Chapitre 18 : On ne change pas.

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PDV TAMSIN

La porte de ma chambre s'entrouvre et laisse apparaître Cheryl timidement.

- Je peux dormir avec toi ce soir ?

Je la regarde tout en m'installant. Je ne réfléchis pas énormément avant de lui ouvrir mes bras. Ma jolie rousse attrape l'étreinte de bon cœur. Je la recouvre des draps et dépose mon téléphone à côté.

- Pourquoi as-tu fait ça à Toni ?
- Je n'ai pas réfléchi. J'avais mal et elle était là...
- D'accord mais les messages voulaient dire quoi ?
- Je croyais que tu les avais approuvés tout à l'heure ?
- Oui, car ça me ressemble à moi mais pas à toi. Tu n'es pas comme ça Cheryl. C'est ton amie et tu lui as brisé le cœur. Tu as joué de ses sentiments passés.
- Je voulais que ça te touche de voir ça ! Je voulais que tu sois jalouse de voir que tout ce dont tu avais peur, se produise enfin. Mais tu n'as eu aucune réaction. Tu n'as rien dit.
- Et tu voulais que je dise quoi ? Tu as demandé le divorce et je l'ai accepté sans broncher. Je n'avais rien à dire, tu étais libre.
- Je n'ai jamais voulu l'être...
- Pourtant, c'est toi qui l'as choisie.
- Tu m'y as forcé Tamsin ! Ne nie pas ce fait ! Tu as tout fait pour m'éloigner ! Dit-elle en se redressant brusquement.

Je me détache d'elle et attrape mes cigarettes et mon briquet. J'en allume une puis pose de nouveau les yeux sur elle.

- Nous en avons déjà parlé, ça ne sert à rien de revenir là-dessus. Nous parlions de Toni.
- J'ai fait ça à cause de toi.
- Tu aurais dû t'en prendre à moi directement et non à ton amie.
- Je ne peux pas te faire du mal...
- Toni a beau être une bonne personne, elle va se venger et tu le sais. Je ne sais pas de quelle manière mais elle va le faire.
- J'assumerais.
- On.
- Comment ça « on » ?
- On assumera tes actes puisque apparemment tu l'as fait par ma faute.

Elle pose sa tête sur mon torse et laisse échapper quelques larmes. Cependant, Cheryl s'endort rapidement contrairement à moi.

Mon téléphone s'illumine pendant que je tourne dans le lit. J'arque un sourcil en voyant le destinataire du message, mais aussi l'heure.

« Toni : Tu dors ?
Tamsin : Non. Tu as besoin de quelque chose ?
Toni : Euh ouais, tu peux m'ouvrir ton portail et m'offrir un café ? Il fait assez froid dehors.
Tamsin : J'arrive. »

J'appuie sur le bouton d'ouverture du portail en descendant les escaliers. Je me rends compte que je suis quasiment pas habillée alors je remonte prendre une robe de chambre. Je serre la ceinture rapidement et je vais ouvrir à Toni.

- Pourquoi fait-il si froid ? Demande mon amie frigorifiée.
- Pourquoi es-tu dehors surtout ?

Elle ne répond pas, mais me suit jusqu'à la cuisine. Je lui prépare son café pendant qu'elle s'assoit à la table. Toni attrape la tasse rapidement lorsque je lui tends. Alors qu'elle se réchauffe les mains avec la tasse, je m'adosse contre le plan de travail et m'allume une cigarette. Je croise mes bras sous ma poitrine en attendant qu'elle parle enfin.

- L'allaitement provoque toujours ça ? Dit-elle perplexe.
- Hein ? De quoi tu parles ?

Son regard se détourne de moi, je crois qu'elle rougie. Je baisse donc les yeux et comprends alors brusquement. Je souris instantanément et replace la robe de chambre.

- Pourquoi es-tu là Toni ?
- Pour être honnête, je ne sais pas moi-même. Je roulais sans but et sans le vouloir, j'ai atterrie dans ta rue.
- Donc tu t'es dit que je ne dormirais pas à 03h00 du matin ? Riais-je.
- Ouais, en gros ouais. Visiblement j'avais raison.

Elle boit une gorgée et je m'assoie face à elle.

- Pourquoi tu m'as dit que le feu brûlait tout à l'heure ?
- Parce que c'est le cas, mais tu m'as dit que tu préférais la glace donc tout va bien. Souriais-je.
- Vu la quantité de vent que je me prends...
- De quoi tu parles ?
- Rien. Depuis qu'on se connaît, tu as beaucoup changée.
- Les gens changent et les relations aussi.
- Ou tu as simplement évoluée Tam. Tu n'es pas si terrible que tu ne le laisses paraître. Bon t'es choix restent douteux, mais tu n'as pas mauvais fond.
- Il faut croire. Riais-je fortement.
- Donc tu tiens à moi ? Demande Toni en me regardant dans les yeux.
- Tu sais bien que oui, je ne peux pas faire autrement. Dis-je en fermant les yeux.

L'exposition de la vérité a un prix [TOME 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant