5 - Le sac, le tacos et l'argent

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     Le proviseur attrapa nerveusement une barre chocolatée et il la mangea en regardant Clyde, qui abordait un œil au beurre noir et une lèvre fendue.

« Bordel Clyde, qu'est-ce qu'il t'est passé par la tête ?

     Le jeune homme s'avança vers le principal.

— J'ai besoin de me faire renvoyer le temps de trouver suffisamment d'argent pour remplacer ce qu'il manque, voilà ce qu'il m'est passé par la tête.

— Les parents de Warren peuvent porter plainte, Clyde.

— Les parents de Warren sont encore moins présents que Moyra !

— Tu as faillit l'envoyer à l'hôpital !

     Clyde leva les yeux au ciel.

— Et ça aurait été la deuxième fois !

— Il a frappé en premier.

     Le proviseur s'affala dans sa chaise, excédé.

— C'est bon, t'as gagné, Clyde. Tu es expulsé jusqu'aux examens blancs.

     L'adolescent sourit. Le proviseur le pointa du doigt.

— Si jamais tu n'arrives pas à avoir la moyenne minimum sur tous tes examens blancs, tu seras collé jusqu'à la fin de l'année. Tu m'entends Clyde ? De l'année.

     Le sourire de Clyde grandit. Il se leva.

— Merci, Hansel.

— Arrête de m'appeler comme ça et casse-toi. Et fait venir Warren. »

     L'adolescent lui obéit et balança son sac sur son épaule. Lorsqu'il sortit du bureau, il fit face à Warren, dans un piteux état. Ils se dévisagèrent un instant, avant que Clyde ne lui adresse son plus beau clin d'œil et son plus beau doigt d'honneur par la même occasion.

     Une fois dehors, il soupira. Le lycée, c'était un soucis de moins à se faire.

     Maintenant, il devait trouver de l'argent. Il alluma son GPS pour aller dans le centre-ville. Il monta dans le premier métro qui fonctionnait (oh miracle, ceux allant vers le centre-ville étaient en parfait état de marche. Très délabrés, mais en état de marche.) et s'installa dans la dernière rame, là où il n'y avait que deux autres personnes.

     Il se laissa tomber sur l'un des sièges et immédiatement, son regard se porta sur le siège en face de lui. Juste en dessous se trouvait un sac de sport de grande marque. Cela était d'autant plus étonnant, surtout dans un quartier comme celui dans lequel il se trouvait.

     Jetant un coup d'œil à droite et à gauche, il attrapa discrètement le sac du bout de son pied pour le faire glisser jusqu'à lui. Son poids était plutôt conséquent.

     Et il retint une exclamation de surprise lorsqu'il fit glisser la fermeture éclair. Ça avait tout l'air d'être un sac qui contenait des affaires professionnelles. Une chemise cartonnée qui contenait plusieurs documents dont Clyde ne parvenait absolument pas à saisir le sens, plusieurs tickets de caisse froissés, un portefeuille et un ordinateur portable plutôt coûteux.

     Clyde avisa avec un léger sourire sur ses lèvres le portefeuille, qui devait contenir au moins cinq-cents dollars. Il se mordit la lèvre avant d'attraper son téléphone pour appeler sa sœur.

« Quoi ?

— J'ai deux nouvelles. Une bonne, et une très bonne. Tu veux laquelle en première ? demanda-t-il.

Il était deux fois [MxM]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant