Chapitre 19 : J'imagine toujours le pire et le meilleur me fait souffrir.

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PDV CHERYL

Les pleurs d'Elena me tirent de mon sommeil. Je me lève donc et me dirige dans sa chambre afin de la consoler.
La petite cesse ses sanglots lorsque je la prends dans les bras. Elle me sourit amoureusement alors que je lui parle. Je retourne dans ma chambre avec ma fille et la dépose doucement entre moi et Tamsin. Elle est si adorable lorsqu'elle agite ses petites mains potelées.
Je contemple un long moment les deux femmes de ma vie. Tamsin a posée instinctivement sa main sur le ventre d'Elena pendant que celle-ci joue avec ses cheveux.

- Cesse tes gestes qui blessent mon visage. Dit-elle tout endormie.

Je me perds dans mes pensées en entendant Tam marmonner cette phrase.

Flashback

- Cesse ces paroles qui brisent mon cœur Cheryl ! Je ne peux pas te laisser dire ça !

La pluie tombe sans relâche sur son visage, camouflant ainsi ses larmes. Ses tremblements se font de plus en plus insistants et mon cœur lâche, je cède.

- Entre, tu vas attraper froid. Dis-je en poussant la porte.

La petite blonde se faufile rapidement dans le salon. Ses bras croisés contre son corps et ses dents qui claquent.
Une serviette sèche était sur l'étendoir à linge alors je décide de l'enrouler dedans. J'essuie son doux visage avec le coin de la serviette, mais ses joues se mouillent de nouveau. Son chagrin est bien trop important pour être séché de la sorte.

- Je suis désolée Tam, sincèrement désolée pour tout...

Je profite que ses bras soient emprisonnés pour la serrer contre moi, pour l'embrasser, pour la quitter tout simplement.

- Tu n'as pas le droit de me faire ça. Tu avais promis alors tu n'as pas le droit. Dit-elle contre mes lèvres.
- Je le fais pour toi...
- Non, tu le fais simplement pour toi. Tu es égoïste, Cheryl !

Elle se défait de toute emprise à ce moment-là Me bousculant avec la réalité de ses propos, la réalité des choses.

- Tu t'es foutu de moi ! Je me suis sacrifiée pour toi et maintenant tu me jettes.

La tristesse laisse place à la colère. Après tout, j'ai méritée tout ça, je l'ai cherchée.

- Il faut croire que ton amie avait raison... Dis-je finalement en baissant la tête.
- Oh parce que maintenant, tu décides d'écouter les autres ? C'est le comble quand même, tu me quittes et tu te justifies en disant que Énora avait raison. Incroyable !

Tamsin balance la serviette qui était restée sur son épaule et se dirige vers la sortie du manoir. J'essaie tant bien que mal de la suivre. Elle entre dans sa voiture et allume le contacte. Je ne peux pas me résoudre à la laisser partir.

- Rentres avec moi !

Je l'entends enclencher la marche avant mais la voiture ne bouge pas. Je tape sur le capot pour la forcer à sortir.

- Viens ! Maintenant !

Tamsin me fait non de la tête. Je m'agace et renouvelle mon geste plusieurs fois jusqu'à ce que la voiture recule brutalement. Mon coup atterri dans le vide et manque de me faire tomber. Je m'en veux, je m'en veux tellement que je me laisse descendre au sol. Elle sort du véhicule et me serre contre elle, sa vie dépend clairement de se contacte.

- Je ne peux pas te laisser. Je ne serais jamais capable de faire ça. Tu es tout pour moi, j'ai été bête, pardonne-moi, Tam. Rentres avec moi. Sil te plaît, pardonne-moi.

L'exposition de la vérité a un prix [TOME 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant