoit sur le plan de travail près de la fenêtre, allume une cigarette puis attrape la planche à découper. Je lui donne les légumes puis elle s'exécute.
Jessy est toujours chez ses grands-parents. Nous sommes donc seules avec cette tension et ces décisions.

- Appelle-le. Dit-elle machinalement.
- De qui ?
- Ton fabuleux médecin qui fait des miracles.

Je saisis aussitôt mon téléphone, j'embrasse Tamsin amoureusement puis j'appelle le chirurgien.
Je sors de la cuisine pour avoir le dossier de ma femme sous les yeux afin de mieux lui expliquer la situation.
Une fois la communication terminée, je retourne à ma tâche première.

- Après demain chérie.

Elle reste sans réponse et sans mouvement. Tamsin a la tête posée contre la fenêtre. Je m'approche d'elle et constate qu'elle s'est endormie. Je la réveille doucement et m'aperçois qu'elle a de la fièvre.

- Je te l'avais dit. Tu as dû attraper froid.
- Mais non, pas en si peu de temps ! C'est la fatigue, c'est tout.

Nous mangeons dans le calme puis montons dans la chambre pour regarder un film dans le lit.
Depuis qu'elle est rentrée, elle n'a démontré aucun signe d'affection. En fait, depuis notre dispute à l'hôpital, elle semble complément détacher. D'après elle, je me fais trop d'espoir sur son état de santé.
J'essaie de tenter une approche envers elle car elle me manque, elle est présente mais absente. J'aimerais simplement qu'elle me serre dans ses bras.
Tamsin est plus sur son téléphone qu'à suivre le film. Je décide donc de décaler gentiment son bras pour que je puisse glisser ma tête sur son torse.
Elle ne dit rien mais ne réagit pas vraiment non plus. Visiblement mon contacte ne lui fait ni chaud ni froid.
Face à son comportement, les larmes coulent toutes seules contre son corps chaud. Ma femme doit le sentir puisque instinctivement, elle pose sa main sur l'arrière de ma tête puis pose sa joue sur mon front.

- Ça va aller. Dit-elle sans quitter son portable. Nous avons vécu pire que ça.
- Je l'espère.
- C'est toi qui me l'as dit.
- Poses ton téléphone et câlines moi.
- C'est ce que je fais Cheryl.
- Non.

Après plusieurs secondes d'hésitation, ma femme se restreint à déposer son téléphone sur la table de chevet. Elle retire son tee-shirt puis m'embrasse. Ce n'est pas ce que j'ai demandé mais je me laisse faire.
Nous finissons par accomplir ce que nous n'avions pas fait depuis plusieurs jours voir semaines. J'ai le sentiment d'être aimer mais je la sens ailleurs.

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